A l'instar de la saga Ratchet & Clank sur PS2, Sly Cooper était une trilogie qui m’intéressait vivement à l'époque, mais pour une quelconque raison (manifestement j'étais trop occupé à découvrir d'autres jeux) je suis passé à côté de ces titres. Puisque Sony a sorti une compilation réunissant les trois épisodes en haute définition, il est donc temps pour moi de rattraper mes lacunes.
Dans ma critique je compte faire un état des lieux (non exhaustif) de ces trois opus.
Tout d'abord, Sly Racoon est un jeu de plate-forme où l'on incarne une nouvelle mascotte de chez Sony: Sly Cooper un raton laveur maître voleur. En effet, cet escroc au grand coeur, a la particularité de chaparder le butin de ses rivaux. Pour cela, il n'est pas tout seul, il forme un trio infernal avec Murray, l'hippopotame rose qui est réputé pour sa force, et Bentley une petite tortue rachitique, qui est lui connu pour ses grandes compétences en informatique.
Dans cette histoire, ces trois lascars ont pour mission de retrouver le Volus Ratonus, c'est en quelque sorte la bible des ancêtres de Sly, son héritage en somme. Il a été volé par Les Cinq maléfiques, qui ce sont, pour chacun d'entre eux, approprié une partie du bouquin. Sly est sa bande devront parcourir les quatre coins du globe afin de récupérer leur dû.
Au vu de la vocation de notre héros, les développeurs de chez Sucker punch, ont naturellement mélangé les séquences de plate-forme avec celles d'infiltration. Alors, évidemment on n'est pas dans Metal gear solid ou Splinter cell en terme de profondeur et d'exigence, néanmoins l’infiltration constitue une partie intégrante du gameplay. Il est nécessaire de contourner les ennemis pour pouvoir avancer correctement. D'éviter les faisceaux de lumière ou bien les rayons laser, si on se fait repérer l'alarme se déclenche et une poignée d'ennemis rappliquent pour en découdre avec nous. Cela ne se limite qu'à cet effet, il est facile d'en arriver à bout. N'oublions pas que c'est un jeu qui cible les marmots. Et au delà du fait que l'aspect infiltration est assez permissif, cet épisode est relativement facile à terminer. En effet, hormis le dernier acte qui m'a donné du fil à retordre (notamment et surtout le boss final), ce titre n'exige pas d'avoir un bon niveau pour pouvoir s'en sortir.
A ce propos, j'en viens à la durée de vie: j'ai lu un peu partout que ce premier épisode était trop court. Ce ne fut pas mon impression, ni trop long, ni trop court, je me suis amusé sans avoir ressenti le moindre signe de lassitude ou de frustration. J'ai tenté de finir le jeu à 100%, par conséquent, j'ai dû effectuer une dizaine d'heures avant de voir le générique de fin tomber
Passons au second opus, Sly 2 : Association de Voleurs. On prend les mêmes et on recommence si je puis dire. Sauf qu'ici, on est dans un registre qui a le chic d'assumer davantage le fait d'être un jeu d'infiltration. Aussi bien sur le fond que dans la forme. Pour commencer, la structure des niveaux à sensiblement changée. Là ou dans le précédent, on se contentait d'aller d'un point A vers un point B (afin de récupérer une clé au bout du compte), ici on débute dans un niveau relativement ouvert où l'on doit suivre scrupuleusement un plan échafaudé par Bentley. Après avoir effectué des photos de reconnaissance, il se succède alors une flopée de petites missions relativement variées. Ce que l'on gagne en terme de diversité, on le perd dans le level design et dans la découverte des lieux. Hormis le monde principal de chaque chapitre (il y en a huit dans le jeu), les quelques missions qu'on parcoure hors de cette zone, ont lieues dans des environnements assez restreints. Contrairement au premier épisode, où l'ont pouvait sillonner un nombre non négligeable de niveaux assez longs. C'est une autre approche du gameplay, personnellement, ça me plait un peu moins, même si le jeu reste très bon dans son ensemble. Dans le registre des nouveautés, on peut également préciser que nos acolytes Bentley et Murray sont enfin considérés comme des personnages à part entière. En effet, ces derniers sont devenus jouables, de ce fait l'esprit d'équipe est bien plus palpable qu'auparavant.
A part ça, dans les valeurs ajoutées, je dirai que graphiquement c'est un ton au dessus du premier. On voit que les développeurs ont su, au fil des années, dompter la machine de Sony. C'est plus fin, les textures pauvres sont beaucoup moins flagrantes, les éléments destructibles sont plus nombreux. Bref, le cel-shading est maitrisé. Bon après, je suis moins fan du design des personnages. C'est récurrent dans la série, t'as l'impression qu'ils ont le visage taillé à coups de serpe: les traits sont rudes et anguleux. De ce côté là, on est à l'opposé d'un Jak & Daxter ou d'un Rachet & Clank.
La durée de vie de ce deuxième épisode, a considérablement augmentée. Pour le terminer, il m'a fallu à peu près 20 heures de jeu. Logique, la difficulté étant légèrement plus corsée, mais c'est surtout le contenu qui a été revu à la hausse.
Pour ce qui est de l'opus suivant Sly 3, je vais être concis pour la simple et bonne raison qu'il ressemble plus à un Sly 2.5 qu'à autre chose. Par conséquent, il est nécessaire de la faire courte pour éviter d'être redondant. Alors, je tiens à souligner que de nouveaux personnages jouables sont disponibles. L'éventail de missions est encore plus varié que jadis (ce qui ne veut pas signifier que tous les objectifs sont intéressants à faire), et je pense surtout au chapitre se déroulant dans l'univers de la piraterie. Au bout, d'un certain temps, on possède son propre navire et on peut s'adonner à des batailles navales contre d'autres flibustiers que l'on croise sur notre route.
En guise de conclusion, j'ajouterai que c'est une bonne trilogie, et ma préférence penche vers le premier titre, même si au fond il représente une sorte de brouillon des deux autres.