Attention : le mieux pour jouir pleinement de l'expérience The Stanley Parable, c'est de ne rien lire dessus. Cependant, pour savoir si cela a au moins une chance de vous plaire, il existe une demo qui est très représentative de l'esprit du jeu.
A ce niveau de précision, de méticulosité et d'exhaustivité dans la distension et la déconstruction du concept vidéoludique, c'est de l'art.
Le tout est servi par un narrateur hilarant, étoffé d'un tel panel de répliques adaptées aux situations qu'on se prend à faire de ce jeu sans fin une affaire personnelle.
Bref, ce jeu en forme d'Easter Egg géant est indispensable pour toute personne se plaisant à chercher la petite bête, le petit secret, le petit bug ou l'achievement impossible qui laissent entrevoir l'ingéniosité de la carcasse logicielle ou scénaristique derrière le produit en lui-même. Il ravira les amateurs d'absurde et de "meta", les fans de GLaDOS s'y retrouveront sûrement aussi.
Un esprit méthodique est cependant nécessaire pour ne pas passer à côté de trop de choses : clairement, y jouer sans s'y investir provoquera un rejet immédiat dû à l'apparente répétition d'un scénario sans intérêt : grossière erreur !
Le côté négatif, c'est clairement la durée de vie. Je ne regrette pas mes six euros, mais s'ils avaient pu durer un peu plus de trois heures, ça n'aurait pas été de refus.