On dit toujours que le plus dur, c'est de faire une suite. Quand The Witcher est sorti, il possédait énormément de défauts, mais la qualité d'écriture du jeu et son histoire poignante et très immersive le sauvait. La version Enhanced lui a d'ailleurs rendu de sa superbe.
C'est donc toujours avec une certaine crainte que l'on attend la suite d'un bon jeu, et le précédent récent Dragon Age 2 ne fait qu'accroître l'impression.
Et pourtant, dès le début du jeu, on est rassuré par la qualité du jeu, que ce soit graphiquement ou scénaristiquement.
On est vite mis dans une ambiance oppressive où on sent que Geralt n'est le bienvenu nulle part, sauf quand il combat les elfes qui sont encore moins aimés. Geralt, parlons-en. Le héros de la série est vraiment un personnage à part dans l'univers du RPG. Pas vraiment un héros, pas vraiment gentil, vous avez différents choix de dialogues à faire qui contrairement à un Mass Effect par exemple, ne sont pas manichéens. Dans le jargon rôliste, Geralt est chaotique bon. Il fait ce qui lui semble juste, mais à sa manière, peu importe l'avis des compagnons (sauf des femmes...des belles femmes).
La gestion de notre héros est simple: il peut se spécialiser à partir du niveau 8 en guerrier, mage ou alchimiste (ou être moyen en tout). Toutes ces spécialisations ont leur crafts spécifiques que l'on récupère un peu partout dans le jeu comme les ingrédients d'ailleurs.
Les combats sont moins fouillis que le précédent opus et plus direct façon hack'n'slash, ce qui convient mieux au genre au final (et vous évitera de mourir assez souvent).
Graphiquement, le jeu est gourmand, mais pour quiconque a une config valable, il tourne très bien et hormis quelques bugs d'affichage inhérents à tout jeu PC qui se respecte (même chez Blizzard, hé oui), il est aujourd'hui l'un des plus beau jeu existant (le plus beau RPG en tout cas).
Il faut aussi noter la bande originale du jeu, toujours très juste et permettant au joueur de facilement se plonger dans l'aventure. Côté son, on peut aussi féliciter les doublages fançais, pour une fois, soignés et avec peu de fausses notes.
Il existe deux défauts majeurs sur le titre: la gestion de l'inventaire, vraiment pas claire pour un jeu de cette trempe, et la difficulté très mal dosée à certains endroits, même en Normal. Malgré cela, le plaisir de jeu n'est en rien altéré.
Qui plus est, la rejouabilité est au rendez-vous puisqu'il existe plusieurs fins mais aussi plusieurs débuts d'aventure. Il faut savoir que chaque dialogue et chaque quête annexe réalisée auront une incidence directe sur la suite du jeu, les personnages rencontrés etc.
Un jeu très complet de la part de CD Projekt qui a su gommer la plupart des défauts du premier épisode et se consacrer à en faire le meilleur RPG depuis longtemps, le meilleur de l'année peut-être, Skyrim arrivant en fin d'année et pouvant lui aussi briguer ce titre.
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