Alors que l’E3 2013 bat son plein et que Sony et Microsoft se battent pour savoir qui a la plus grosse (et par conséquent la plus performante)… console, je me tourne vers ce qui pourrait être considéré comme un affront à l’évolution technologique en lançant un jeu ultra minimaliste. Thomas Was Alone est un titre indépendant crée par Mike Bithell à la base sur navigateur avant d’être porté sur PC, PS3 et Vita.



Thomas Was Alone est un jeu de plates formes dans lequel le joueur incarne Thomas, un rectangle rouge. Ce dernier peut se déplacer en glissant sur le sol et sauter. A partir de là, le joueur va comprendre qu’il doit atteindre un point de téléportation pour terminer le niveau et passer au suivant. Au cours de son aventure, il rencontre d’autres quadrilatères. Chris est un minuscule carré orange qui a du mal à sauter et qui devra s’aider des autres pour escalader. Claire est au contraire un énorme carré bleu, qui peine à sauter mais possède un super pouvoir : celui de flotter. Et des nouveaux compagnons, il y en aura pas mal au cours de ces dizaines de niveaux. Chacun a sa compétence spéciale permettant au joueur de terminer chacun des tableaux proposés.


Le gameplay se révèle easy, les touches directionnelles du clavier permettent de déplacer nos carrés ou rectangles de gauche à droite. La barre d’espace sert à sauter. Le pavé numérique permet de sélectionner un des personnages. Ici pas de Game Over, on est là pour passer un bon moment. Par conséquent, les vies sont illimitées. Et c’est tant mieux.

Le décor est aussi épuré que le design du protagoniste : Noir, basique ou parfois avec des couleurs permettant de détourer les plates formes.


Dis comme ça, le jeu n’intéressera pas grand monde parmi vous. Pourtant, ce serait une erreur de passer à côté car l’ambiance du jeu vous transporte de A à Z et ce d’une traite. On se retrouve bercé par la voix du narrateur, Danny Vallace (qui fait également la voix de Shaun Hastings dans Assassin’s Creed). Il apporte un ton humoristique vraiment agréable et décalé au titre et arrive à créer une histoire autour de ces formes géométriques. Le pire dans tout ça, c’est qu’on s’y attache à ces quadrilatères, à leurs histoires, à découvrir leurs pensées, leurs émotions et leurs relations. Oui vous avez bien lu, vos quadrilatères vont tomber amoureux. Et je peux vous assurer qu’un triangle amoureux entre quadrilatères, c’est assez spécial.

Que dire également de la bande son, de David Housden ? Collant parfaitement à l’univers créé dans Thomas Was Alone, celle-ci est vraiment de qualité et extrêmement reposante.



Je ne vous en dirai pas plus. A jeu minimaliste, critique minimaliste. Sachez simplement que même si vous avez une peur bleue de la géométrie dans l’espace, ce jeu vous transportera grâce à son ambiance unique et son design qui lui va à ravir. Même s »il est relativement court (on en voit le bout en 3-4h) ce serait vraiment dommage de bouder ces quelques heures de zénitude et de paix intérieure. Jamais plus vous ne verrez les rectangles comme avant !
Krystalwarrior
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le 9 janv. 2014

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