TimeSplitters 2
7.8
TimeSplitters 2

Jeu de Free Radical Design et Eidos Interactive (2002GameCube)

Cahier des charges : Fun. Vous avez carte blanche, mais balancez autant de contenu que vous pouvez.

J'ai dû découvrir ce jeu en 2009, quelque chose comme ça. Longtemps après sa sortie, en tout cas, et le genre FPS avait eu le temps de beaucoup évoluer, avec un Half-Life 2, un Halo 2, Call of Duty, et surtout le jeu en ligne.


Timesplitters, c'est un peu l'une des dernières séries -c'est curieux, et je ne m'attendais pas à ça en réfléchissant un peu au jeu et à son contexte, bref- l'une des dernières séries à vraiment privilégier le multi local par rapport à l'online.


Eh ouais, si on pense à la sortie du 3, Timesplitters : Future Perfect, en 2005, on a déjà passé la fin des FPS à la Goldeneye et Perfect Dark. La nouvelle vague, le futur, c'est les Unreal Tournament, les jeux à 16 ou 32 en ligne. Ou alors, les aventures solo, à la Stalker, ou bien Bioshock, ce genre de chose. Qui plus est, la Xbox 360 et la PS3 n'ayant pas grand-chose de nouveau à proposer niveau technologies sinon de la puissance supplémentaire (j'exagère grossièrement), on a droit à des jeux multiplateformes sortant aussi sur PC, et privilégiant plutôt naturellement le multi online. Rares sont les FPS permettant de jouer à plus de deux hors-ligne. D'ailleurs, tiens, la PS2 avait fait la connerie de ne comporter que deux ports manette...


Vous me direz, Stalker, Bioshock, c'est un peu après 2002, tout ça. Oui, certes, mais vous êtes capables de mentionner d'autres jeux aussi funs en multi local ?


Ah, j'oubliais Counter-Strike aussi. Ça a dû pas mal jouer.


A bien y réfléchir, ben... Je ne vois pas... Peut-être Star Wars Battlefront, ou les autres James Bond après Goldeneye... Non, vraiment rien. Et si je regarde les listes 'les meilleurs expériences multi sur un même écran', 'les meilleurs FPS multi', tout ça tout ça, ben... Les seuls FPS multi local à vraiment se démarquer sont Goldeneye, Perfect Dark, et Timesplitters 2 et 3. La communauté de gamers de Senscritique n'est peut-être pas axée FPS ou pas représentative de ce genre, mais je ne pense pas non plus que cela invalide vraiment ce constat.


Franchement, compte tenu du nombre d'heures que j'ai pu passer sur ces deux derniers, je trouve ça vraiment dommage. Je me rappelle avoir joué avec un pote un soir, on devait prendre l'avion pour aller en Grèce vers 4h du matin, je suis allé chez lui vers 20h, et on a failli oublier de le prendre, cet avion.
On avait choisi de ne prendre que des mines comme armes, et on a fini avec un terrain tellement blindé qu'on avait tendance à exploser dès que l'invulnérabilité post-respawn s'était dissipée. Je me souviens qu'on avait pris les personnages les plus débiles possibles et que les bruitages étaient hilarants.


Des souvenirs comme ça, avec des jeux en ligne, je n'en ai pas vraiment... Je joue peut-être moins au FPS online, parce que je trouve ça moins marrant, globalement, mais bon...


Enfin bref. Ah oui, la critique.


TS2 a été développé en partie par des anciens de chez Rare, qui ont donc bossé sur Goldeneye et Perfect Dark. Timesplitters (le 1) est sorti en 2000 avec la PS2, et bien que très fun, on peut probablement plus dire qu'il s'agit d'un coup d'essai. Le multi était -évidemment, pourrait-on dire- très fun, mais le solo était court, et le jeu bien moins abouti que Timesplitters 2.


Timesplitters 2, c'était l'un de mes premiers FPS. J'avais commencé à jouer un peu au premier niveau du mode solo (enfin, du mode Histoire). Je faisais quasiment n'importe quoi, parce que j'avais du mal à contrôler mon perso, mais bon sang, cette poussée d'adrénaline... J'ai rarement ressenti ça.


Allons-y un peu niveau contenu. Le jeu est incroyablement riche. Extrêmement généreux. A un tel point que... Nan mais j'y reviendrai plus tard. Bref, le contenu.


L'histoire parle de voyages dans le temps. En 2401, une race d'aliens -les Timesplitters- en train de gagner une longue guerre contre les humains, s'est appropriée des cristaux du temps et est repartie dans le passé pour enfoncer le clou final dans le cercueil de l'humanité (expression traduite littéralement de l'anglais, j'aurais pas dû, désolé).


Le mode Histoire comporte dix niveaux, correspondant à dix époques différentes. Dix, c'est peu me direz-vous. En fait non. Le mode Histoire est difficile. On n'est pas dans un Call of Duty -c'est l'exemple classique- où on se prend un chargeur dans la tête, on respire deux-trois fois -plus il y a d'oxygène dans le corps, plus les balles ont de chance de se dissoudre et de reboucher les vilains trous qu'elles ont fait en entrant, c'est bien connu- et on repart dézinguer de l'IA scriptée.


Non, ici le jeu est dur, particulièrement en mode histoire. En mode Difficile, une balle de pistolet dans la tête (de pistolet, hein, le truc de base qui fait piou piou), c'est la moitié de la barre de vie qui disparaît. Et la vie, vous la récupérez pas. Ou alors, peu, parce que les packs d'armure et de soin sont très rares en mode difficile. Un niveau en particulier est horrible dans le mode difficile. En gros, ouais, dix niveaux, mais ça peut prendre un certain nombre d'heures de les faire.


D'ailleurs, oui, j'avais oublié de le mentionner, les objectifs changent selon le mode de jeu. Les niveaux sont plus courts en mode Facile, certaines sections sont repensées, et des objectifs principaux en mode Difficile deviennent secondaires. Les ennemis sont moins résistants, visent moins bien, sont moins nombreux, font moins mal.


Du coup, dix niveaux, oui et non. On n'est pas -là non plus- comme dans les jeux récents. Il y avait en tout cas pour TS2 un véritable effort de distinguer les différents modes et de permettre tout de même une certaine surprise en recommençant l'histoire dans un mode de difficulté plus élevé.


Les niveaux du mode histoire sont... Variés d'une part, dix époques différentes, des atmosphères et des armes complètement différentes aussi. Certains niveaux sont linéaires et un peu limitants, mais souvent l'atmosphère, pour peu qu'elle vous prenne un peu aux tripes, est incroyable. Les deux premiers niveaux en particulier sont géniaux, à mon goût. J'ai ressenti une certaine impression de solitude et de liberté -qui est pourtant un peu limitée- que je n'ai jamais ressentie ailleurs, et que j'ai toujours un peu de mal à comprendre. Peut-être que ç'aurait été la même chose sur un autre FPS à la même époque. Peut-être pas.


L'histoire est peu développée, elle le sera plus dans le 3. On incarne une espèce de parodie de Vin Diesel, le Sergent Cortez, mais là aussi ce n'est pas essentiel. Ce qui l'est, c'est l'atmosphère et le gameplay, et les deux sont à mon goût très réussis.


Le jeu comporte aussi un mode arcade. Le mode histoire, c'est bien, mais ce qu'on veut, c'est des maps, pas des niveaux. Je veux un peu de défi, des trucs fun, mais alors fun à fond.


Ben voilà, le mode arcade, c'est ce qui n'existe plus dans les FPS post-TS3, c'est le mode disparu qui est tellement tellement tellement cool. En gros, vous choisissez le nombre de joueurs, le nombre de bots, leur IA, la carte, le style de jeu (il y en a une quinzaine, j'y reviendrai), le type d'arme qui spawn, les bonus (il y en a quatre, ils durent une trentaine de secondes, rendent invisible, doublent les dégâts, augmentent la vitesse de déplacement, et j'ai oublié pour le dernier), si on a des packs de soin, si on spawn avec une arme ou non, la répartition des bots par équipes, la musique, la durée de la partie, la vitesse de déplacement, etc. Vous décidez si les suicides comptent, si le Friendly Fire existe, .... Il y a une option 'one-shot kills', et je dois oublier d'autres trucs).


Bref, si vous voulez faire un last stand dans un bout de niveau avec des lances-missile, faire un champ de mines et faire exploser vos potes, faire un combat de sniper sur une map énorme, vous battre aux poings, au lance-flammes, ... Vous pouvez. C'est une conception très différente du multi de ce qui se fait dans la plupart des FPS récents, et encore une fois, c'est dommage. Le joueur est très limité sur les modes de jeux, la durée des parties, ... Enfin, tout, quoi.


Il est probable si vous accrochez à Timesplitters et que vous avez des potes que vous passiez le plus de temps dans ce mode là...


Parlons maintenant des styles de jeu. Là encore, le jeu se révèle être d'une générosité presque démesurée.


On peut -et j'en oublie un ou deux- faire des Deathmatch (chacun pour soi), Team Deathmatch -faire des matchs par équipe-, Elimination (nombre limité de vies), Capture The Bag (pas un drapeau, un sac), Zones (plusieurs zones sont dans le niveau, il faut passer dessus pour les contrôler, ce qui permet de gagner plus de points au fil du temps), Thief (tuer n'augmente pas le score, c'est récupérer les pièces que font tomber les gens, le bonheur des fouines), Shrink (plus on est bas dans le classement, plus on est petit et dur à viser), Leech (infliger des dégâts rend de la vie), Gladiateur (seul le Gladiateur marque des points, il faut tuer le gladiateur pour devenir gladiateur), Monkey Assistant (une équipe de singes armés vient en aide au dernier), Vampire (il faut enchaîner les kills, sinon vous finissez par mourir, en manque de sang), Flame Tag (un perso est en feu, il faut éviter de l'être, il vous passe la flamme s'il vous touche, le gagnant est celui ayant été le moins souvent en feu), Virus (cette fois-ci, si on vous touche, vous êtes tous les deux en feu, et le gagnant est le dernier survivant), Assault (une espèce de mini-mission un peu scénarisée, assez intéressant).


Vous voyez qu'il y a de quoi faire. On peut passer dix heures à faire un truc débile (je sais pas, moi, par exemple un Thief à 4 avec des Snipers sur une map énorme, un Gladiateur au poing sur une toute petite map, tout le monde s'agglutine, ...).


De quoi n'ai-je pas parlé ? Hmm. Il y a plus de 100 persos différents dans le jeu, chacun avec des caractéristiques différentes (vitesse, précision, endurance), certains sont plus petits que d'autres et plus durs à toucher, mais meurent en trois balles. Une partie non négligeable d'entre eux (homme déguisé en robot, singe, poulpe, bonhomme de pain d'épices, ...) est complètement débile et possède des bruitages vraiment drôles. Chacun de ces persos possède une petite description dans un des menus. Ils ont tous un lien avec un défi, une map ou l'histoire principale.


Des maps, il y en a une quinzaine (+ deux trois légères variantes inaccessibles dans ce mode). Elles sont pour la plupart très bien conçues avec peu d'endroits pour camper (et c'est rare qu'il y ait de l'intérêt à faire ça, en fait). Bien entendu, certaines seront plus fun avec certaines armes et certains modes que d'autres, mais la variété et la qualite sont au rendez-vous. Certaines n'ont d'ailleurs rien à voir avec le mode histoire et introduisent un nouvel univers et des nouveaux persos.


Des armes, il y en a... 35, je crois. 35, c'est quand même pas mal. Qui plus est, certaines sont assez originales. La brique, le pistolet aux tirs qui rebondissent sur les murs, le laser, l'Electrotool, ... Chose que je n'ai pas découverte immédiatement, certaines armes possèdent un tir secondaire - le laser possède un bouclier contre les balles, le lance-roquettes tire ses trois roquettes d'un coup, ... Les possibilités de gameplay (et les idées stupides qu'on peut avoir) augmentent exponentiellement.


Les développeurs se sont amusés à créer des défis à partir de ce mode (ils sont tous reproductibles en custom, enfin, quasiment tous, disons). Il y en a 63, et là encore c'est beaucoup.


On a un briefing, souvent humoristique, je ne l'ai pas mentionné explicitement, mais l'humour est assez présent dans ce jeu. Il faut ensuite éliminer une horde de bonshommes de pain d'épices armés de sulfateuses dans le resto chinois, ou bien tuer cinq fois le golem de pierre qui a tué tous les ouvriers du chantier qui l'ont accidentellement créé, et il a dix fois plus de vie que vous.


On commence avec des trucs faciles, dix kills sur le premier défi, c'est pas un problème, même si on ne sait pas viser. Après, ça se corse un peu. Il y a beaucoup de variété, du fun, beaucoup beaucoup de fun, et du challenge. Après un certain temps, on se rend compte que l'on débloque des trucs selon les défis, et on cherche à obtenir les médailles d'or. Après encore un peu plus de temps, on découvre que les développeurs ont caché des médailles de platine, sensiblement plus difficiles à obtenir, et qu'il faut vraiment être un bon joueur pour les obtenir.


On perd toujours plus de temps à battre ses défis, on regarde un peu en ligne ce qu'il se trame, et on tombe sur une communauté de speedrunners.


En 2009, la plupart des speedrunners était passée à autre chose. Je regrette un peu d'avoir loupé ça, parce que je pense que j'aurais passé encore plus de temps sur le jeu, mais bon. C'est quand même cool de voir les perfs des gens sur le mode histoire, les défis arcade ou les challenges (ah ? J'en ai pas parlé ? Ça viendra un peu plus tard). Certains des records sont particulièrement impressionnants. Je pourrai en parler un peu mais je pense que je divague assez comme ça.


Les challenges. Encore un autre mode de jeu. Il y en a 21, répartis en sept séries de trois. Il s'agit de variantes amusantes que les développeurs ont eu pour idée de créer, et ça occupe encore pas mal de temps, surtout pour les amateurs de scoring et les gens qui aiment bien la couleur platine.


J'en explicite quelques-uns, mais il doit y avoir une dizaine de variantes, j'en oublie.


-Survie le plus longtemps possible contre des vagues de zombies dans une pièce dont on ne peut sortir (d'ailleurs, tiens, Timesplitters 1 est peut-être l'un des premiers à avoir introduit ce truc), armé d'un fusil à pompe, ou de ses poings
-Refaire certaines portions du mode histoire le plus vite possible sans être repéré
-Récolter des bananes le plus vite possible dans le niveau aztèque
-Tirer sur des pastèques au sniper en évitant de dégommer les singes qui se promènent avec les pastèques sur la tête.
-Trois niveaux 'legacy', qui reprennent en fait la formule de Timesplitters 1, dont le mode solo était très particulier.
-... On va éviter de tout spoiler.


Ben voilà. J'ai dû mentionner à peu près tout le contenu solo du jeu. A peu près. C'est limite si votre console ne menace pas d'exploser devant tant de contenu.


J'ai un peu l'impression que le cahier des charges des développeurs était simple. Trois objectifs : le: fun, le fun et le fun. Carte blanche. Et ils ont tellement eu d'idées et d'envie d'aller toujours plus loin qu'ils ont balancé tout ce qu'il pouvait dans ce pauvre CD qui n'en demandait pas tant.


Comment dire... Cet état d'esprit-là, ça n'existe quasiment plus, dans le jeu vidéo. Si on regarde les jeux actuels, d'une part, les jeux sont un peu moins fournis en contenu parce que sinon on pourra pas se faire d'argent sur les DLC, et d'autre part la mentalité n'est pas la même.


J'ignore ce qu'était la campagne marketing de TS2, mais franchement. Regardez la jaquette. Ce type de jeu, avec sa présentation -excellente au demeurant- n'est pas 'bankable'. C'est pas percutant. Ils ont fait le jeu, vraisemblablement en partie pour eux, sans trop se soucier de si ça allait bien se vendre ou non (ou en tout cas, n'ont pas conçu le jeu autour de cette idée), et ont fait leur truc jusqu'à ce que ça leur convienne. Ils auraient pu retirer la moitié du contenu que ç'aurait tout de même été un jeu fun, accrocheur, et bien plus long que la moyenne. Ce type de mentalité, ça n'existe plus. On sent déjà la différence avec Timesplitters 3, qui est aussi un très bon jeu, mais dont les faiblesses par rapport à TS2 se situent curieusement en partie au niveau du contenu.


En fait, non, je n'ai pas mentionné tout ce que le jeu avait à offrir. Il possède un éditeur de maps. C'est sacrément original pour un jeu console, et par ailleurs ce Mapmaker ne permet pas de recréer les maps du jeu. Il est un peu plus limité, mais permet de faire d'autres choses par ailleurs. Enfin bref, c'est un outil qui semble avoir été développé plutôt pour les joueurs, pas à l'origine pour les développeurs.


Si on regarde dans les menus, on peut aussi trouver des stats sur ses parties (pastèques explosées, nombre de kills, de morts, etc.), quelques autres bonus (des options Big Head, effet Cascade, ... ma préférée étant celle remplaçant les bruitages d'armes à feu par des 'piou piou' humains).


Une chose dont je n'ai pas encore parlée, c'est du gameplay. Ou des quelques limites et menus défauts de ce jeu.


Mais parlons d'abord des graphismes et des musiques.


Une autre raison pour laquelle j'affectionne particulièrement la période 97-2006 (environ), c'est qu'on commençait à faire des choses vraiment sympas avec la 3D sans pour autant tout miser dessus, tout investir dans les graphismes, et sans pour autant chercher un pseudo-photoréalisme qui ne fait que finalement mettre en avant les défauts du moteur physique ou de l'IA. Je ne dis pas qu'on ne peut pas faire des choses bluffantes avec les dernières consoles et des jeux style Dear Esther ou The Witcher 3, mais je trouve que beaucoup de jeux tombent accidentellement dans une espèce d'Uncanny Valley en cherchant trop le photoréalisme, ou deviennent trop génériques, surtout si leur gameplay n'a rien de particulièrement original.


Euh, je dérive un peu. Les graphismes de Timesplitters 2 n'ont rien d'exceptionnels, mais ils possèdent un aspect cartoon que je trouve pour ma part vraiment sympa, le genre de chose que seules le début des années 2000 et la génération DC/GC/PS2/Xbox ont pu nous offrir. Les personnages possèdent des têtes marrantes, les niveaux ont du charme, bref, une patte graphique unique est là.


Ah tiens, j'avais zappé, mais il y a trois mini-jeux, aussi. On les débloque dans le mode histoire en les trouvant, mais ils n'ont aucune raison particulière d'être là. Du bonus.


Maintenant, les musiques. La bande-son, c'est du Graeme Norgate. Il avait fait du bon boulot pour Timesplitters 1, et les musiques de Timesplitters 2 sont tout bonnement excellentes. Il n'y en a pas une que je n'aime pas ou que je trouve vraiment dispensable. La variété dans les époques et les lieux permet la variété des styles et des instruments. On a de tout, une ambiance un peu jazzy, de la musique ambiante, de la musique électronique funky et psychédélique, de la musique de western, un peu de chiptune... L'une de mes OST de jeux vidéo préféré.


Pour le 3, ce sera la même chose d'ailleurs. De très bonnes musiques.


Enfin, passons au gameplay. J'imagine qu'il ne plaira pas à tout le monde. Les amateurs de FPS techniques, de stratégie d'équipe avec des coéquipiers intelligents et des aggressions mesurés ne trouveront probablement pas leur compte. On n'est pas dans ARMA. On n'est pas non plus dans Call Of. Ici, on est dans Timesplitters, et il vaut mieux avoir la gachette facile, surtout lorsqu'on entame un virage.


Le jeu est bourrin. Enfin, bourrin c'est pas le mot -on n'est pas comme dans Doom ou dans Serious Sam, à ne jamais s'arrêter. En difficile dans le mode histoire, on a plutôt tendance à compter ses munitions. Mais il vaut mieux avoir la gachette facile dans pas mal de cas.


Frénétique. Je dirais plutôt que le gameplay est frénétique. Les développeurs ont trouvé l'une des meilleures solutions possibles à l'équation de montée d'adrénaline.


Je ne vais pas trop rentrer dans les détails, c'est difficile d'expliquer les particularités du gameplay sans images et si vous n'avez pas joué au jeu. Toujours est-il que si vous aimez les FPS arcade à souhait et à l'ancienne, qui ne se prennent pas trop la tête, ça pourrait vous plaire. Par à l'ancienne, j'entends avec barre de vie, une seule vitesse de déplacement, pas de visée à l'épaule quand on tire


L'IA est correcte, sans pour autant être transcendante. Elle a le grand mérite de ne pas être une insulte à votre intellect, comme dans les Call Of ou le remake que j'avais trouvé assez décevant de Goldeneye sur Wii. Elle triche légèrement, et est imparfaite, mais elle reste suffisamment aboutie pour que je n'ai jamais eu de vrais soucis avec après des dizaines et des centaines d'heures de jeu (contrairement aux autres FPS que j'ai mentionnés, où j'avais plutôt tendance à me plaindre au bout de dix minutes).


Quoi d'autre ? Quoi d'autre, quoi d'autre ? Ah oui. On peut pas sauter. Certains considèrent ça comme un défaut, moi pas. Le jeu a été conçu sans sauts, et bien conçu. Cela me convient.


Euh, viser avec le sniper est vraiment difficile. Tous les défis ne sont pas aussi funs les uns que les autres. Voila voila.


En fait, je trouve dommage que l'évolution du jeu vidéo, de l'industrie du jeu vidéo pardon, fait que ce style de jeu a progressivement disparu. Le FPS a perdu de vue l'une de ses racines, pour se tourner en grande partie vers des choses qui me plaisent moins. Je ne dis pas que tout est à jeter dans les FPS récents, mais le genre est beaucoup trop mainstream et comporte beaucoup trop de jeux semblables et génériques pour que la majorité puisse m'intéresser. Et comme je ne vois pas de jeux à la Timesplitters en vue dans les années à venir, je considère toujours que sur certains points, c'était mieux avant.


Bref, désolé pour la critique beaucoup trop longue, celle du 3, si jamais elle paraît, sera plus courte. J'ai espoir de convertir quelques potes de plus à Timesplitters et de passer encore un certain nombre d'heures de fun dessus.

Créée

le 31 mai 2015

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Maqe

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