Le sentier le plus simple est souvent le plus agréable

Des mécaniques de jeu les plus simples, on sort parfois les titres les plus agréables. Sans verser dans le génie, Tsuro intègre néanmoins avec facilité cette catégorie de jeu simple mais définitivement accrocheur.

Le principe : un plateau et quelques pierres de couleur – qui sont en fait les pions des joueurs – qui vont devoir avancer sur le plateau au gré des tuiles que les différents participants vont placer devant leur pierre. Ces tuiles comportent plusieurs lignes qui vont, au fil de la partie, se combiner entre elles pour devenir des chemins de plus en plus long et de plus en plus tortueux.

Le but du jeu primaire est de ne pas sortir (et surtout se faire sortir) du plateau, sachant que Tsuro offre des objectifs alternatifs comme celui, que je trouve le plus intéressant, de réaliser le chemin le plus long pour remporter la partie.

Le début des joutes pourra vous sembler d’une grande simplicité, voire d’un intérêt limité. Mais bien entendu, c’est lorsque le plateau commencera à se remplir, obligeant les joueurs à croiser leurs parcours et à utiliser les tuiles déjà posées par les autres joueurs, que le jeu prendra tout son sel et que les petites gouttes de sueur vont perler le long de votre front.

Tsuro tire au surplus intelligemment partie des possibilités offertes par le média numérique, puisque le sentier parcouru par votre pierre sera matérialisé par une petite trainée de couleur sympathique et surtout lisible.

Bien entendu, Tsuro n’est pas exempt de tout reproche, avec notamment une interface qui aurait pu être un peu moins raide et une interface de jeu légèrement enrichie (garder les meilleurs scores pour chaque joueur, par exemple, afin de rendre le jeu plus compétitif).

Mais en synthèse, Tsuro s’avère être un jeu particulièrement agréable à jouer, en particulier à plusieurs autour d’une même tablette. Et c’est bien là l’essentiel.