Une version PS1 au rabais.

Wing Commander III se place logiquement après les évènements du second opus, ou l'on voit notre vaisseau Concordia détruit, et notre coéquipière (et amante) Angel se faire capturer par les infâmes Kilrathis.

Vous êtes toujours Blair, joué cette fois par Mark Hamill, et vous êtes muté sur le vaisseau Victory afin d'y apporter votre expérience au combat, même si, aux premiers abords, vous ne serez pas forcément le bienvenue au sein de l'équipage, qui prend Blair pour un prétentieux. Dans ce nouveau vaisseau, on va retrouver Hobbes, le déserteur Kilrathi. Nouvelles connaissances, choix à faire lors des dialogues, trahisons, questionnements... Comme les deux autres opus, le scénario prend une place extrêmement importante dans le jeu, et encore plus ici, ou les moyens ont été considérablement augmentés. Exit les sprites, place à de vrais acteurs sur fonds verts !

La mise en scène s'en voit grandement amélioré, de même que les dialogues, et les émotions sur les acteurs. Que du bonheur de suivre le déroulement du scénario, qui continue à être porté par nos choix lors des missions et des dialogues. Du régal.

Le gameplay se voit modifié légèrement pour cet opus. Si l'on sera toujours au commande d'un vaisseau, on va enfin pouvoir choisir lequel avant de commencer la mission, avec des nouveaux vaisseaux qui arrivent également. On peut toujours parler à nos équipiers, provoquer l'ennemi, on a le choix entre plusieurs lasers, on peut accélérer, se propulser, lancer des missiles, changer de vue, bref, les possibilités sont conséquentes et intéressantes.

Graphiquement, c'est également une grosse mise à jour, même si les images de synthèses ont pas mal vieilli. En revanche, l'intégration des acteurs dans les fonds verts est plutôt bien foutu, on voit bien les effets spéciaux mais quand même, pour l'époque, c'est plutôt chouette ! On a affaire à un véritable film interactif lors des phases de "point&clik", ou l'on peut se balader dans le vaisseau à la recherche de nos équipiers pour leur parler et faire avancer le scénario.

Les musiques ont aussi fait peau neuves, et sont plutôt sympas, même si je déplore qu'on entende quasiment tout le temps la même pendant les phases de combats ! Du côté de l'IA, y'a du progrès, même si les ennemis ont quelques problèmes de temps en temps. Mais les alliés, wahou, que d'upgrade ! Ils se débrouillent dorénavant seuls, ne sont plus des boulets, et arrivent à tuer des ennemis, en plus de vous aider ! Un vrai progrès.

Mais si WCIII fait quasiment tout mieux que son ainé, je ne peux pas prendre en compte cette version PS1, que je test ici donc, qui comporte nombre de problèmes et de déceptions. Tout d'abord, il n'y a plus la vue cockpit ou l'on voit le tableau de bord et les jambes de notre perso. Là, c'est simplement une vue FPS basique avec un HUD. Et l'immersion en prend fatalement un coup. En voyant les images de la version PC, je ne peux m'empêcher de me dire que j'ai raté un truc. De même que les bugs sont légions ici, avec des sons qui ne se lancent pas, des vidéos qui freeze, des écrans noirs, des chargements infinies, ça rame comme pas possible quand y'a trop d'ennemis à l'écran, tout est long à charger, etc... C'est une plaie car on doit souvent relancer la console et on loupe des dialogues quand le son ne se met pas. Y'a même des petites scènes qui sont en plus dans la version PC...

Quel dommage que cette version soit tellement inférieure ! Car au delà de ça, c'est très jouable et on est pris dans le scénario, tout est génial autrement ! Wing Commander III : Heart of the Tiger est tout de même un grand jeu, qui s'étend sur 4 CD sur PS1, et j'y ai pris énormément de plaisir, mais cette version se voit attribué d'un 8 plutôt que d'un 10 (qui serait certainement ma note sur PC, si tant est que les défauts de la version PS1 n'y soit pas évidemment) au vue de tout les défauts/bugs qu'elle possède.