Jusqu’à quel point peut-on différencier le fond et la forme dans un jeu vidéo ? La question se pose rapidement avec World in conflict.
Techniquement et visuellement, ce titre est une grande réussite. Les graphismes, et en particuliers les explosions, sont spectaculaires. Le mode de jeu n’est pas sans rappeler Ground control II, où l’action est privilégiée à l’aspect gestion. Vous avez des objectifs très précis auxquels vous devez obéir. L’ensemble est extrêmement prenant.
Le fond reste plus contestable. L’action se situe en 1989, au moment où l’URSS déferle sur l’Europe et envahit les Etats-Unis. Ce scénario ultra-manichéen et le patriotisme qui en découle deviennent très vite agaçants, même pour les joueurs n’étant pas foncièrement anti-américains. Le propos du jeu semble au final se limiter aux joueurs américains, à l’image d’America's Army, distribué gratuitement par l’armée. Des qualités techniques irréprochables ne suffisent pas à faire un bon jeu.
Vous comprenez bien à ma note que sur ce coup-là, le fond a primé.