Les mutans (re)débarquent

Y a-t-il un seul comics américain dont l'univers se prête d'avantage aux jeux de baston que X-men ? Cela me semble difficile à imaginer et c'est donc avec la même subtilité qu'un pachyderme affolé que le scénario de ce jeux vidéos se met en place : les méchants mutants de Magneto viennent se battre contre les X-men de son rival, Charles Xavier. Les mutants aux costumes plus ou moins ridicules vont devoir donc se battre. Il faut dire qu'il n'y a là aucun besoin de subtilité, on ne va pas se faire chier à pondre un scénario quand le combat se suffit à lui même.

Sorti en 2001, X-Men Mutant Academy 2 a le niveau de l'époque en terme de graphisme, c'est beau, c'est sympas mais derrière cela se cache le défaut numéros 1 du jeux, celui qui va vous rendre fou ...
En effet, les animations sont "bugés" pour plusieurs combattants. C'est à dire que dans certaines circonstances, on voit clairement que le coup ne touche pas l'adversaire, la raison est simple : une hit-box qui n'est pas aux dimensions de l'attaque porté. Ce problème se rencontre particulièrement avec le personnage de Storm (Tornade pour les adeptes de la VF). Globalement il faut le reconnaitre : tout dépend des personnages que vous prenez, et bien souvent la difficulté ne vient pas tant de l'adversaire que de votre propre persos, qui a des animations trop lentes, des attaques loupés et même parfois une incapacité chronique à mettre en place des combos facilement (phoenix).

Vous allez vous mettre à rapidement aimer certains personnages plus que d'autres, globalement ce qui sont facilement jouables (Cyclop, Wolverine, Nightcrawler). On peut d'ailleurs remarquer que le jeux a une énorme polyvalence de technique, il y a de véritables possibilités pour chacun des personnages. Et chacun est construit de manière à peu près unique. A peu près, car plusieurs ont des similitudes, bien souvent explicables (Cyclop et Havok, Wolverine et Sabbertooth) ou alors dans la manière dont on joue le perso on peut trouver quelques légers points communs.
Le problème c'est qu'on se rend vite compte que le moyen le plus simple pour gagner, c'est de spammer bêtement l'adversaire avec un enchainement qu'il ne pourra pas esquiver (très facile avec Cyclops). Enfaite cette manip est souvent la plus efficace mais aussi la plus simple, car si on cherche à complexifier la chose, généralement ça touche moins l'adversaire et il n'y a plus de boucle. Résultat, si vous faites des efforts, le jeux est plus dur que si vous n'en faites pas ... Étonnant, non ? Du coup, on se retrouve souvent à voir les 3-4 mêmes techniques par personnages tant on en use et en abuse.

Saluons tout de même la durée de vie. 14 Personnages de bases, qui bout à bout déverrouilles 2 personnages bonus, 2 personnages cachés, 18 cinématiques,16 costumes bonus et 1 arène supplémentaire.
Les cinématiques ont parfois des connexions (Gambit-Rogue), sont parfois drôles (Juggernaut) et parfois, franchement pas marrantes (Havok).
L'arène supplémentaire est la piscine. C'est très drôle car la présence de maillot de bain va affoler la libido des geeks du début du IIIème millénaire (nous étions vite satisfaits à l'époque), mais là où le plus est vraiment présent c'est que certains ont des costumes pour le moins étranges en version piscine ... Juggernaut a par exemple un saut sur la tête. Et que dire de la cape de Magneto ? Bref, un bon bonus ! Dommage qu'il ne soit accessible qu'en deux joueurs ...
Enfin pour les personnages, on peut saluer la qualité des choix. Les personnages bonus sont mérités (Juggernaut et Psylock) et les cachés sont justes géniaux (Xavier et Spiderman him-self). En terme de mutant, on peut s'estimer heureux, j'ai regretté malgré tout quelques absences tels que Iceberg, Colossus, Shadowcat ou Jubilé mais bon, on ne peut pas tout avoir non plus ...

Bref, un bon jeux, quelques erreurs de conception le rende cependant moins captivant que ce qu'il aurait pu être, mais il reste un jeux honnête de la fin de vie de la PS1.