Pretty Bad Trip

Ayant trouvé Oxenfree plutôt chouette, et certaines preview de cet Afterparty m'ayant intrigué, c'est assez enthousiaste que je me suis lancé dans ce nouvel univers de chez Night School Studio.

• Premier choc : la direction artistique est nickel.
  Le reste, c'est raté.


• Les effets des alcools ne servent qu'à voir quelle connerie on va sortir dans une interaction avec les quelques PNJ conversables.


• Bicker, le réseau social, ne sert strictement à rien.


• La technique du jeu est COMPLÈTEMENT FLINGUÉE : ça oscille entre du 30fps quand il n'y a quasiment rien à l'écran, et du 10fps quand il y a un décors animé. "Cela reste un détail pour ce genre de jeu" me direz-vous. Et bien non, je suis on ne plus en désaccord avec cet argument : en terme de jeu vidéo, les point'n click ne sont pas des références à mon humble avis. On vient pour le scénario, les dialogues ou l'humour, mais le peu de liberté d'action et même de liberté en général devrait permettre une technique impeccable.
  Pour le coup un trip en 2D aura été top avec une DA aussi léchée.


• Les mini-jeux ne sont même pas dignes d'un mauvais Mario Party. Il y en a trois différents et sont se tous déjà retrouvés dans une quantité incroyable de jeux.
  Combo du jeu pété : le framerate au ras des pâquerettes empêche souvent la réussite de ces mini-jeux étant donné que le input ne sont pas calculés s'ils sont rentrés pendant un temps mort. Mais c'est pas si grave, parce que dans Afterparty, on ne peut pas échouer...


• Le jeu nous propose SYSTÉMATIQUEMENT de régler les situations d'une façon ou d'une autre, et le personnage de Wormhorn a été créé pour nous annoncer, à la conclusion du mini-chapitre que représente cette situation, que nous avons TOUT AUSSI SYSTÉMATIQUEMENT, fait le mauvais choix.


• Aucun tableau ne propose un quelconque défi ou énigme ou quoique ce soit finalement.


• Le thème de l'amitié toxique est intéressant mais la très faible durée de vie du jeu, et le traitement de la relation entre les deux héros ne permet pas d'exploiter tout son potentiel.
  Nous laisser le choix des dialogues est complètement idiot, puisque c'est une mécanique présente dès le début du jeu où l'on ne connaît rien de Milo ni de Lola (les deux protagonistes).
  Régler une des quelques disputes alors qu'on ne connaît pas du tout les torts de chacun est absurde.


• La fin arrive telle une crotte de pigeon sur un mauvais sandwich.