Entre survie et folie, personne ne vous entendra casser de manettes

Après tant de tentatives ratées ou avortées de porter sur le plan videoludique la franchise culte qu'est Alien, qu'il est heureux le divin enfant qui pourra fièrement jouer à cette merveille, s'épargnant la pelletée de ratés passés avant.

Ici, on est enfin au plus près de l'atmosphère que Ridley Scott avait amené à l'écran, et ce dès le premier écran de menu : Le Nostromo, minuscule point blanc face à l'immense planète, vogue en grand solitaire dans un vaste univers froid et terrifiant.

Et dans le jeu en lui même, alors ? Et bien, oui, elle est toujours présente, du début à la fin. Une atmosphère viscérale avec une tension à couper au couteau, voilà l'expérience de survie qu'on attendait. Graphiquement impeccable, il porte sur ses épaules la mise en scène la plus fidèle possible au film de 1979 : Lumière pâle et jaunâtre, sas blanc et immaculés, technologie fleurant bon les eighties... Tout est là, tel qu'ils avaient été laissés.

L'Alien, menace increvable et omniprésente jusque dans les conduits d'aération, est loin d'être bête. Son IA est implacable, sentant le moindre bruit ou déplacement un peu trop précipités. Les androïdes, pales êtres aux yeux jaunes qu'on voit briller dans le noir, nous traquent aussi sans relâche, avec leur visage de robot de Metropolis. L'arsenal est juste assez développé pour être polyvalent et peu redondant, la variété de gadgets obligent à récupérer tout ce qu'on trouve à droite à gauche sans être excessif.

Dans les intestins du Nostromo, jusqu'aux confins de la folie, il vous faudra survivre et espérer trouver secours.