Alien: Isolation
7.4
Alien: Isolation

Jeu de Creative Assembly et Sega (2014PlayStation 4)

Alien: Isolation, une production SEGA et une histoire qui rejoint évidemment celle de tous les opus précédents ainsi que celle des films déjà sortis. Une histoire simple, et à couper le souffle? Une expérience qui nous tient en haleine? Ou un blockbuster qui n’en vaut pas la peine? Que donne le dernier bijou de chez les créateurs de Sonic? Réponses!


L’histoire


Sébastopol. Une station autrefois de commerce et de prospérité. Une station vivante, une station aux ressources inégalées. Une station pourtant si éloignée dans l’univers, et pourtant si proche. Une station que tous voulaient visiter.


Vous êtes Amanda Ripley, la fille d’Ellen Ripley, une astronaute disparue après l’explosion du Nostromo. Vous recherchez votre mère. Ou du moins, vous la recherchiez, avant de faire mine d’abandonner. Et pourtant, quinze ans plus tard, un dénommé Samuels, qui travaille pour la Compagnie, vient vous annoncer qu’ils l’ont peut-être retrouvée. Vous allez voyager à bord du Torrens, qui se rend à Sébastopol, une station de laquelle plus personne n’a de nouvelles.


Sébastopol, une station aujourd’hui en voie de démantèlement. Mais vous ne vous en rendrez compte que trop tard. Vous approchez de la station. Verlaine, le commandant de bord, vous envoie en compagnie de Samuels et de Taylor, une chercheuse, sur la station. Une explosion vous sépare. Vous êtes la seule à arriver à la porte. Les deux autres ont disparu.


Sébastopol, une station qui vous fait froid dans le dos une fois qu’elle est presque vide. Citoyens et gardiens de la paix de la station ont tous - ou presque - déserté. Il ne reste plus qu’une partie des ingénieurs de la station. Vous en croiserez quelques uns, parfois amis, parfois ennemis, mais ce ne sont pas les plus à craindre.


Vous entendez un souffle chaud et rauque derrière vous. Vous êtes cachée dans un conduit d’aération. C’est la bête dont tous, à Sébastopol, parlent. La bête que tous craignent. La bête noire, au front et à la tête allongée. La bête aux sens surdéveloppés. La bête discrète, intelligente. La bête qui vous a donné dans les films et qui vous donnera dans le jeu les pires sueurs froides. L’Alien.


Survivrez-vous?


La jouabilité


Épuré. C’est le terme, le mot le plus adapté pour décrire votre ATH. Seule votre vie en bas à gauche est vraiment importante. Le reste, s’il y en a, n’est que garniture. Les indications apparaissent au fur et à mesure en haut au milieu de l’écran. Classique, mais ça n’est pas un problème.


Vous êtes dans Sébastopol, et vous n’avez rien sur vous. Aucun objet. Vous devez tout trouver. Vous débrouiller avec ce que vous pourrez repérer sur le sol ou assembler. Bâtons lumineux et divers composants pour créer des trousses de soin par exemple seront votre pain quotidien, et surtout des denrées qu’il vous faudra conserver et utiliser avec parcimonie.


Les contrôle sont très classiques, rien d’exceptionnel. La caméra est très sensible cependant, tout du moins par défaut, et il faut un peu de temps pour s’habituer, même si elle est évidemment réglable.


Les décors sont beaux, sans plus. Les textures ont de belles finitions, sans pour autant être vraiment géniales, mais ce qui est plus frappant sont les détails. Certains détails de décors notamment font bien sentir que le jeu s’adresse vraiment aux fans de la série.


Vous pourrez, tout au long de votre périple, lire des messages que les habitants de Sébastopol ont reçu par le passé, et ils permettent de fixer un cadre spatio-temporel et de s’intéresser au background de l’univers d’Alien. Ce genre de détails est très important, parce qu’il permet vraiment de s’immerger dans le jeu, et peu de nos passe-temps favoris en proposent un niveau tel.


Conclusions


Beau, détaillé, épuré, stressant sont quatre adjectifs qui décriraient bien Alien: Isolation. Bien que le blockbuster que SEGA nous offre s’adresse surtout aux fans des films Alien, il conviendra aussi à la plus grande masse des non-initiés, offrant le décor somme toute très classique des survival horrors “futuristes”, avec la composante positive de l’Alien en plus, bien sûr.


Chaque pas, chaque décision devra être prise avec réflexion, ou presque, et c’est ça qu’c’est beau. Alien: Isolation est vraiment un jeu d’horreur, mais pas un jeu gore, un jeu qui place une atmosphère stressante, plutôt. Loin de l’horreur absurde, proche de l’horreur vitale, celle qui nous prend aux tripes, celle qui nous dicte notre conduite, et surtout celle qui nous force à agir comme si chaque décision était la dernière.


Voici ce qu’est Alien: Isolation.

P911Magazine
8
Écrit par

Créée

le 24 avr. 2015

Critique lue 336 fois

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