"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme", non seulement, mais aussi du Monde !

Alone in the Dark, 4ème de la série, produit par le studio français Darkworks (COCORICO) qui a inventé le genre de survival horror tel que nous le connaissons (entre énigmes et combats); est un thriller fantastique et psychologique (oui, rien que ça !) nous proposant un scénario mêlant nos terreurs d'enfance, les légendes d'H.P Lovecraft et le mythe de Mary Shelley. Nous avons le choix entre incarner deux personnages: le ténébreux détective privé Edward Carnby et l'intelligente ethnologues/linguiste Aline Cedrac, protagonistes propulsés dans un univers étranges, mystérieux, inquiétant et dangereux (évidement) après avoir fait un "atterrissage forcé" sur l'île de Shadow Island, située non loin de Boston. Tout deux on un objectif différent: Carnby veut venger la mort de son meilleur ami et Cedrac veut mettre la main sur des tablettes Abkanis renfermant un pouvoir sans limites et veut lever le voile sur son passé.


Tout d'abord, le gameplay, classique pour un survival horror de Playstation1, le personnage reste quand même assez difficile à manier, ce qui est fréquent pour ce genre et la génération de jeu. A l'instar de Silent hill (1 à 4) chef d'oeuvre audiovisuel, nous devons essentiellement éviter les ennemis, nos choix en armes étant très restreint, ainsi que les munitions (Aline au début du jeux n'a qu'une lampe torche et c'est déjà bien). Il n'y a pas de niveau de difficulté proposé mais elle reste tout à fait dans la moyenne d'un jeu de l'époque. Cependant, nous ne prenons pas part à cette aventure uniquement pour casser de la créature des ténèbres.
La diégèse du jeu, nous transporte et nous prend (contre la volonté des personnages) dans une ambiance complexe qui ne tombe pas dans le systématique "inquiétante étrangeté" dont raffolent les développeurs de jeux, aujourd'hui: entre le policier "film noir" et le roman gothic fantastique . Elle est floue au début, même pour un joueur aguerri, puis petit à petit, on se rend compte à quel point elle est construite, s'inspirant des travaux de Lovecraft et de la mythologie Native-Américaine avec des ennemis au design original. Après, je trouve pour ma part que les personnages manquent un peu de charisme et de profondeur, malgré le fait que leur histoire personnelle propre soit abordée et développée, recoupant la narration.
Tout cela "filmé" avec des plans originaux et perturbants, dignes de certaines oeuvres cinématographiques du même genre. Petit bémol: les graphismes restent très pixélisés et mal modélisés, même pour l'époque mais nous oublions vite cela avec des scènes cinématiques assez intéressantes (qui n'existent plus aujourd'hui). Les acteurs interprétants les personnages sont convaincants (petite anecdote: G. Canet et la E.de Caunes devaient interpréter les rôles principaux mais ont été coupés au montage car les développeurs n'étaient pas satisfaits, HA ! :D)
Quelques bugs gâchent parfois l'experience du jeu, malheureusement mais cela reste mineur.


Je vous le conseille vivement !

Lauvisi
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le 21 nov. 2016

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