Pourquoi on a accès aux preuves d'aujourd'hui quand on retourne 7 ans en arrière ?

Bon, pour le contexte, j'ai fait Apollo Justice après les trois premiers jeux, je comptais enchaîner sur les deux autres sur 3DS, mais les graphismes me rebutent vraiment enormément.

Et à dire vrai, après avoir fait Apollo Justice j'ai pas vraiment envie de voir ce qu'il y a après. xD

Apollo agit et parle exactement comme Phoenix quand on le jouait dans les jeux précédents, il est aussi cynique, aussi saoulé par tout et autant un boomer de 20 ans qui comprend pas les trucs de "jeunes" (genre les concerts de rock). A la différence qu'il peut lire les tics nerveux des gens et il le fait à voix haute. Ce qui est très malaisant les deux-trois premières fois (après, on s'y habitue).
Pourquoi le juge lui demande pas ce qui lui prend (voire ce qu'il prend, tant qu'à faire) ? Ca pouvait pas juste rester des reflexions qu'il faisait dans sa tête pour justifier qu'il pose des questions au témoin au sujet de ce qui déclenche ces tics pour mettre en évidence le mensonge ? Non, bien sûr, il tape du poing sur la table et il fait "J'TE TIENS ! VOUS MENTEZ PARCE QUE JE VOUS AI VU TRIFOUILLER VOTRE PAGE ET C'EST PAS UNE METAPHORE PUTAIN AAAAAAAAAAAAAA". Et là, cornered joue en fond et le témoin fait "NOOOOOOON" pendant que le juge fait "Hmm, seems legit".
Vérité est bien plus intelligente que Maya, Pearl et co, ce qui a tendance à foutre le seum pendant les procès, parce qu'elle a parfois tout résolu avant toi et énonce ta réflexion à ta place.
Et quand à Phoenix lui-même, c'est tellement un perso écrit et designé différemment maintenant que voir une image de lui dans apollo Justice et dans la trilogie d'avant, ça m'évoque quelque chose de complètement différent dans ma culotte.
Ema est devenue hautaine, chiante et aggressive sans vraiment de raison. En plus elle me donne envie de vider 3 paquets de Maltezers chaque fois qu'elle cause.
Gavin, le procureur, est loin d'atteindre les pirouettes scénaristiques dont était capable Hunter pour nous mettre dans la merde. Même s'il est stylé en tant que star du rock et son design est cool.
D'ailleurs les gens disent que le jeu est trop facile parce qu'il nous donne limite les réponses. D'une, c'est faux, le jeu est plus facile, mais on est TRES loin de la soluce gratos. (Vous préfériez sauvegarder toutes les deux secondes et vous taper une seule recharge de barre de vie en 8 heures comme pour cette FUCKING dernière affaire au troisième jeu peut-être ? Parce que moi non). De deux, ça fait depuis le premier jeu qu'on a introduit que certains procureurs étaient pas des enculés et cherchaient juste la vérité, et Gavin insiste plusieurs fois sur le fait que c'est précisément son taf. Se foutant même de la gueule de ses propres témoins quand ils mentent.

On est à peu près au niveau de difficulté du premier jeu. Histoire de donner une estimation plus réaliste à quelqu'un qui aurait fait les trois premiers mais pas encore celui-ci comme c'était mon cas avant, et pour éviter que vous ne lisiez que les critiques des autres, qui m'ont induit en erreur sur la "facilité énervante" du jeu, qui, je pense, n'existe pas. Y a pas mal de passages retords laaaaaargement digne des trois premiers opus.

Les musiques du tribunal sont très bien notamment le cornered, qui est mon préféré de la série derrière celui du premier jeu, et qui fait cracher ses grosses tripes à la DS (on dirait une musique de GameCube) même si je sais pas pourquoi c'est la seule à être toujours jouée en sous volume (genre y a un problème de mixage, là)
https://www.youtube.com/watch?v=uocHYbEbWSE
Mais c'est tout. Les autres, c'est le downgrade. Ca se remarque avec le thème d'Ema Skye notamment.
Les jingles de sauvegarde deviennent de plus en plus nawak et font de moins en moins "jingle de sauvegarde" au fur et à mesure des jeux. +1 !
https://www.youtube.com/watch?v=x27YrZEJMGo
Le remix du thème du magatama à la dernière enquête fait mal au derche. Il était vraiment bien comme il était avec ses sonorités GameBoy.
D'ailleurs les musiques du premier jeu typées GB avec des square et des sawtooth tranchent à mort avec les thèmes DS électro qui surviennent de temps en temps.

Les graphismes ont prit un coup de neuf, c'est bien. D'animations coupées à la hache on passe à des dessins plus précis et plus fluides mais toujours dynamiques. (Celles du procureur Gavin sont vraiment top tier, on dirait vraiment un animé sur ta ds), même si les graphismes de Gavin tranchent pas mal avec ceux de la GBA à la dernière enquête quand on joue Phoenix 7 ans en arrière.
Les plans en 3D de reconstitution de crime sont à 5fps, pourquoi ? C'est ultra low-poly, sans texture, en gris, c'est pas comme si la DS pouvait pas gérer ça quoi.

J'ai trouvé que le relevé d'empreinte était super cool, et je suis totalement INCAPABLE de comprendre pourquoi.
Je kiffe juste remplir TOUT L'ECRAN de poudre avant de souffler, histoire d'obtenir un résultat parfait. C'est probablement dû à une maladie mentale latente de ma possession.
Idem pour les analyses au rayons X, j'ai kiffé.
On peut examiner les objets en 3D comme dans l'enquête bonus du premier jeu, mais ça sert exactement quatre fois dans le jeu (j'ai compté)
Le retour du magatama m'a rappelé à quel point les enquêtes étaient chiantes sans, c'est le seul moment où on réfléchit vraiment et où on comprend les choses, le reste du temps, c'est allumer des interrupteurs pour pouvoir aller ailleurs.
Parlons du mason system. Les voyages passé-présent on s'en bat les steaks, c'est qu'une pirouette scénaristique pour les besoins de cette enquête précise, son vrai interet, c'est qu'il permet une vue globale des lieux et t'indique quand t'en as fini à un endroit, et ça, c'est juste comment le système d'enquête aurait dû être foutu DES LE DEPART, normal que le mason system soit trop bien, on est à la fin du 4ème jeu et il corrige des problèmes majeurs qui sont là depuis le premier. Mais un truc me chafouine quand même.
Pourquoi on a accès aux preuve d'aujourd'hui quand on retourne 7 ans en arrière et surtout COMMENT ON PEUT PRESENTER DES PREUVES DU FUTUR A DES GENS DU PASSE POUR DEVEROUILLER DES VERROUS PSYCHE ? Je peux présenter le droit de succession de Zachary à Virgil du passé svp ?
Chercher les tics c'est quand même chiant. On peut pas skipper à la phrase qu'on veut et on est jamais sûr de rien, et ça prend des plombes.

Dieu merci, on ne peut plus présenter les profils, j'ai toujours trouvé que ça ajoutait de la confusion. D'ailleurs j'ai aussi toujours trouvé que le jeu aurait dû nous débarasser des pièces à conviction quand c'était clair qu'elles ne servaient plus à rien et que tout avait été éclaircit à leur sujet. Se retrouver avec 4 pages de pièces à conviction à la fin du troisième jeu, c'était juste trop chiant et pas fun du tout. Moins il y a de preuves dans le dossier, plus clair il est, et mieux c'est.
Dieu merci, on récupère les pv perdu pendant les pauses de procès. Dans le second et troisième jeu, on récupérait rien et on faisait les psyche-locks avec la même barre, donc on avait en permanence rien dans les chaussettes et la barre vide même si on jouait bien. Là, vu que ça sert qu'aux procès et qu'on regen sa barre à chaque pause, y a moins de sauvegarde intempestives avant un choix pas sûr, ce qui casse moins le rythme du jeu, et par extension, les couilles.

En conclusion. C'est un ace attorney relativement viable, qui a quand même le mérite d'avoir une mise en scène suffisamment bien foutue pour te faire trouver trop cool des plot twists même quand ils soulèvent une incohérence, je le placerais 3ème si je devais faire un top des 4 premiers jeux. En dessous du premier et de Trials et Tribulation, mais au dessus de Justice For All.
Le premier ace attorney n'a fait aucune fausse note et tout m'y a semblé mémorable, Justice For All s'est chié dessus, s'est roulé dans la merde, s'est retourné sur sa dernière affaire en gueulant une dernier insulte comme un fermier avant de prendre feu. Apollo Justice ressemble donc au dernier, Trials et Tribulations en version "un peu moins".
Comme T&T, la première et la dernière affaire sont bonnes. Sauf que le fil conducteur d'Apollo Justice m'a moins marqué. Et les affaires intermédiaires m'ont elles aussi moins marquées que les affaires intermédiaires de T&T.

Ca devrait être tout.

Maintenant, je vais donner un avis sur toutes les affaires une par une pour ceux que ça intéresse, et je me derangerait pas pour spoiler, vous êtes prévenus. ^^

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Début de la deuxième affaire, on doit enquêter sur 3 affaires d'un coup sans aucune importance, un vol de culotte, un vol de stand de nouilles, et Phoenix qui s'est tordu la cheville en se faisant percuter par une voiture et en volant dix mètres (fuck you la physique, tu m'entends ? FUCK YOU)
On entend parler du meurtre que juste avant le début du premier procès. Ca me fait le même effet que le début de l'affaire de Moissat dans le troisième jeu, où on s'occupait "juste" d'un vol, et non d'un meurtre. (Et c'était chiant tout pareil)
Petit ange, une grosse femme qui fait le ménage menace tout le monde de les tuer, fait partie de la pègre et le revendique, Apollo le sait et a peur d'elle, à un moment on l'entend même menacer quelqu'un en gueulant si fort depuis chez elle qu'on l'entend dans la rue, mais c'est manifestement tellement plus important de chercher le stand de nouilles de Eldoon. (Noodle à l'envers, lol)
Le chef de la pègre parle italien alors que Petit Ange, sa femme, a clairement un chignon typique japonais, ah, la localisation française ! D'ailleurs, Sashoff est retraduit Chambouseux, pourquoi ? C'était pas déjà traduit ?
Le fils du patron de la pègre (l'accusé) se déclare coupable tout seul parce qu'il pense qu'il faut faire de la taule pour être un vrai mec, sauf que les meurtres au japon, c'est la peine de mort, lol.
Enfin, c'est ce que je me suis dit en pensant à Dahlia dans le troisième jeu et en le trouvant, du coup, très con, jusqu'à ce que le jeu dise que la peine de mort a été abolie depuis. Ils auraient dû commencer par là je pense. ^^'
Le plot twist juste avant le second procès en mode "youplaboum maintenant tu sais que le meurtrier est la copine de l'accusé, et tant que j'y suis, l'accusé va crever demain et y a rien que tu puisses y faire, bonne chance lol" ça fout bien la pression direct du jeu vers ma face, c'est super cool.
Le second procès était vraiment bien et on comprend tout d'un coup, on a vraiment l'impression que les pièces du puzzle s'assemblent, là où d'habitude, la fin se resume plus à une lutte contre le meurtrier.
Je comprend pas les gens qui trouvent cette affaire catastrophique, pour moi, son vrai soucis, c'est le temps qu'elle met à démarrer, parce que ouais, c'est vrai que le vol de culotte et de stand de nouilles, franchement, osef total, et ça commence par là, ça fait peur. ^^'

Troisième affaire, pendant un concert du procureur, qui est aussi une rock-star, on se retrouve témoin indirect d'un meurtre, et un gamin de 14 piges qui accompagnait la chanteuse est accusé du meurtre de l'impressario de la chanteuse, qui fait 4 fois sa taille, avec un flingue qui a un calibre qui lui déboiterait l'épaule s'il s'en servait. Y a RIEN DU TOUT qui va dans cette phrase d'introduction. Et c'est à l'image de l'affaire. Qui, ELLE, est castastrophique pour de VRAI, mais que j'ai quand même un peu aimé, et du coup l'impression générale que j'en tire est un peu bizarre.
J'ai trouvé ça très chiant, dès le début. Et j'ai compris presque aucun des plot-twists du premier procès.
Tout le monde dit que tirer avec l'arme du crime peterait les épaules à cause du recul, mais ils continuent d'accuser un enfant de 14 ans d'être le tueur et quand il faut expliquer cette incohérence, ils sortent juste "Mais non mais en fait, son manque de force, ça fait juste dévier la trajectoire"
Lamiroir la chanteuse accompagne le gamin au piano parce qu'il est aveugle, mais on apprend que c'est le contraire et qu'en fait c'est le gamin qui guide lamiroir car c'est elle qui est aveugle, sauf que du coup, comment va-elle sur scène sans l'aide du gamin après l'avoir guidé au piano ?
D'ailleurs, Lamiroir est aveugle alors qu'elle nous a lue une carte postale dans sa langue dans la loge ? Y avait pas d'interprête et je doute que Apollo sache lire les caractères de la lettre.
Qui guide Lamiroir aux endroits où on la trouve à chaque fois vu que Tomas, le gamin, est en détention ?
Et du coup, personne a jamais remarqué de sa vie avant ce procès, qu'en fait c'était le gamin Tomas qui guidait l'aveugle Lamiroir ? Ca me parait fucking énorme et je pense que n'importe qui verrait tout de suite qui guide qui, même si Lamiroir justifie ça par dessus la jambe en mode "Non mais je faisais semblant de voir en fait, c'était dans mon contrat". (Gros facepalm à ce moment d'ailleurs)
Moi j'ai envie de voir Lamiroir marcher dans une salle en faisant comme si elle y voyait et se manger un mur dans la face devant tout le monde. Pourquoi aucun youtubeur animation a jamais parodié cette absurdité ?
Gavin, le procureur rock-star dit à la cour que Tomas a déplacé le corps de la victime, qui fait genre 4 fois sa taille sur des dizaines de mètres et ça choque personne ? Je rappelle qu'en plus, la victime a été retrouvée en haut d'un élevateur sur la scène qui s'activait à distance, donc le môme de 14 ans tout fragile l'a monté là, a cliqué sur un bouton dans un endroit inconnu pour faire monter la scène et a couru très vite pour se mettre à côté de la victime sur l'élevateur. (Sans compter que le procureur énonce ça quand tout le monde croit encore que c'est le môme qui est aveugle et pas Lamiroir)
D'ailleurs personne remet en cause que s'il est aveugle, il aurait pas pu voir la fucking bouche d'aération par laquelle les gens disent qu'il s'est enfui ?
Le premier procès est chiant, y a rien d'intéressant et les plot-twists sont en carton, sauf le dernier sur l'identité du vrai tueur, qui installe quand même un suspense appréciable.
Le début de la seconde moitié de l'enquête est également chiant à mourir. J'ai fait plusieurs pause en quelques dizaines de minutes pour faire autre chose. Car franchement, Lamiroir, c'est Shizu Ishtar dans Yu Gi Oh. Une femme voilée, sombre, dont le passé est enveloppé de mystères et d'obscurité. Une autre façon de dire qu'elle est chiante comme la pluie. Virgil Grimoire aussi d'ailleurs, un magicien qui avait fait la mise en scène du concert (mais lui est chiant pour une raison que je m'explique moins)
Second procès maintenant, on est parti, je suis chaud.
Vérité et Lamiroir qui sont censées être de ton côté refusent d'expliquer le tour de magie de Virgil, (ce qui résoudrait l'affaire) par "secret professionnel de magicien" alors qu'elle savent que l'affaire est foutue si elles parlent pas.
Si la Lamiroir qui est là au début de sa chanson sur la scène avant le tour de magie n'est pas la vraie Lamiroir, pourquoi la vraie devait-elle se dépêcher de traverser le conduit par lequel elle était passée pour aller de l'autre côté ? Elle ne pouvait pas y être postée dès le départ ?
Comment LeTouse, la victime, pouvait savoir que LaMiroir était témoin du meurtre si elle l'a observée depuis la bouche d'aération, au plafond, de l'autre côté d'un mur ?
La conclusion du second procès était vraiment très bien, pleine de rebondissements qui, pour une fois dans Ace Attorney, étaient clairs. Ce qui est très rare dans cette série (et est en fait le problème le plus énorme dans toutes les affaires, le manque de clarté ne permet de profiter pleinement d'aucun retournement de situation hormis ceux qu'on devine tout seuls).
Le fait que Phoenix vienne nous prévenir pendant la pause du second procès qu'on ne pourra pas coincer Daryan, le meurtrier, avec le système juridique actuel est très intéressant et met bien la pression.
Le problème de cette affaire, c'est que même si la conclusion est très très bonne car il y a un gros affrontement avec le meurtrier (plus que dans énormément d'autres affaires de la série). 95% de l'affaire est chiante, à un point jamais atteint avant par la série. Et je n'éxagère pas. J'ai dû faire plusieurs pauses parce que le jeu m'endormais trop, j'avais l'impression de passer mon temps à faire des trucs sans rapport avec le procès, (même si tout avait un lien à la fin). Je déteste les histoires où on comprend rien sauf dans les toutes dernières minutes. Et en plus, cette conclusion (qui passe bien, j'insiste) repose en fait sur des rouages très branlants, des incohérences et des imprécisions qui sont très faciles à remarquer car EXTREMEMENT nombreux comme vous avez pu le remarquer à ma liste.
Même la conclusion finale a un problème quand on se pose deux secondes, les persos disent qu'on aurait pas résolu l'affaire si Daryan avait pas fait des aveux, et donc que le système judiciaire valorise trop les preuves irréfutables quitte à défendre des criminels, Daryan le sait et nous dit clairement qu'on peut pas le coincer sans preuve irréfutable, sauf que deux secondes après, on coince Daryan avec quoi ? La menace de sortir une preuve pas irréfutable du tout, idiot.
Et puis Daryan avait aucune raison de trafiquer le cocon de soie qui nous sert à résoudre l'affaire, même si on prouve un lien avec le fils du chef du barreau avec qui Daryan travaille, à aucun moment on ne prouve qu'il avait une raison quelconque de l'aider ? Ils auraient pu dire que Daryan espérait une augmentation ou un poste important en sauvant le fils de son supérieur avec un remède miracle, histoire de lui donner un semblant de raison. Parce que là, désolé, mais il a toujours pas de mobile solide.
Enfin bref, j'ai aimé la fin, c'est déjà ça. 'w'

Derniere affaire, une gamine est accusée d'avoir empoisonnée son père peintre, mais en fait, le vrai meurtrier vient de 7 ans en arrière, et on va redevoir jouer Phoenix pendant une partie de l'enquête qui récolte des preuves pour Apollo.
On est en face d'une affaire bien écrite, avec des gros twists mais une fin incroyablement décevante. Et, je pense, la moins bonne affaire finale d'un Ace Attorney. (En même temps les fins des 3 premiers ont toutes atteint des sommets à leur manière)
Le truc des trois ébauches qui représentent les trois premières affaires de Apollo alors que c'est impossible chez la victime est très creepy.
Taurial, le témoin est vraiment un exemple d'écriture de personnage comique. il a ses gimiques, et il est ridicule as fuck, mais il est jamais lourd.
Pas mal le plot twist sur la vraie arme du crime, je l'ai absolument pas vu venir alors que je l'avais sous les yeux. Le jeu t'introduit pendant ton enquête une pièce à conviction qui n'a aucun sens, un cadre avec dedans le poison qui a tué la victime, et en fait l'explication te fait considérer différemment le cadre ET ce que tu avais prit pour l'arme du crime jusqu'alors. ^^
Le moment où on apprend l'existence de la lettre jaune qu'a envoyé la victime avant de mourir est LE moment où l'affaire devient réellement intéressante.
C'est quand même dommage que cette enveloppe jaune soulève pour moi un problème majeur dans l'écriture de toute la série.
Je pense que si j'avais pas su d'avance que Kristoph était le meurtrier à cause d'un spoil, j'en aurais eu rien à faire et j'aurais juste continué, tel quel.
Je trouve toujours regrettable qu'à partir de la moitié du premier jeu, la jeu n'assume plus jamais que ce qui fait vraiment plaisir dans les procès, c'est voir le meurtrier paniquer et lui rabattre son caquet (alors que c'était dans CES PASSAGES-LA qu'était utilisé Cornered à l'origine, pas aux passages où tu dévoiles une preuve importante), et que le fait de devoir découvrir son identité soi-même ajoute souvent plus de confusion que de mystère. Alors que le savoir à l'avance permet au joueur de se faire ses théories dans sa tête à chaque nouvel indice, jusqu'à VRAIMENT assembler les pièces du puzzle, ne reste alors plus qu'à lui démonter la face en contre-interrogatoire. (Ca n'empêche pas que le démontage de gueule se fasse AVEC de nouveaux twists, j'entends)
Par exemple, lors de la deuxième affaire, si on avait su dès le début que le meurtrier était la copine du fils du chef de la pègre (mais sans savoir comment, bien sûr, la voir sur fond noir avec un flingue dans la main sans connaître sa position suffit, par exemple), j'aurais beaucoup plus kiffé, parce qu'en la voyant débarquer dans le cabinet je me serais dit "What the fuck ? Pourquoi elle vient là ?" et en la voyant dire "L'accusé c'est mon copain mon dieu mon dieu sauvez-le" je me serais dit "Mais quelle connasse", etc.
Que des passages full ironie-dramatique bien maitrisée qui, quand on ignore son idéntité de tueuse, deviennent... ennuyeux à mourir comme ils le sont actuellement.
Le twist de la vraie identité du faussaire est très bien.
Vera, l'accusée, a une anim où elle ouvre son cahier et dessine un truc en deux secondes, à chaque fois c'est des smileys en merde et d'un coup d'un seul elle fait un cadre ultra détaillé et trop stylé en genre une seconde. Ca m'a fait rire.
Quand on se retrouve à jouer Phoenix et qu'on reentend les musiques du premier jeu, la hype est absolue, et je trouve ça dommage pour apollo. Ca me rappelle quand j'ai fait la dernière affaire du premier jeu après avoir terminé l'affaire Dahlia. Les musiques du premier jeu sont VRAIMENT un cran au dessus.
Monin a jamais été arrêté il y a 7 ans alors qu'il a avoué être un faussaire ?
On enlève son badge à Phoenix direct alors que Monin avoue lui-même qu'il ne sait pas qui lui a commandé une fausse preuve ?
Pourquoi Phoenix explique pas le quiproquo de sa fausse preuve au lieu de dire direct "Ok, j'ai falsifié des preuves mais je peux tout expliquer", ce qui le rend insta-coupable ? Ca sent vraiment méga-fort le scénario qui dit que Phoenix devait absolument perdre son badge à ce moment-là.
Vera a 12 ans dans le passé mais parle comme une enfant de 6 ans.
L'impression qu'on est au procès final est très plaisante en retrouvant Apollo et Vérité après avoir enquêté 4 heures avec Phoenix. Car on a toujours l'impression que l'affaire est très simple alors que c'est faux. C'est quand même un sacré tour de force d'écriture mine de rien.
"Vous avez tellement choqué mon frère qu'il en est devenu inutile" lol. Le fait que Kristoph soit un grand avocat mais fasse quand même mieux le travail de procureur que son frère qui a 7 ans d'expérience, ça impose le niveau du bonhomme.
Le plan sur la gallerie avec en une frame apollo, vérité et konrad en tout petit qui regardent le joueur est très drôle.
Le craquage final de Kristoph n'est absolument pas du tout satisfaisant comme je m'attendais à ce qu'il soit et il est loin de celui de von Karma ou de Dahlia (Alors que j'avais déjà trouvé que celui de Dahlia manquait de substance car c'était juste un clash qui démantelait la badasserie que je lui trouvais en mode "Ouais mais en fait t'es un peu nulle à chier" "NON C'EST PAS VRAI GYAAAAAAH !!"). En voyant les vidéos, je pensais qu'il était l'issue d'un très long procès avec Apollo et Wright, en terminant l'enquête avec Phoenix, je savais qu'il restait à solver la raison du meurtre de Zachary de la première affaire du jeu et qu'elle était cachée par 5 verrous-psyché noirs et je me disais qu'il y avait sûrement une explication de ouf à ça, comme c'est souvent le cas dans les dernières affaires des Ace Attorney.
Au final, Kristoph a tué Zachary et fait perdre son badge à Phoenix parce qu'il a perdu au poker contre Zachary et que Zachary a préféré devenir pote avec Phoenix (Oui oui, c'est aussi pourri et simplet que ça, et c'était derrière 5 VERROUS PSYCHES DARK QUE PHOENIX ESTIMAIT IMPOSSIBLES A OUVRIR) et surtout, le truc qui fait craquer Kristoph est très diffus, pas du tout une preuve irréfutable "qui confirme tout". Il craque parce qu'il refuse d'être jugé par des gens ordinaires comme le voulait Phoenix. C'est VRAIMENT nul à chier...
J'attendais beaucoup de ce procès final, et j'ai été déçu, trop de ces révélations sont juste feignantes.
Le twist final que la mère d'apollo et vérité est encore en vie est surprenant, même si un peu attendu, je le voyais pas venir comme ça.
Et encore moins que c'était fucking Lamiroir sa mère la pute.
Au final j'ai prit plaisir à faire cette affaire parce que le mason system est bien et que je savais que Kristoph revenait, et je le trouvais cool, mais mon dieu, MON DIEU DE MERDE, toute cette hype buildée qui n'aura JAMAIS de paiement... c'est vraiment un effroyable gâchis et ça a durablement déglinguée l'image globale de l'affaire. Ca me parait impossible de m'en souvenir avec un plaisir sincère désormais.