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Astro Bot faisait partie de mes grosses attentes depuis son annonce. Il faut dire qu’Asobi avait déjà dépassé les attentes avec Astro’s Playroom qui transcendant son statut de démo technique pour être une vraie lettre d’amour à l’histoire de la PlayStation. Et voilà que l’équipe étend tout ça à un jeu complet qui promettait une créativité décuplée, que demande le peuple !


Et à l'arrivée, c’est absolument génial, un émerveillement de tous les instants. En termes de gamedesign, Asobi puise clairement son inspiration de Nintendo, et bien entendu Mario. Plus particulièrement, on pensera à Mario Galaxy dont le jeu reprend pas mal de gimmicks (les références sont implicites mais semblent assumées), de la map et du feeling spatial à des items ayant des effets semblables.


Mais au-delà de ça, il y a surtout cette philosophie d’offrir un jeu de plateforme très accessible et offrant du fun constant. Chaque niveau est construit autour d’une thématique et d’idées de gameplay spécifiques, le jeu n’étire jamais rien et offre à chaque idée suffisamment de temps pour être fun sans jamais lasser. La palette de mouvements d’Astro est très limitée mais ça n’a pas grande importance tant le level design est précis. Et autant pas mal d'habilités sont relativement classiques, autant certaines sont super créatives et mises au centre de niveaux qui en tirent pleinement parti. C’est juste linéaire comme il faut pour ne jamais qu’on tourne en rond et en même temps il faut parfois un peu creuser pour trouver tous les items nécessaires au 100%.


D’ailleurs le jeu est globalement très facile, ce qui ne pose pas vraiment problème puisque le fun vient avant tout du sentiment de découverte des niveaux qui ont toujours quelque chose à offrir, de la jouabilité simple mais au feedback ultra satisfaisant et de la philosophie éminemment ludique qui se dégage de l’ensemble. On a malgré tout des niveaux bonus orientés challenge qui permettent aux joueurs plus chevronnés de s’en donner à coeur joie, certains m’ont donné pas mal de fil à retordre mais quelle satisfaction une fois le tout dernier niveau fini !


Ce côté émerveillant et ludique se ressent bien entendu dans la DA et l’aspect visuel. C’est chatoyant et coloré, il y a énormément de variété visuelle avec des niveaux aux thèmes pas forcément novateurs mais toujours bien exploités et remplis de surprise. Ce que j’adore, c’est qu’il y a quantité de détails qui sont là juste pour rendre le monde plus vivant ou permettre de s’amuser un peu avec des éléments de décor. D’ailleurs le moteur physique est super impressionnant, l’un des rares dans le jv récent à réellement m’avoir marqué, le jeu a une manière très amusante de flexer son moteur en balançant au joueur des centaines d’éléments comme des noix ou des feuilles, juste pour qu’on puisse s’amuser et voir à quel point tout ça bouge avec précision. C’est jubilatoire. Et même au travers du travail sur les textures, la physique des bulles ou des éléments caoutchouteux, le jeu prouve qu’on peut être impressionnant graphiquement sans faire dans l’hyper-réalisme, juste en jouant sur les bons éléments pour rendre son univers palpable. 


Il y a bien entendu un côté auto-référentiel très assumé : l’objectif du jeu est de réparer son vaisseau-PS5, on pilote une manette et on récolte des centaines de bots dont bon nombre sont des avatars de personnages issus de l’histoire de la marque. Alors oui ça peut paraître un peu gros mais c’est fait avec énormément d’amour, on sent que les devs ont mis ces références parce qu’ils en avaient envie et pas juste par pression de la part de Sony. C’est toujours harmonieusement inclus dans l’univers du jeu. Le must reste ces niveaux thématiques basés sur des licences spécifiques, où la jouabilité va carrément s’adapter pour imiter les codes de ladite licence. Encore une fois c’est réussi parce que ça fonctionne d’un point de vue ludique, on peut s’amuser sans avoir la référence mais ceux qui l’ont trouveront un malin plaisir à voir ces clins-d’oeil à des éléments très spécifiques (très envie de spoiler certains de mes préférés mais je résiste). 


Voilà donc un excellent titre qui offre tout ce qu’il promet : du fun, de la créativité et de l’amour sans temps morts. Asobi a réussi à partir d’un jeu exclusif à la VR puis simple démo technique à créer un véritable concurrent à Mario qui en recycle et transforme tout l’héritage pour s’imposer comme une nouvelle référence de la plateforme.

Yayap
9
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le 15 sept. 2024

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