Après une très bonne édition 2014, Basketball Pro Management revient avec des renforts et plein de promesses. A-t-on devant nous le Football Manager des parquets?


Les premiers développements de David Da Costa et de ses quelques acolytes sont encore proches mais un sacré chemin a été parcouru depuis. La reconnaissance venue l’an dernier avec un très bon volet 2014 permit d’attirer le regard vers ce studio indépendant se débrouillant tant bien que mal pour réaliser un très bon jeu de gestion, comme sûrement Sports Interactive aux débuts de sa saga qui se nommait encore L’Entraîneur. Le studio français Cyanide prend sous son aile Umix Studios et l’aide dans son développement et sa distribution désormais. Cela se ressent dès les premiers communiqués mais également et surtout dans le jeu.


Pour cette quatrième édition, BPM y ajoute des nouveautés et se base sur ses bons acquis des années précédentes. Un peu de mal avec les règles du basketball ? Un tuto disponible à tout moment permet de combler ses lacunes facilement. La base de données demeure incroyablement étoffée, avec 43 ligues jouables, dont six féminines, plusieurs grandes compétitions, 13000 joueurs, 1600 équipes, bref, du très lourd. De plus, les développeurs ont eu l’excellente idée d’ajouter un éditeur de données ultra complet permettant de modifier la base ou des données d’une partie sauvegardée. Les puristes y passeront pour renommer Hollywood en Los Angeles Lakers, par exemple. Ce n’est pas tout, puisqu’on peut renommer la salle, le nom du manager, les joueurs, les couleurs du club, le nombre de fans, etc. Un moindre mal pour un jeu qui n’a aucune licence. Nul doute que la communauté pourra créer des mods un peu comme ce que l’on peut voir chez PES, par exemple.

Pas Premibel, mais un beau parquet tout de même



L’interface de Basketball Pro Management a gagné en clarté, malgré son austérité, mais reste assez simple à utiliser. On navigue aisément dans les menus, on apprécie de pouvoir avancer le temps d’un jour, de sept ou directement jusqu’au prochain match. La gestion reste poussée, demandant au joueur de garder un œil sur le budget, de faire gagner l’équipe pour remplir la salle ainsi les caisses du club, pour payer ensuite les salaires mirobolants de ses stars, dans le but d’en recruter de nouvelles par la suite. Pour l’aspect tactique, n’hésitez pas à vous aider de votre assistant ou de votre meneur de jeu en plein match, les conseils sont en général plutôt bons et assez logiques. L’IA saura s’adapter à vos variations tactiques ainsi qu’à vos changements de joueurs, elle aura même le don de demander des temps morts pile au moment qui vous arrange le moins. Comme tout match de basket ou presque, on les retrouve souvent lors de la fin du match.


Grosse nouveauté de BPM 2015, la possibilité de voir les matchs en 2D ou 3D. Ne vous attendez pas à du NBA 2K15 pour autant, il s’agit là de joueurs modélisés évoluant sur un parquet avec une caméra fixe. Offrant une résolution correcte, ce rendu 3D s’avère très convaincant, les joueurs sont bien animés et le tout bouge de manière très fluide, même en accéléré. Le jeu parvient à tenir le joueur sur la durée grâce à son équilibre entre les différentes possibilités offertes et les aspects à gérer, qu’il s’agisse du management sportif, des joueurs, du recrutement ou même des finances.


Basketball Pro Management passe les années en s’améliorant. Il se bonifie, s’étoffe de contenu utile et intéressant, propose un véritable challenge aux joueurs. Il ne lui manque que les licences officielles (mais cela s’en ressentirait sûrement sur le prix du jeu) et un habillage un poil moins austère pour achever de nous convaincre.

RobinBeaugendre
8
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le 16 juin 2016

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Robin Masters

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