Batman: Vengeance
5.6
Batman: Vengeance

Jeu de Ubisoft Montréal et Ubisoft (2001Game Boy Advance)

Si la mouture console portable de Batman Vengeance pourrait passer au premier coup d’œil comme une version du pauvre, celle-ci propose au final une meilleure finition. On est dans un classique action platformer 2D proposant divers phases de gameplay au point de rendre le jeu borderline avec d'autres genres. L'histoire reste la même, des screens issu des cutscenes et autres cinématiques de la version console de salon accompagné de texte venant remplacer le plein de vidéo, la cartouche ne pouvant probablement pas accueillir une telle masse de données (mais on aura droit à une petite cinématique finale de quelques secondes). On a une poignée de morceaux histoire de profiter du chipset sonore dépassé de la GBA et ceux-ci tournent en boucle parce qu'ils allaient pas se faire chier à faire une vraie bande-son. Faut pas déconner.


Le Story Mode propose quatre phases de jeu différentes. La plus courante reste celle où l'on casse des mâchoires avec le chevalier noir dans des zones au level-design plus ou moins vertical avec des ennemis pas très compliqué à éliminer. Un coup de poing en position debout, un coup de pied en position basse et la possibilité de mettre une version plus balèze de ce dernier suite à un saut. On a quelques gadgets à disposition : batarangs, le grappin, les bombes de gaz qui one-shottent tout mais sont du coup rares et trois items de soins redonnant toute la santé. La progression n'est pas bien compliqué passé les premières minutes d'adaptations à contrôler un personnage une peu raide et à crever par surprise en tombant dans le vide à cause de la perspective trompeuse des bâtiments. Les décors statiques correctes tranchent avec l'aspect pixelisé des personnages et projectiles en mouvements, mais rien de bien gênant pour la jouabilité.
Robin vient remplacer son fidèle acolyte dans des phases en vue topdown avec des zones assez grandes où l'on mélange exploration à la recherche d'items pour progresser et puzzle game localisé à coup de caisses à déplacer pour se frayer un chemin. Quelques ennemis se baladent mais rien de compliqué non plus, le changement d'angle de vue rendant même plus simple les affrontements. Si les batarangs et les items de soins sont de la partie, niveaux gadgets inédits, les cartes d'accès à trouver sur place et surtout la petite voiture contrôlable à distance et permettant d'obtenir à des codes d'accès dans des salles inaccessibles autrement apporte un peu de fraîcheur dans le gameplay. Les phases avec Robin reste d'ailleurs imo les plus réussis car proposant le plus de variété.


Reste la conduite de véhicules, et là, c'est pas forcément la même histoire. La Batmobile offre des séquences où l'on fonce à toute berzingue sur la route la plus mal construite du monde, changeant son nombre de voies constamment, ayant des trous dans le bitume, des caisses qui traînent et des rampes de sauts. Un temps limité et l'on doit atteindre la fin du trajet en esquivant via des réflexes pointus et un peu de chatte les divers conducteurs du dimanche. C'est pas super maniable et l'on pourrait facilement se manger la moitié des obstacles qui se dressent sur le chemin sans la possibilité d’enchaîner les tirs de projectiles pour se dégager la voie. La vue en topdown donne un coté Micro Machines si ce n'est qu'on limité à faire du tout droit.
Mais c'est pire avec la Batplane, des séquences en shmup horizontal où l'on vole en rase-motte au dessus des immeubles, quand on ne passe pas parfois à l'intérieur de l'un d'entre eux, tout en dégommant tout ce qu'on peut, entre les tireurs de projectiles placés sur les toits et les divers missiles arrivant des airs. Il y a bien une invincibilité à activer, mais ça dure même pas deux secondes et faut attendre un bon moment avant que ça se recharge. Le reste du temps, tu joues de ton skill tout en serrant les fesses de ne pas être pris entre deux feux pour ne pas mourir vite fait. Surement les passages les moins réussis, vu que certains ennemis restent inaccessibles pour cause de level-design issu de l'esprit d'un développeur vicieux et t'obligeant à faire un peu le kamikaze en allant à l'aveugle vers l'avant. En plus, notre avion est vachement sensible au moindre choc et c'est fréquent de se prendre une mort con parce qu'on a mal juger son coup.


De toute, le jeu n'est pas très dur et seul quelques niveaux offrent de la résistance, mais pas trop longtemps. Il y a parfois des checkpoints, les continues sont infinis et des passwords viennent fragmenter la progression. Finir l'historie débloque l'accès à l'Advance Mode, une succession de niveaux avec un temps limité où il faudra récupérer trois disques de données (ou détruire trois joujoux du Joker en avion) dans des niveaux recyclés pour l'occasion, apportant un peu plus de challenge mais rien de trop dur là non plus, vu qu'on à déjà une bonne pratique à ce moment-là. Au final, 3-4 heures pour venir à bout de l'histoire et 2-3 pour le mode plus corsé, et c'est plié, on vous récompense avec un ultime password offrant un enchaînement de screens narratifs du Story Mode avec sa cinématique final. Useless.

auty
6
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le 16 nov. 2016

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