Construction et destruction

Besiege est un jeu de Spiderling Games, entre le puzzle game et le jeu de stratégie. Le tout appuyé sur une physique précise est avec laquelle il est très plaisant de jouer !

Comme son nom l’indique, le but de Besiege est de construire une machine de Siège pour atteindre l’objectif fixé, le plus souvent détruire une maison, un moulin ou un chateau, le tout dans un style moyen-ageux. En face de vous, en plus en l’objectif, vous trouverez des chevaliers à pieds qui vous attaquent, des archers, des canons, des moutons…

Ici le plaisir est rapidement total ! Pourquoi ? Car la liberté de création est totale ! Vous pourrez laisser libre court à l’ingénieur cruel qui sommeille en vous.

A votre disposition, des blocs simples, doubles, des charnières, des roues, des câbles de tractions, des blocs tournants automatiquement, des pics, des lances flammes, des ressorts, des scies circulaires, des boules explosives, des ailes pour voler, des bouclies… Le tout imbricables comme vous le voulez pour fabriquer le mécanismes que vous voulez, aussi tordus soient-ils !

Ce qui est super c’est la rapidité d'exécution, car vous faites votre machine de la mort tranquillement en regardant ce qui vous attends en mode pause et hop, un simple bouton permet d’activer le jeu ! Et par le même bouton on peut retourner en mode construction, parfaire sa machine afin de finir tout le niveau avec celle-ci et surtout qu’elle ne s’écroule pas comme une m***e, ce qui vous arrivera dans 90% des cas au début.

Car le moteur physique est relativement complet ! On a la gravité (on peut d’ailleurs s'attendre à ce que les développeurs jouent avec ça, car un niveau sera fixé sur la lune), mais aussi la portance, l'élasticité, les jointures, l’effet d’inertie (donc de recul quand vous tirez au canon)... On découvre tout ça avec des échecs qui font hurler de rire a chaque fois devant l’improbable situation qui découle de l’explosion votre machine monstrueuse !

Et là c’est à chacun de prendre le plaisir qu’il souhaite pour aborder la quinzaine de missions disponibles dans la version ALPHA. De mon côté, j’ai aussi bien essayé de passer ces niveaux en faisant la machine la plus simple et efficace possible avec quelques blocs, mais j’ai aussi refait des tentatives en essayent de créer des doubles catapultes, des trébuchets ou des machines volantes pour larguer des bombes !

En plus de ces missions, dans cet alpha, on a un mode sandbox dans lequel il n’y a pas de limite sur la construction possible, contrairement au mode mission dans lequel il faut respecter un espace virtuel limité… mais large.

Alors parfois on peste un peu contre la physique qui pose encore quelques problèmes mais après avoir rigolé un bon coup de voir sa machine exploser toute seule on reprend la partie et ça fonctionne comme on veut.

L’autre problème de cette version Alpha est la relative facilité : si on est un peu perdu au début, la liberté de création est telle qu’on trouve toujours une solution (tordue ?) pour remplir les objectifs… on peut imaginer que dans la version finale ou Béta, les développeurs proposeront des contraintes en enlevant des pièces disponibles, en imposant un type de déplacement, ou en réduisant l’espace disponible pour la création.

Tout ça est agrémenté par un graphisme et un esthétisme superbe, assez, épuré , proche d’un cartoon sur fond blanc (car l’univers dans lequel se place le jeu est tout blanc : on voit la machine, l’objectif et le sol est blanc sur un horizon blanc à l’infini..) et on a un joli effet de flou dès qu’on zoom sur notre machine ou autre qui donne un joli aspect maquette à tout ça.

En plus on peut modifier la vitesse du jeu en direct et la passer à quelques % pour se faire un mode super slow motion qui rend tous le sang et les explosions assez poétiques et encore plus drôle.

Et l’interface est très pratique, facile d’accès… même si en anglais, et qu’on se perd un peu au début dans certains termes techniques pour les objets moyenâgeux…

Donc, juste avec une version Alpha à 6 €, Besiege vend du rêve devant l’immense liberté des constructions envisageables. on a d’ailleurs déjà sur Internet des communautés qui s’organisent pour partager les machines (car on peut les sauvegarder et les envoyer a d’autres) et des tutos qui pleuvent sur Youtube pour construire des machines aussi inutiles que drôlatiques.

A essayer !