Birds of Steel
6.9
Birds of Steel

Jeu de Gaijin Entertainment et Konami (2012Xbox 360)

"Birds of Steel", c'est un peu le jeu qui concrétise les pulsions animales de tout un chacun. Qui ne s'est pas surpris un jour à rêver pouvoir voler ? Voler, pour ensuite fondre sur sa proie tel un rapace !

Avant propos, vous êtes probablement arrivés sur la fiche de ce jeu pour deux raisons. Soit en toute connaissance de cause, l'amateur averti de simulation aérienne ayant fait ses premières armes sur "Microsoft Flight Simulator 98" ; soit un peu par hasard, poussé par une insatiable soif de curiosité. Dans les deux cas il est fort probable que vous n'ayez pas/peu entendu parler de ce jeu, alors je ne vous en tiendrais par rigueur ! Sa diffusion sur notre territoire ayant été réellement chaotique, faute à des stocks très limités et à une campagne de publicité inexistante... Difficile alors pour Konami de faire plus sexy comme lancement ! Mais commençons d'abord par faire un point sur les qualités du titre, car dans la catégorie simulation aérienne sur console "Birds of Steel" domine les cieux. Évidement, faute d'une réelle concurrence en la matière, mais aussi parce qu'il propose de très bonnes sensations en tant que tel !

Il faut voir ces goutes d'eau perler sur la verrière lorsque l'on passe à travers un nuage chargé d'humidité ; les fuites d'huiles moteur provenant d'un bombardier ennemi situé juste devant nous qui s'abattent sur le cockpit, rendant la visibilité caduque l'espace de quelques longues secondes ; le tremblement occasionné par l'explosion d'un obus antiaérien tiré par un cuirassé ennemi en contrebas ; ou encore l'obscurcissement du champ de vision parce que l'on a redressé trop vite notre appareil après un bombardement en piqué et que le pilote se mange des G en pleine face ! Tout ces petits effets saisissants viennent grandement renforcer un sentiment d'immersion déjà bien aidé par un moteur physique aux petits oignons.

Pour ce qui est de l'évolution au sein de la série, erreurs de gameplay et autres bévues liées aux chutes de framerate ont heureusement été corrigés. Ceci étant déjà un gros plus en soit. Car auparavant, la manipulation à effectuer pour regarder autour de soit (en mode de difficulté simulation) aurait donnée des envies de meurtre à une contorsionniste chinoise ! Comprenez par la qu'il fallait maintenir une pression sur le stick droit tout en bougeant celui-ci dans la direction désirée. Imaginez la galère pour repérer une cible pendant les phases dog fights, surtout que le même stick est également attribué à la gestion des gaz/contrôle de la dérive... Tout ça c'est de l'histoire ancienne, la manette est bien mieux exploitée et toute les touches sont configurables. Pas besoin d'investir dans un joystick pour prendre son pied ! Le moteur du jeu peut maintenant afficher une quantité impressionnante d'engins dans les cieux sans nuire à la fluidité, ce qui n'était pas le cas dans BoP. Question contenu, nous sommes invités à vivre deux copieuses campagnes historiques retraçant les bévues des belligérants de la guerre du Pacifique, mais sont présentes également une tripotée de missions secondaires mettant en scène le front européen, avec une centaine de coucous à débloquer progressivement à grand coup d'XP, il y a largement de quoi s'occuper !

Maintenant un point sur les errements de la traduction française, qui est à ce jour la plus honteuse de toute l'histoire du jeu vidéo. Pouvant même parfois nuire à la bonne compréhension de certains éléments, tels que les objectifs d'une mission. Parmi ces coquilles, on vous proposera ça et là de « paindre » votre avion, vous pourrez également trouver des mots inversés au sein d'une phrase, comme si cette dernière avait été passée sous Googletrad sans être restituée dans son contexte. Rien d'insurmontable en soit, mais ces bévues auraient pu être évitées si la personne chargé de la localisation avait été qualifiée, ou que le contrôle qualité de Konami avait été sur le coup.

J'ai aussi vaguement évoqué le faible stock de jeux disponibles sur notre territoire à la sortie, faisant qu'à l'heure actuelle il vous sera difficile d'obtenir Birds of Steel sans sonder le marché de l'occasion. Mais le jeu en vaut la chandelle. Bonne chasse !

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le 6 mars 2013

Critique lue 519 fois

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Ma wak

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