Bit.Trip Runner est un mélange de runner et de jeu de rythme. On court, on évite des obstacles de diverses manières, et à chaque fois on produit des sons qui viennent former une partie de l’accompagnement musical.
Tout en gros pixels / voxels, le jeu a une esthétique faussement rétro des plus réussies, et les premiers niveaux sont franchement sympathiques, notamment grâce à la musique bien cool. On pense à Pitfall, avec son héros qui courait aussi beaucoup et devait éviter des obstacles au poil de fesse prêt, et lorsqu’on débloque un niveau bonus dont les décors sont directement repris du hit de la 2600, on comprend que l’influence est pleinement assumée.
Mais le jeu ne met pas longtemps à nous proposer des niveaux plus longs, plus durs, et on se rend compte de l’absence totale de checkpoints, nous forçant à repartir au tout début de chaque niveau à chaque erreur. Et là le bât commence à blesser : pour se familiariser avec un nouveau type d’obstacle qui n’apparaît qu’à la trentième seconde d’un niveau, il vous faudra d’abord rejouer les 30 premières secondes du niveau encore et encore.
En plus la difficulté augmente, avec des enchaînements plus complexes, et on se retrouve à devoir mémoriser le placement des obstacles car on court trop vite pour réagir en temps réel. Et là j’ai trouvé que Bit.Trip Runner ressemblait beaucoup plus à Adventure Island qu’à Pitfall : on est face au même level design piégeux, qui vous verra mourir des dizaines de fois avant de mémoriser chaque embûche, et du coup on est confronté à la même nécessité d’apprendre par cœur les niveaux afin de pouvoir les parcourir. Et, au moins, Adventure Island avait le bon goût d’avoir des checkpoints, là ou Bit.Trip Runner vous renvoie implacablement au tout début de ses niveaux beaucoup trop longs.
Bref, j’ai fait le niveau 1-11 après un milliard d’essais, et en ayant l’impression que le jeu se foutait de moi tellement le niveau était ridiculement long. Le niveau suivant est un boss, qui enchaîne les attaques imprévisibles, et j’ai juste pas envie d’échouer encore et encore à chaque nouvelle attaque pour pouvoir apprendre leur ordre par cœur => Hop j’arrête !
10/20