Comme une bombe facile à manier

Allez, je vais pas vous refaire le coup dans cette critique de l'époque de l'Amstrad 6128, des années 80, de l'ère où jouer aux jeux vidéos était une fin en soi, sans nécessairement tenir compte de leur qualité ou de leur profondeur de gameplay. Si quelques trop rares lecteurs passent en revue mes textes, il vont dire que je me répète ...

Dans la série des jeux qui ont marqué ma mémoire à cette époque, il y a Bomb Jack.

Je passerai sur l'anecdote de ceux qui possédait ce jeu en version cassette (dire que les plus jeunes ne sauront bientôt même plus ce qu'était une cassette) devait lancer le chargement du jeu et attendre un bon 15-20 minutes avant de pouvoir jouer à ce jeu. Tout une époque ...

Le principe de Bomb Jack est bête comme choux : sur différents tableaux prenant place devant certains lieux et monuments célèbres du monde, il fallait récupérer en un minimum de temps des bombes disséminées sur des plate-formes. Et il était préférable, pour faire péter le score, de les récupérer dans le bon ordre (dans l'ordre de l'allumage de leurs mèches).

Notre petit héros (que l'on peut également qualifier de petit amas de pixels) se baladait sur l'écran et était capable de produire des sauts très amples pour atteindre les différentes hauteurs de plate-forme.

Donc vous le constatez, le principe ne pète pas loin. Mais pour l'époque ça suffisait à nous amuser. Un peu comme ces jeux sur smart-phone qu'on affectionne tant aujourd'hui : un gameplay finalement relativement simple et accessible, une jouabilité immédiate (sous réserve des 15-20 minutes pour la version cassette).

Mais la vraie raison pour laquelle Bomb Jack se démarquait, c'est qu'il proposait à une époque un peu balbutiante une jouabilité assez bien calibrée et agréable. En comparaison avec d'autres titres bien plus flous ou incompréhensibles dans leur maniement - et un peu à l'instar d'un Mario - Bomb Jack était un jeu qui se laissait facilement jouer.

Sans doute pas le jeu le plus marquant de l'histoire, mais une brique qui a incontestablement participé à la construction des jeux vidéos, à une époque où le monde vidéo-ludique était à conquérir.