Prestige qui se doit de faire office d’introduction : Je joue à Borderlands depuis le 1er du nom. A ce titre j’ai l’insigne honneur d’avoir un avis qui compte +1000 par rapport à la plèbe des nouveaux joueurs arrogants et boutonneux. Ainsi, fort de mon expérience et d’une ironie évidente, voici mon avis sur ce nouvel épisode.
Commençons par le commencement, la licence Borderlands repose sur 3 aspects qui lui sont propres : Un style graphique unique, se rapprochant du Cel Shading dans un univers futuriste&Mad-Maxien ; Un gameplay mélangeant FPS-Hack’N’Slash et RPG ; Un scénario simpliste porté par un humour omniprésent qui oscille entre l’absurdité, sarcasme, humour noir et une pointe de vulgarité.
D’un point de vue visuel, ce nouvel Borderlands 3 flatte les rétines. Les vieux de la vieille comme moi retrouverons avec plaisir les niveaux arides propre au premier épisode sur la planète Pandore mais aussi de nouvelles planètes proposant des jungles luxuriantes, des temples spirituels, ou des métropoles futuristes. D’ailleurs, les différentes cartes proposées n’hésitent pas à jouer sur la verticalité. Dans l’ensemble le tout est cohérent et franchement agréable à explorer pour y découvrir la multitude de secrets dissimulés (logs-audio, pièces de customisation de véhicule, coffres cachés ou défis en tout genre).
Vient ensuite la maniabilité qui s’est vu adaptée aux standards des FPS 2019. Ainsi, votre personnage a désormais une grande amplitude de mouvement, pouvant glisser le long des pentes, escalader certains obstacles ou globalement bouger de manière plus fluide. Une nouveauté bienvenue qui permet une approche beaucoup plus énergétique des combats. Ces mêmes combats qui peuvent être mené par 4 chasseurs de l’Arche différents, avec des arbres de compétence propre et assez diversifié pour changer la stratégie de jeu sur un seul et même personnage en fonction de la répartition des points attribués. La finalité étant évidemment une chasse au loot frénétique et franchement addictive. L’aventure est donc plaisante MAIS seulement si vous jouez seul ou avec un ou plusieurs coéquipiers en ligne. En effet, l’écran scindé qui avait en partie fait le succès de la licence est ici catastrophique. En effet, dès qu’un deuxième joueur vient rejoindre votre canapé, l’action en jeu est régulièrement ralentie et quasiment injouable lorsqu’un des joueurs consulte son inventaire (ce qui arrive très régulièrement). La situation est d’autant plus problématique lorsque cette action est effectuée en combat.
C’est suite à cet inconvénient majeur que vient mon deuxième majeur : Le scénario. Alors que dans le précédent jeu, nous avions le droit à un antagoniste mégalomane fou & hilarant, magnifiquement doublé par Christophe Lemoine (Cartman FR), qui se servait de son immense empire capitaliste pour écraser tout sur son chemin, nous avons ici deux gamins sortant visiblement de leur puberté nous assommant de discours de « d’jeuns » sur leurs réseaux sociaux omniprésent à base de likes et de followers. Une approche qui aurait pu être intéressante si ce n’est que le duo manque cruellement de personnalité en dehors de leur rôle de méchant assoiffés de pouvoir. C’est bien simple : Aucune de leur intervention ne m’a fait réagir et le plot final, cassé par une révélation plus tôt dans l’histoire, n’a rien bouleversé. Heureusement, le mythique clap-trap et son entourage sont là pour nous balancer quelques répliques croustillantes. Quant à la vulgarité, passé le champ lexical des excréments, il n’y a plus grand-chose.
Bref : Un épisode efficace, qui prendra une cinquantaine d’heure à achever pour les plus chevronnés, proposant une belle aventure si vous évitez les sessions canapé-duo et que vous ignorez ces risibles antagonistes.