Le coup de gravy

Après un Bravely Default qui avait su conquérir les coeurs de nombreux passionnés de JRPG classiques avec son esthétique et son système neo-retro (comme le disent les pubs), on pouvait à juste titre attendre de ce Bravely Second qu'il poursuive l'oeuvre de son illustre prédécesseur.

Coupons court à tout suspense : le principal reproche que l'on peut faire à Bravely Second, c'est de n'être finalement qu'une suite à Bravely Default. D'aucuns iraient sans doute jusqu'à le taxer de "version 1.5" tant tout y est repris — quasiment à l'identique : le graphismes (toujours magnifiques donc), le système (avec quelques ajustements néanmoins), et une bonne moitié du casting et des lieux visités. Autant dire que l'on est en face d'un titre qui intéressera principalement les amoureux du premier opus, et ce n'est pas l'introduction d'un éphémère trio de protagonistes qui va changer cette impression.

Pour autant, il est difficile de ressortir déçu de cette nouvelle aventure en Luxendarc. Pour tout ce que BS a de ressemblances avec BR, il ne faut pas oublier qu'il reprend les bases d'un excellent JRPG, sans doute l'un des meilleurs de ces dernières années. Ajoutez à cela un gameplay toujours aussi plaisant, un univers charmant et un scénario qui, s'il n'atteint pas le niveau épique du précédent opus, a le mérite de ne pas trop en faire et se permet même, à de nombreuses reprises, de faire preuve d'une certaine auto-dérision plutôt bien vue.

Bref, s'il est acquis que Bravely Second ne sera pas aussi marquant que son illustre prédécesseur le fut en son temps, il n'en reste pas moins un très bon JRPG, qu'il serait fort dommage de bouder.

Et franchement, aller passer 40h dans pareil monde, il y a pire pour des vacances, non ?