Chasseur de primes, un métier répétitif.

Je ne sais pas si la licence Call of Juarez a des fans, mais je suppose qu'après 4 épisodes, ça doit bien rapporter de l'argent à quelqu'un ! La licence est d'ailleurs passée d'un FPS blockbuster AAA plein de bonnes idées mal réalisées, à un FPS petit prix avec quelques idées qu’on a poussées jusqu’à l’épuisement…

La liberté du Far West des premiers épisodes à laisser place à un jeu ultra-dirigiste, divisé en niveaux sans lien réel entre eux. La bonne idée a été d'ajouter une voix off rocailleuse, celle de notre héros cow-boy, qui raconte son histoire à d’autres personnes dans un bar. Cette intelligente mise en abîme fait que l’on vit littéralement le récit raconté en même temps par le héros, comme dans le jeu indépendant Bastion sorti quelques années plus tôt.
Ce n’est pas la seule bonne idée puisque le jeu en général est plutôt bien pensé : du gunfight à l’état pur, ambiance western avec soleil et saloon, des duels bien foutus où l’on doit préparer sa visée et le positionnement de sa main pour dégainer au plus vite, un système de compétences classique mais efficace, et de sympathiques graphismes en cel-shading.

J’aurais bien mis la durée de vie dans ses atouts mais c’est également une partie de son principal défaut : sa répétitivité. Passées les deux premières heures de découverte jouissives, on comprend vite que tout le jeu sera structuré de la même façon que ces deux heures : on atterrit dans un bled paumé, on tue du cow-boy mexicain- américain ou des apaches qui se planquent tous de la même façon derrière les tonneaux, puis on passe au duel final, et basta. Bien sûr, il y a quelques variations comme des courses-poursuites ou des sympathiques « rewind » lorsque le narrateur dit s’être trompé sur une scène que l'on va devoir rejouée, mais cela ne suffit pas à remplir 15 heures de jeu (selon les autres joueurs)…
Et ce ne sont pas les modes Arcade et Duel qui vont vous donner envie de vous relancer une petite partie de Call of Juarez Gunslinger.

Après 5 heures passées à chasser Bob, Bill ou John le truand, j’ai finalement désinstallé le jeu. Dommage, le début m’avait vraiment enthousiasmé.