Castlevania: Symphony of the Night
8.4
Castlevania: Symphony of the Night

Jeu de KCET et Konami (1997PlayStation)

Alala par où commencer, il y a tellement de choses que les internautes ont oublié après le passage de leur cerveau dans la machine à laver "internet".

Au moins tous s'accordent à dire que ce jeu est merveilleux c'est déjà ça, en réalité ils ne peuvent pas le savoir mais comme il apparait dans tous les tops de leurs youtubers préférés et qu'ils ne vivent que pour briller dans les forums ils doivent se sentir logiquement obligés de le citer.

Seulement pour comprendre un jeu il faut comprendre son contexte, si vous y avez joué en 2018 forcément vous serez à côté de la plaque, en 97 les Dracula X ou autre Super Metroid vous aviez peut-être 2 types en France qui en avaient vaguement entendu parler, l'affreux et vulgaire terme "Metroidvania" évidemment ça n'existait pas, celui qui prétend le contraire vous êtes sûr qu'il a grandi sur un ordi et qu'il ne dépasse pas les 30 balais.

Aussi ce qu'il faut comprendre c'est que ce jeu représentait une prise de risque énorme de la part de Konami à l'époque, sur Playstation le grand public ne voulait plus entendre parler de la 2D, je vous rappelle quand même que Tomb Raider et Resident Evil étaient déjà sortis depuis un an ce qui veut dire que ce Castlevania était en réalité confidentiel, à en lire les internautes tout le monde s'était précipité dessus ce qui relève bien entendu d'une méconnaissance totale de cette période.

Me concernant j'ai eu un bol terrible car évidemment les Castlevania ça ne me disait rien non plus, je l'avais loué complètement par hasard chez Difintel Micro sachant qu'en 97 c'était la dernière année en France où les boutiques autorisaient la location, bien sûr c'était à cause de nos conneries nous abusions du graveur CD pour nous échanger tous les jeux Playstation...

Toutefois le fait d'avoir loué cette merveille n'est peut-être pas totalement due au hasard car s'il est vrai que Konami a fait preuve d'une audace presque suicidaire à l'époque il faut reconnaitre que l'éditeur avait soigné l'écrin: la jaquette est somptueuse et se distinguait de toutes les autres aux illustrations généralement abominables sur la console de Sony (merci les éditions européennes...), le livret fourni à l'intérieur était bien garni et l'arrière de la boite donnait réellement envie pour un joueur qui avait été sensibilisé à la 2D sur les consoles 16-bit.

Ainsi j'ai très vite compris en lançant ma 1ère partie que j'allais vivre une expérience unique, presque "mystique": le style graphique était somptueux, les environnements et le bestiaire variés, l'OST nous n'avions jamais entendu ça et personne n'a fait mieux depuis, le gameplay s'inspirait des jeux de combat sur arcade avec énormément de manipulations à réaliser, les items débordaient de votre inventaire, il y avait des passages secrets comme dans les jeux de plateforme, des familiers, des transformations, des armes secondaires bref, nous ne sommes pas loin du jeu divin.

Alors bien entendu il y aura toujours un apôtre du dernier Zelda se croyant à la pointe de la modernité sans s'être aperçu que le cell-shading est démodé depuis 20 ans pour vous expliquer que le gameplay a "vieilli" mais bon en fin de compte qu'est-ce qu'un internaute de sens crétin peut-il bien y connaitre en matière de gameplay, il ne sait même pas réaliser un quart de cercle à la manette...

C'est un peu comme le consommateur de séries à la noix, il mentionnera toujours le "jeu d'acteur" du mollusque incarnant son personnage préféré, c'est à dire qu'il y a aujourd'hui une tentative de justification systématique du besoin d'idolâtrer de la part du grand public formaté.

En effet l'internaute n'avouera jamais qu'il est un drogué décérébré répétant tout ce qu'il lit sur internet, il essayera plutôt péniblement de valoriser son égo en voulant vous faire croire qu'il s'y connait ("le level design des Metroidvania", mes fesses...).

D'ailleurs le commentaire le plus terrible que j'ai pu lire sur ce site concerne bien entendu une jeune internaute trentenaire (la pire génération) qui ponctue son torchon surréaliste par "j'ai quand même passé un bon moment pendant les 8h nécessaire pour en venir à bout", mais... quoi? 8h!? Mon dieu mais c'est de la folie de lire un truc pareil...

Cela veut tout simplement dire que lorsque le "gamer" superficiel a enfin l'opportunité de s'essayer au jeu du siècle il y jouera le nez scotché à la soluce de son ordi pour le torcher en 8h et pouvoir ainsi inscrire fièrement "je l'ai fini" dans l'espoir futile d'obtenir l'approbation des internautes. Mais comment a-t-on pu en arriver là?

Ne vous étonnez pas en ce sens si l'industrie ne prend plus aucun risque depuis 20 ans et vous sert sans relâche les mêmes produits consommables, ce serait de la confiture aux cochons de toutes manières que vous leur serviez un caviar d'aubergine ou du Wiskas ils boufferont tout à 200 à l'heure la tête dans leur gamelle sans faire de distinction. C'est pire que ça en réalité, le caviar d'aubergine ils n'en voudront même pas...

Ainsi à tous les enfants d'internet trentenaires qui se plaignent d'avoir fini le jeu trop facilement alors qu'ils ont la solution sous les yeux, qui disent que le bouclier ne sert à rien et que les dagues ne font pas assez de dégâts sans s'être rendus compte qu'ils pouvaient lancer des sorts en réalisant des manip' à la manette, qui soutiennent que le "level design" est mieux foutu sur Metroid alors qu'ils n'étaient pas nés ou qui mentionnent les épisodes sur GBA alors que tout le monde s'en foutait je ne saurai trop vous conseiller de retourner jouer à Pokemon et Uncharted, ou à la limite de vous inscrire sur sens "je n'arrive plus à réfléchir ma barre gogole à remplacer mon cerveau".

Toutefois pour les joueurs adultes disposant d'un peu de recul force est de constater que cet opus aura finalement fait l'unanimité sur le long terme et qu'il sera même très difficile d'apprécier un autre Castlevania si vous y avez goûté à l'époque de sa sortie.

En réalité les "Metroidvania" c'est un terme employé par les perroquets qui ne comprennent pas d'où viennent le sens des mots, il n'y a que ce SotN qui compte réellement il aura permis à l'éditeur de vendre tous les autres en occident par la suite (y compris les épisodes antérieurs d'ailleurs).

Konami aura finalement réussi son coup, les prises de risque payaient encore à cette époque.

Créée

le 28 nov. 2023

Critique lue 36 fois

pivert94

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