« Céleste » vous emmènera-t-il au septième ciel ?

Alors, déjà, je vais vous prévenir sur un aspect qui pourrait plus ou moins, avoir une incidence et influence quant à la qualité de ma critique : je ne suis pas néophyte dans le domaine du jeu vidéo, mais je ne suis pas une gameuse non plus. Ma fréquence de divertissement dans cette thématique, fait de cette activité un passe-temps et rien de plus. Ceci étant dit, je vais vous faire part de ma critique.

• Description de l’œuvre :

Ce jeu est un jeu de plateforme reposant sur une difficulté qui sonde les réflexes, la bonne connaissance des commandes, et la réflexion du joueur. Si ce jeu se fonde sur une difficulté qui peut paraître accrue au premier abord, tout en pouvant potentiellement effrayer jusqu’à devenir une restriction à la réjouissance, cet aspect n’en reste pas moins intéressant, car c’est de ce point-ci que repose toute la quintessence et substantifique moelle de Céleste, ainsi que toute sa stratégique complexité. En effet, si ce jeu ne détenait pas cette difficulté, il en deviendrait inintéressant, dénué du challenge dont il sait faire preuve. Il existe néanmoins un mode assistance, activable à tout moment, peu importe notre progression dans le jeu, lorsque l’on sauvegarde pour revenir au menu principal. Il peut également être mis en parallèle mais ne pas être utilisé, en fonction de nos changements dans le menu option assistance, lorsque l’on met le jeu en pause. Ce dernier rend le jeu bien plus aisé, en tout point, notamment en nous rendant invincible, en fonction des changements que nous faisons dans ces paramètres, et de l’intensité qu’on leur concède, donnant au jeu des niveaux de difficultés variables.

• Pour en venir à l’histoire **SANS SPOILER** :

C’est l’histoire d’une jeune fille, que vous pouvez renommer comme vous le souhaitez, qui veut escalader le mont Céleste, d’où le titrage de l’œuvre, et qui, au court de cette ascension, va passer à travers diverses étapes tout en faisant la rencontre d’entités plus ou moins, inattendue. Cette ascension, en plus d’être tellurique, va également être psychique, puisque cette jeune fille, lors de sa montée vertigineuse, va pouvoir refaire le cours de sa vie, et comprendre des aspects qui l’inoculaient mentalement, liés à des fantômes de son passé. Ceci va se traduire par une forme mystique qui l’accompagnera tout le long du parcours, et de personnes qui vont lui faire prendre conscience de certaines choses. Cela va être un conflit tant sur le plan psychique que physique, et qui compose la principauté de la Genèse de ce tableau virtuel.

• La description et mon ressenti des divers points du jeu :

o Graphismes :

 Des phases de game-play :

Alors, en parlant de tableau, parlons des graphismes de ce jeu. Cette distraction détient un effet pixelisé, sauf pour les cinématiques, sur lesquelles je me pencherai juste après. Donc, ceci m’a un tantinet refroidi dans un premier temps, avant que, petit à petit, au fil de mon avancement, je commence à m’y faire, pour, de plus en plus, être totalement immergée, dans cette ondée chaleureuse, aux couleurs chatoyantes. Oui, ces graphismes offrent une expérience immersive qui selon moi, reste inoubliable, tant pour la conceptualité des décors, que les dégradés et jeux d’ombres et de lumières des diverses couleurs, qui ne manquent aucunement, nous offrant lors de chaque monde, un voyage différent, sous cette palette colorée, que cela soit les instants davantage édéniques que mortifères, en fonction de la nature du dit-monde. Ceci montre tout le talent des graphistes, puisque, rien que par un jeu de couleurs différentes, tout en conservant une même forme basique des textures, il est possible de confectionner des univers tout aussi différents, ainsi que riches que variés. Néanmoins, ce côté pixelisé, donne à ce jeu une patte graphique fort reconnaissable, propre à lui, et le différenciant d’autres de ces prototypes, ce qui lui confère une certaine forme d’originalité vraiment captivante et séduisante, d’autant plus si nous arrivons à y accrocher dès la première minute.

 Des cinématiques :

En ce qui concerne les cinématiques, il se distingue des parties des game-play, puisqu’il possède une style graphique bien plus doux, avec des lignes plus suaves et délicates, qui apporte comme une étreinte entrecoupant les diverses zones de jeu.

 Des deux combinés :

Ces deux types de designs dépeignent, à eux seuls, deux manières d’appréhender ce jeu, et de l’apprécier, tel que s’il souhaitait nous accueillir de deux manière différentes. J’avais même la sensation, vu l’intensité de l’action à certains moments dans le jeu, que l’aspect pixélisé pouvait détenir un côté beau, cela est indubitable, mais un tantinet agressif dans sa beauté, afin de symboliser les côtés illustrant les moments d’actions qui s’égrènent tout le long du jeu, et qui offrent une part intense et épique, entrecoupé par les moments plus apaisants des cinématiques, avec ces lignes et ces couleurs pastels, limite d’un style enfantin et naïf, non sans une part d’émotion prenante, pour ma part, et qui permet d’être un délicieux calmant, incorporé là où il convient, vis-à-vis de la trame de l’histoire et des phases de game-play, tout en étant doté d’une bonne rythmique, et donnant toujours plus l’envie de poursuivre l’épopée, pour connaître l’ultime final de ce conte mystérieux, envoûtant, et enchanteur. Quand bien même, nos nerfs peuvent être mis à rude épreuve, étant donné que nous devons toujours être en alerte, ce jeu, par divers aspects, notamment sur le plan psychique, sera mettre en haleine, si nous sommes curieux quant à ce statut, afin de comprendre comment cette orchestration, au premier abord complétement absurde, est en fait plus que sensé, au dénouement philosophique sincèrement réfléchi et travaillé, interprété d’une manière tout aussi inattendue qu’originale, et s’unissant parfaitement bien à l’ascension de cette montagne, avec sa capitale importance, pour que notre héroïne détienne le courage nécessaire et la force mentale pour la gravir, par tout un jeu d’interrogations sur sa personne.

o Les musiques :

Les musiques, quant à elles, accentuent cette immersion sur un autre plan, en collant parfaitement bien avec les divers cosmos présentés dans le jeu, pour divers voyages auditifs, tant à la fois apaisant, que prenant, permettant de nous bercer durant les phases de game-play qui peuvent être assez intenses à certains moments. Ces dernières offrent également des teintes épiques et poétiques, ainsi qu’une subtile liaison au diverses scènes visuelles, avec les diverses scènes d’actions.

o Les transitions :

J’ai beaucoup aimé les diverses transitions lorsque l’on meurt ou que l’on change de monde, de par leur originalité, car cela donne une ablution sur un pan plus individuel, puisque ces transitions diffèrent d’un monde à l’autre.

• Les aspects positifs et négatifs :

o Le négativisme :

En ce qui concerne le négativisme du jeu, je dirai certains passages assez difficiles, que j’aie eu beaucoup de mal à passer, mais que je ne peux même pas blâmer vue que cela est l’essence même du jeu. Cependant, sans le mode assisté, il y a certains passages, que je n’ai toujours pas compris comment passer, surtout vers la fin du jeu, malgré la difficulté qui va croissante, comme pour la majorité des jeux, et dans le troisième monde.

o Le positivisme :

 Le côté psychique :

Pour le positivisme, le côté psychique, directement, avec ce parallèle tant sur ce plan, que sur son objectif, dont les deux sont un analogique écho l’un de l’autre. Ce côté ascensionnelle, avec ces échanges avec d’autres personnages, faisant saisir au fil de notre avancée, que Céleste n’a pas qu’un objectif : gravir une montagne, non, cela est bien plus complexe, et m’a même fait saisir, personnellement, des points sur moi-même, car étrangement, je me retrouvais dans les diverses formes de complexités que détient notre héroïne, tant sur elle-même, que sur la vie en générale.

 Les diverses formes d’interactions par rapport à certains « objets » :

J’ai également beaucoup apprécié les diverses formes d’interactions, lié à certains « objets pouvoirs », comme nous pourrions appeler cela, avec lesquels il faut réagir, pour nous permettre de progresser dans le jeu. Même si le game-play reste assez inchangé dans sa globalité, ces diverses phases l’égrenant, offre des aspérités différentiatives, afin que le jeu ne soit pas monotone. Ces dernières étant bien incorporés tout en se différenciant et en se multipliant, au fil des mondes, ne laisse, selon mon ressenti, aucunement place à ce sentiment morose.

 Le titre de l’œuvre :

Pour terminer, le titre, « Céleste », est un réel vecteur quant à la signification même de l’œuvre, car cela est l’intitulé du mont, sur lequel notre ascension se forme. La montagne détient une dimension reliant le monde terrestre au monde céleste, soit en tutoyant la religion ou la croyance, et le rêve que cette jeune fille aspirait à entreprendre : monter à son sommet. Qui plus est, le côté psychique n’est pas laissé de côté au sein de ce titre, puisque nous aussi nous pouvons être considéré comme un mont, notre corps étant l’aspérité terrestre, qui renferme le côté spirituel qu’est notre âme, que nous essayons de comprendre, mais qui parfois, peut rester sombre et parée de ses arcanes, comme va bien s’en apercevoir notre héroïne, avec toute cette montée qui sera, en parallèle, un vrai travail sur son être.

• Conclusion

Pour conclure, ce jeu est vraiment une expérience enrichissante à tester sans aucun doute selon moi. Il a une dimension épique, et personnellement, une vertu thérapeutique pour moi, avec un symbolisme poétique, et philosophique. Alors, peut-être que vous n’aurez pas la même vision, ni le même ressenti que moi, quant à ces diverses dimensions et qualificatifs, peut-être que vos visions, vos dimensions et ressentis seront tout autre, mais quoi qu’il en soit, je vous le conseille fortement, rien que pour vous offrir un pan de léthargie aux multiples facettes, tant sur les divers tableaux démontrés, rythmés aux douces mélodies, pour cette confection de ce voyage de pureté, au notes bigarrées, tout au long de l’aventure, que pour cette Genèse bien œuvrée et palpitante, avec cet aspect psychologique prenant par ces tons se fondant sur l’originalité et la maîtrise, montrant clairement que le plan était tout tracé, les créateurs ne nageaient pas eaux troubles, ils savaient distinctement où ils souhaitaient se diriger, démontrant tous leurs talents et leurs compétences, par rapport à leur production et à sa nature, et à ce qu’ils désiraient nous faire partager à travers leur œuvre. Alors, je n’irai pas jusqu’à dire que ce jeu m’a emmené jusqu’au septième ciel, mais pour une personne qui ne joue qu’occasionnellement, cela a vraiment été un coup de cœur et une très belle surprise.

Post-scriptum : j’ai terminé la quête principale, je ne me suis pas encore penchée sur les quêtes secondaires. Ceci est une précision expliquant pourquoi je n’ai pas tenu à faire une critique contenant du spoile, en plus du fait que je n’avais pas envie de spoiler.