Chronovolt
3.3
Chronovolt

Jeu de Playerthree (2012PS Vita)

Ça y est, ça recommence, mes envies de critiquer une vraie daube vidéo-pas-ludique ressurgissent… Cette fois-ci, pas de jeu X, même s’il sera question à un moment donné de boule et de pilules bleues… Je m’attaque à un jeu relativement récent ; le choix de la victime ne fut pas aisé, tant j’ai pris l’habitude de consommer le jeu vidéo de manière bien plus prudente et réfléchie que jadis… L’ennui avec ce Chronovolt, c’est que personne ou presque ne soupçonne son existence, le jeu étant retourné dans l’anonymat tout aussi vite qu’il en était "sorti" (grâce au PS+) ; cette critique risque sans doute de subir le même sort… :)


Chronovolt m’avait intrigué -et je suis apparemment bien le seul- par son idée assez séduisante de combiner un principe de jeu à la Kula World / Super Monkey Ball avec une gestion d’éléments spatio-temporels. Malheureusement, ce qui se révélait génial sur le papier se retrouve catastrophique en pratique, tant le jeu est loupé dans absolument tous les domaines. Si j’étais méchant, je dirais que c’était prévisible, puisque le développeur, Playerthree, a surtout fait ses armes sur le mobile et son ergonomie parfaitement pensée pour le jeu vidéo… Mais au fait, JE suis méchant ! Et je ne peux qu’être ravi que ce genre de développeur soit désormais retourné à ses premières amours…


Dans Chronovolt, il y a un scénar’. Si, je vous jure que c’est vrai. Le problème, c’est qu’il m’a laissé un souvenir tellement impérissable que je serais bien incapable d’en toucher aujourd’hui un traître mot, ma dernière session de jeu remontant en outre à quatre ans, au moment où celui-ci était compris dans l’abonnement PS+. Tout au plus, je me rappelle qu’on dirige une boule géante appelée la Chronosphère, qui bourlingue à travers des niveaux labyrinthiques afin de récolter des "gélules bleues" (les fameux chronovolts) et des clés, ces dernières ouvrant les portes closes qui entravent la progression vers la fin de chaque niveau…le tout en temps (parfois très) limité.


L’ergonomie douteuse vient cependant y mettre son grain de sel. Si vous avez joué à Archer MacLean’s Mercury et l’avez trouvé complexe à prendre en main, notamment lorsqu’on doit séparer la bille de mercure en plus de deux morceaux, on atteint ici un tout autre niveau. Le gameplay de base : stick gauche pour se diriger, stick droit pour orienter la caméra (ou le pavé tactile arrière pour vivre un grand moment). Là où ça se corse, c’est lorsqu’on doit effectuer certaines actions spécifiques, comme immobiliser un ennemi (invulnérable) ou une plateforme, ou encore remonter le temps pour réparer une erreur de jugement : les deux se font en tapotant l’écran tactile avant respectivement une et deux fois, pendant que l’horrible caméra passe son temps à virevolter ou se recadrer toute seule sans aucune raison…ce qui rend certains passages à la limite du jouable !


Goutte de vase qui fait déborder l’eau, selon certains angles de vue choisis, le décor se pointe au premier plan pour atténuer toujours un peu plus une visibilité déjà peu optimisée. Pour mater du décor moche en plus ! Alors oui, bla-bla-bla, Playerthree n’a sans doute pas beaucoup de moyens, bla-bla-bla, mais là, on se fout de notre gueule : sur les 30 niveaux que comptent le jeu, j’en ai traversé 10 (jusqu’à ce que ça me gonfle en fait), toujours dans le même décor, avec la même musique et le même sempiternel ennemi à esquiver… Et gâteau sur la cerise, le jeu se permet même de ramer périodiquement, ce qui est difficile à pardonner quand on voit le peu d’éléments affiché à l’écran…


Petit aparté coup de gueule, comme ça, en passant, je suis bien conscient que la PS Vita est un petit bijou de technologie, avec sa réalité augmentée, ses capacités tactiles et gyroscopiques, mais s’il y a bien une chose que je déteste, reproche que je pourrais aussi faire à un nombre non négligeable de jeu sur DS ou 3DS, c’est quand dans un jeu les boutons ne servent que de décoration (et surtout quand ça n’est mentionné nulle part). Si je voulais m’adonner aux joies du "tout tactile", il y a bien longtemps que j’aurais pris un smartphone…


Bref, j’étais à l’époque prêt à payer Chronovolt plein pot, mais le jeu a eu la bonne idée de venir garnir les rangs du PS+, le jour-même de sa sortie (gageons que le deal avec Sony fut fort profitable pour Playerthree). Du coup, comme j’y étais abonné à ce moment-là, la pilule est mieux passée car je n’ai rien eu à dépenser de plus pour pouvoir y jouer, si ce n’est du temps. D’ailleurs à ce propos, je suis en train de chercher une de ces fameuses gélules bleues afin de remonter le temps et m’empêcher de jouer à cette bouse. Reste à savoir où je devrai foutre mes doigts…

Wyzargo
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le 6 nov. 2016

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