Avant de dire adieu à ma fidèle Xbox 360, j'ai décidé de lui offrir une dernière virée avec un jeu issu d'une des séries les plus reconnues de sa génération et comme je n'avais joué à aucun des Souls je me suis dit que c'était l'occasion de faire d'une pierre, deux coups.
Dark Souls 2 commence de manière abrupte. Lâché dans un monde quasiment à poil où l'on peut mourir avant même de créer son personnage, le joueur n'a qu'une chose à faire : aller de l'avant, surmonter tous les obstacles jusqu'à atteindre un feu de camp salvateur. S'il meurt sur la route il perd toutes ses âmes obtenues en abattant ses adversaires, ces âmes sont l'unique item permettant d’acheter une montée de niveau, une nouvelle armure, un nouveau sort...Donc plus on avance, plus on a d’âmes et plus on stresse à l’idée de les perdre. Cette mécanique punitive force le jouer à jouer proprement et à ne jamais sous-estimer un adversaire.
Après avoir joué à plusieurs Assassin's Creed et autres jeux à la jouabilité permissive où rien n'est grave puisque la seule pénalité en cas d'échec est un temps de chargement un peu long, c'est un véritable plaisir que d'être forcé de faire corps avec son avatar, à apprendre par cœur tous ses coups et à être extrêmement attentif à tout ce qui se passe, une seconde de relâchement pouvant entraîner à une mort inéluctable.
Au delà du Gameplay, l'univers est très immersif, et dans leurs meilleurs moments, les niveaux de Dark Souls 2 sont enthousiasmants : le désespoir et les restes d'une grandeur passée sont bien rendus ; les décors sont à la fois tristes et majestueux et on les parcourt dans tous les sens en étant surpris de voir à quel point ils sont bien pensés. On ressent un réel souffle épique à traverser/découvrir ces lieux et à surmonter leurs obstacles. On est ébahi après une demi-heure de vadrouille éprouvante d'ouvrir une porte et d'être revenu à notre point de départ...Bref, c’est bien la preuve qu’une petite zone bien conçue est plus enthousiasmante qu'un open world vide et sans personnalité.
Pour autant, tout n'est pas rose dans Dark Souls 2 : la difficulté des premières heures de jeu m'a quasiment fait abandonner plus d'une fois et certains niveaux peu inspirés déçoivent. Mais l'un dans l'autre ce jeu m'a apporté des frissons que je n'avais pas ressenti depuis des années, dans Dark Souls 2 on vit une aventure avec un grand A, sans histoire mal écrite, sans dialogue creux, sans fioriture et ça fait du bien.