Darklands
7.4
Darklands

Jeu de Color Arts, MPS Labs, MicroProse et Retroism (1992PC)

"In Medieval Germany, reality is more horrifying than fantasy"

En 2013, non content d'un retard d'une bonne décennie je me laisse enfin tenter par Darklands. Curieux mais surtout inquiet de me frotter à ce bloc de marbre dans lequel je ne pourrais graver quoique ce soit, je me lance quelque-peu à corps perdu dans une expédition "rétro' " pour découvrir les saveurs d'un jeu à l'ancienne.

Grand Dieu, la claque.

Malgré son caractère austère (à l'image d'un Saint Empire Germanique féodalement impénétrable) je ne me laisse pas déborder par une première impression sauvage, du genre à causer la chute du premier Chevalier du coin. Non je m'accroche et si aux prémices de mes aventures je découvre (avec difficulté et souffrance) un monde dans lequel je ne comprends pas tout, où l'on parle pas un dérivé croulant de l'Allemand mais seulement l'Anglais, je finis par me renseigner entre deux recherches infructueuses sur "l'internet" (comme le dit si bien la vieille sorcière du coin), traitants:

1) d'un groupe de Gothique metal,
2) de quelques principes obscurs,

Finalement je découvre des avis, des conseils et je me lance "Vraiment" dans la course à la réputation. Rien qu'à la création de personnage, l'excellente série "Mount & Blade" vient réclamer sa dîme. D'accord, en 1992 la création de personnage était déjà bien fêlée du bocal, c'est un fait et du coup c'est avec bonheur que je pense à toutes ces heures passées sur M&B. Je détiens là le Saint-Graal, le père de l'aventure: Darklands.

C'est aussi clair que de l'eau bénite.

Contrairement à Mount & blade je me plante magistralement et mes personnages de noble extraction ressemblent plus à des paysans malchanceux qu'à de véritables brutes de la Zweihänder (bien que ce soit anachronique du coup). Mais rien y fait, je me lance. Après un tourisme d'avant-garde hasardeux dans une des villes emblématiques que compte ce vaste territoire qu'est le Saint Empire Germanique je commence à prendre le plis et je file dans la campagne "GUERMAINE" pour excommunier du Chevalier-bandit où plus modestement du pouilleu... bandit. Après quelques heurts saupoudrés à l'arthrite je finis par récupérer du matériel en me rendant compte qu'en fait mes pérégrinations rurales pittoresques n'avaient que pour effet d'augmenter ma réputation auprès d'une ville et non d'une région:

Déjà en 1992 je découvre un jeu riche, qui me rappelle que j'ai passé une centaine d'heure sur son fiston Mount & Blade, je suis alors heureux d'en découvrir le référent principal. Tout comme dans son fiston, Darklands entretient la notion de, "T'es un bouffon et tout le monde en a rien à foutres de ton faciès", c'est tellement vrai que je met à chialer. Toutefois je commence à appréhender les mécaniques et le jeu devient dorénavant plus intéressant, j'en comprends les subtilités et je passe du stade de "Meilleur espoir du caniveau" à "oblitérateur d'échardes plantaires". Petit à petit mes personnages évoluent naturellement à force de dégainer à la va-vite leurs épées en assommant les malandrins qui s'amusent à semer le chaos dans les campagnes avoisinantes, puis je me met à prier, puis j’achète du matériel d'alchimie, puis je découvre ensuite que des créatures extirpés du folklore médiévale enquiquinent la quiétude paysanne de ce bas-monde, puis (encore) je me retrouve à invoquer la puissance d'un saint pour que l'on m'accorde une audience auprès d'un noble vicieux qui me parle des ses "troubles" concernant un Chevalier-bandit accoutumé au pillage: ici pas trente mille solutions, mais plutôt une palette impressionnante d'approches pour aborder le cas de ce fumiste de Seigneur du désordre sociale sans y laisser ma masse et mes ailettes. Bref, Darklands résonne comme un trombinoscope de ce qui se fait de mieux à l'heure actuel en terme de "Gameplay". On était en 1992.

Donc même si mon avis ressemble plus à une soupe populaire accoutumée à l'euphorie de la découverte, foncez tester Darklands, qui en dépit des premières heures "laborieuses" et de son caractère austère (comme un bon vieux morceau de Crust) offre un gameplay vraiment sympa et encore abordable, contrairement à certains jeu de l'époque qui sont devenus rigides.

Je ne dis pas là que vous allez vous amusez, mais plutôt que vous allez y laisser un peu de votre temps, si ce n'est beaucoup.

(Effectivement, il y a peu d'informations sur les mécaniques de jeu, néanmoins j'espère que vous serez curieux à la lecture de cet avis).

Csdy.
Csdy
8
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le 4 sept. 2013

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Csdy

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