Vessel of Hatred est la suite directe de la campagne de Diablo IV. C'est une dizaine d'heures d'histoire vendues 40€, et si vous mettez ça au prorata du jeu de base, en considérant qu'ils ont juste ajouté une nouvelle région et une classe et n'ont pas eu à créer un jeu de zéro, ça n'aurait pas dû coûter plus de 15 balles. C'est donc à ce prix que je l'ai acheté au détour d'une promo récente, et le jeu m'a offert exactement ce que j'en attendais :
• Une nouvelle campagne beeeaaucoup moins ambitieuse que celle de l'original, et dont la non-conclusion a de bonnes chances de vous laisser insatisfait, MAIS toujours servie par des cinématiques phénoménales, des doublages de qualité, et une écriture compétente. J'y ai retrouvé tout ce que j'avais aimé dans la campagne originale, à plus petite échelle, avec une histoire plus intime, centrée autour de Neyrelle, mais quand même des enjeux de fin du monde imminente, parce qu'on est dans Diablo.
• Une nouvelle classe que j'ai adoptée à ma grande surprise, car je ne pensais pas pouvoir remplacer ma nécromancienne. Dans sa fantaisie, le "Spiritborne" est une sorte de shaman qui invoque des esprits d'animaux, et ça ne m'excite pas, mais alors pas du tout. Souris en main, c'est un ballet de pyrotechnique et des tonnes de possibilité de personnalisation, et j'ai passé la campagne à changer sans cesse de build pour tout essayer.
• Une nouvelle région un peu plus... verte que le reste, mais sérieusement, on s'en fout un peu. L'open world de Diablo est tellement gris et désaturé que toutes les régions se ressemblent à mes yeux. Je suis quand même content d'avoir des zones couvertes de brouillard de guerre, de nouvelles quêtes annexes et des trucs à découvrir à droite et à gauche, donc : mission accomplie.
• Une refonte du endgame et du système de récompense et de modification de l'équipement. Je ne suis clairement pas le plus qualifié pour vous en parler, puisque je n'avais fait que quelques heures de pré-endgame sur l'original, mais Vessel of Hatred semble avoir largement rebattu les cartes, en plus d'ajouter quelques nouvelles activités et fonctionnalités : un donjon coop conçu comme un mini-raid, une zone de farming en mode course contre la montre, et un party finder pour ne surtout pas avoir besoin de parler à qui que ce soit.
Si, comme moi, Vessel of Hatred vous attire pour son contenu narratif, je vous conseille de le choper en promo, pour ne pas être déçu par sa petite envergure. Sinon, je suis sûr que Matt Booty (un nom pareil, ça ne s'invente pas) se fera un plaisir de vous délester de vos deniers durement farmés.