(Elle a allumé un feu.)

(Elle s’en sert pour s’éclairer.)

(Cette fille est drôlement intelligente.)

Non, c’est toi l’idiot donc tout le monde devient intelligent pour toi. Mais sérieusement, c’est quoi ces dialogues, ou plutôt, pensées de mon personnage ? Raymond Brice, tu es un imbécile, depuis quand il faut être intelligent pour savoir qu’un feu, ça s’allume et ça éclaire ? Et depuis quand, il est difficile d’allumer un feu dans un foyer ? Non mais… débile.

Tu es toujours débile, Ash. Tu continues encore à faire le débile. Même après 8 ans, tu… m’exaspères. Enfin… un petit peu. Désolé Ash, j’ai été trop dur envers toi. Non, mais c’est vrai, je suis désolé. I’m Alive n’est pas un si mauvais jeu… comparé à Disaster Day of Crisis. Je suis tout à fait d’accord avec ça.

C’était peut-être la fin du monde dans I’m Alive, et pourtant, je me sentais plus en sécurité, et surtout reposé, je pouvais me poser quelque part, entre deux salles couleur rouille, et reprendre mon souffle. Disaster joue sur la dynamique des crises naturelles pour faire surfer le joueur sur une vague de conflits permanents entre son endurance qui baisse constamment, les contraintes atmosphériques et les timers, je ne parle pas aussi du score à la fin du niveau qui te donne juste une envie, terminer le niveau au plus vite afin de gagner un meilleur score pour… être le meilleur… Définissez-moi le mot « meilleur ». Quand on me qualifie à la fin d’un niveau de « Pas terrible », j’ai envie de dire que je m’en fous, mon personnage a survécu, pas vrai ? C’est l’essentiel, non ?

Au final, est-ce que ça donne envie d’explorer avec cette épée de Damoclès sur le dos, est-ce que ça donne envie de sauver tout le monde, d’ouvrir toutes les caisses pour choper encore plus d’item. Non, bien sûr que non, le jeu est axé comme une énorme montagne russe où on passe de point de passage à un autre point de passage, le niveau est segmenté de manière peu subtile ne donnant aucunement l’impression d’une avancée mais plutôt d’une chute qui n’en finit pas. Il suffisait juste de supprimer l’endurance et déjà on était plus serein pour la suite, surtout que l’endurance ne sert à rien durant les combats et pourtant, vient pénaliser le joueur.

Oui, I’m Alive a une barre d’endurance mais je la supporte car quelques moments d’escalade n’ont jamais tué personne, et puis, ils sont déjà mieux faits que dans Disaster, qui préfère nous emmerder avec une caméra fixe qui ne nous suit pas à chaque déplacement, elle fait de petits à coups successifs sans chercher à coller notre derrière afin qu’on puisse effectuer de manière correcte notre saut, non, parfois dans l’élan d’un niveau qui vous stresse, vous jetez votre personnage dans la mauvaise direction, c’est la fin des haricots. Ah, il y a bien une caméra manuelle, je sais. Celle-ci est insupportable car il faut la jouer tout en jouant ce qui est… pas possible.

J’en viens à mon deuxième point, jouer à un jeu Wii avec des manettes Wii, c’est le suicide. Si vous voulez effectuer des déplacements, faire plusieurs choses en même temps dans une fluidité parfaite, laissez-tomber, c’est de la merde. Quand vous devez appuyer plusieurs fois sur la touche A, la moitié de ma main ne sert à rien dans la pression car c’est juste un petit doigt trop en haut qui appuie du bout de son cartilage. Et encore plus haut que le A, la stupide croix directionnelle qui a une chance de me donner la mauvaise arme si je n’appuie pas assez fort. Quand j’essaie d’appuyer sur la touche Z et en même temps garder le doigt sur le C, j’ai les doigts qui glissent, et je dois constamment reprendre mon équilibre en pleine partie. Quand je dois réussir à gérer des phases de conduite avec une manette qui ne ressemble en rien à un volant, c’est la sensibilité qui souffre alors on ose juste rouler au pas, espérant que cela suffise… et cela suffit, c’est pour dire qu’ils ont dû admettre que c’est de la merde. Putain, les Japonais ont de petits doigts, c’est bien connu, dommage que je ne sois pas japonais, ce serait beaucoup plus facile de jouer au Bowling sans prendre la boule taille 13 à chaque fois.

Je vais le dire et ce n’est pas de la propagande, c’est un fait… Les meilleures manettes au monde sont celles de la XBOX. Pas étonnant que toutes essaient de l’émuler. Je ne parle pas de la

Switch qui a réussi l’exploit de faire pire que la Wii. Bientôt, la manette fera la taille d'un tic tac.

Ah par contre, les phases de combats sont comme dans I’m Alive (guindés et dirigistes), à la différence que Disaster préfère opter pour des séquences en Rail Shooter ce que j’apprécie beaucoup dans une borne d’arcade mais la Wii n’est pas une borne d’arcade, la Wii permet de jouer à des jeux d’action aventure où le joueur n’est pas forcément obliger de bouger sur un rail qui ne s’arrête jamais, ici on peut se mettre à couvert. Mais si on se met à couvert, on perd du temps et surtout on perd le rythme, et surtout de chez surtout, on est forcés de subir des animations de préparations de tir, ou de recul ce qui influence de manière cruciale notre précision et aussi la caméra qui parfois se bloque contre la limite du tableau mais ça on peut pas le savoir à l’avance. Ainsi, parfois, on tire juste dans le vide alors qu’on visait précisément l’ennemi qui se trouve maintenant hors de l’écran. En conséquence, il y a un putain de décalage entre ce qu’on visait et ce qu’on vise mais ça c’est à cause de la couverture qui n’est pas censé exister avec un rail shooter. Point barre.

J’ai dû travailler sur une technique pour éviter les tirs dans la gueule et celle-ci était plutôt simple et efficace, en jouant avec la couverture, je me suis rendu compte qu’on devient invulnérable en revenant de la couverture mais pas quand on en sortait, alors il suffisait juste de sortir au moment opportun, de tirer aussi vite que l’éclair, puis revenir à son point de départ. Après pour le reste, tirer sur les caisses ou bien les trucs bonus, ou même de gagner du temps en tirant sur les ennemis avant de rejoindre sa couverture, eh ben, je laisse ça aux gens qui aiment croire qu’ils sont dans un rail shooter alors que non, la précision est quasi nulle donc à quoi bon bouffer nos balles pendant qu’on se déplace ? En plus, il m’est arrivé une fois dans un niveau, de me retrouver à poil donc non.

Bon, les similitudes ne s’arrêtent pas là, c’est un jeu catastrophe où tout explose constamment, on a trente catastrophes naturelles qui arrivent en même temps et on doit toujours faire avec mais pour la peine, je préfère I’m Alive. Ok, c’est un choc, les gens ne savent pas ce qu’ils disent, peut-être, mais il y a un aspect plus… Liminal à toute cette aventure où notre personnage cherche quelque chose dans une ville qui a déjà subi une catastrophe au lieu de la vivre au moment présent. Il n’y a pas de dynamisme débridé, de scènes d’actions trépidantes comme dans Disaster, on assiste à la fin d’une ville, d’un monde, seul contre… vraiment… pas beaucoup de personne. En vrai, on se balade dans un monde vide, avec des salades de fruits dans tous les coins de rue et une musique éthérée. Et surtout, il y a un gigantisme de la ville qui nous perd parfois. Je sais pas, je préfère cette ambiance à tout le contenu mâché par les japonais d’un répertoire hollywoodien avec des menaces nucléaires et des catastrophes à gogo. Alors que des crétins continuent d’arguer que les Japonais proposent des scénarios de tarés avec des cinématiques à outrance, où les personnages parlent trop, trop longtemps, pour ne rien dire, pour s’entendre parler, avec des animations trop soutenues (faut dire quand même qu’ils ont tous des balais dans le cul) et des personnages trop surréalistes, des visages trop larges, des torses trop vastes, des coupes de cheveux clichés et je ne parle pas des yeux. Non mais… sérieusement, ces personnages sortent d’un magasin de jouet, c’est ça ? Tu rajoutes à ça la fausse profondeur émotionnelle des personnages qui savent pas ce qu’ils veulent, qui explicitent tout jusqu’à leur enfance larmoyante et tu as tous les kikoojaps du quartier qui crient « ô génie », « Metal Gear, c’est trop Bien ! ».

Allez, je refais mon discours « Les jeux occidentaux sont meilleurs que les jeux japonais. » Mais je suis désolé. Je reconnais que les japonais proposent du divertissement pur, il y a un plaisir que j’ai eu à jouer à Disaster, ils savent exactement ce que les joueurs veulent (fan service) mais à part ça…

Les graphismes sont toujours proches de la PS2 car rien n’a évolué depuis la PS2 chez les japonais. On va se dire qu’au moins, ils ne voient pas que ça dans les jeux-vidéo, qu’ils ne cherchent pas à rejoindre le réalisme le plus frappant pour toucher les plus nerds d’entre les geeks.

Ok, les sacs de patate… C’est un tout autre niveau mais au moins, ça a le cachet de l’abstrait.

Donc, voilà, je m’excuse I’m Alive, c’est bien la première fois que je change d’avis sur un jeu et qu’à l’avenir, il y a une chance que j’y rejoue juste pour le plaisir, pour les souvenirs et non pour les succès. Ce serait beau ça, pour une fois. Jouer pour le plaisir et non pour tout terminer, il n’y a rien qui m’oblige à m’énerver pour tout terminer. Je suis en train de terminer tous mes souvenirs d’enfance, un par un, j’élimine tous les jeux que j’ai vu en démo, que j’ai vu sur les consoles d’autres potes, que je garde en souvenir pour les chercher activement afin de tous les acheter. Disaster, c’était cette rue engloutie par l’eau, que le personnage saute entre différents obstacles, qu’il tombe et arrive près d’un parc avec des arbres et un personnage avec lequel il parle. Et puis, c’est tout. Plus rien.

Après la démo de Fahrenheit, la démo d’Alone in the Dark, je ne me sens toujours pas terminé. Ce serait hypocrite de ma part de partir sur des jeux récents alors que ces derniers ont été commencés ou oubliés par ma faute. Il reste toujours le Hobbit, Dark Cloud, Ico, Ratchet et Clank, Jak et Daxter, Medievil, Maximo, Twilight Princess, Kingdom Hearts, Starfox Adventures, Rayman 2… Et c’est pas terminé.

Vous savez quoi ? Je suis toujours idiot.

Diegressif
5
Écrit par

Créée

le 4 juil. 2023

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Diegressif

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