Un témoignage plus qu'une critique
Dofus étant au sommet de la liste des tops de mes jeux préférés, je me sens obligé de préciser pourquoi j'ai accordé la première place à ce MMORPG. Avant de continuer, je tiens à préciser que cette critique n'est pas à associer au jeu actuel: J'ai commencé à jouer en 2006, et ce pendant à peu près 3 ans. J'écris donc cette critique en tant qu'ancien joueur. Objectivement, le jeu n'est pas parfait (Dofus c'est aussi un kikouland, peuplé de gamins immatures et peu respectueux, un jeu beugué et chronophage au possible), et cette critique n'est pas du tout objective, elle correspond à mon expérience personnelle sur le jeu et de la manière dont je l'ai abordé, qui n'est absolument pas représentative de celle de l'ensemble des joueurs. Il y a en effet mille manières d'aborder Dofus, que ce soit en Gros joueur ou occasionnel, participant à la communauté ou non, etc.
Tout d'abord, le gameplay.
Dofus est un jeu très calme: les combats étant au tour par tour, j'avais tout le temps d'observer le jeu, de réfléchir à mon prochain coup, et de croquer dans une chips en attendant d'avoir la main. Les niveaux montants, il y avait toujours quelque chose a faire: Changer de zone d'xp, évoluer mon équipement, visiter des donjons, etc. Le système de métier était également indispensable: Beaucoup d'objets demandaient d'aller rencontrer un maitre artisan, que je rémunérais en échange des objet de la recette, et d'un pourboire. Certains se faisaient un nom. D'autres préféraient remplir l’hôtel de vente. J'étais moi-même alchimiste: J'avais des clients qui venaient acheter régulièrement ou me demandaient ponctuellement une recette spéciale. j'ai passé des heures à cueillir des fleurs, pour faire des potions de vie.
Plus tard est arrivé la forgemagie: Un bijoutier pouvait devenir joaillomage, un cordonnier, cordomage, etc. Cela donnait la possibilité de modifier les caractéristiques magiques d'un objet. Risqué, parce que pouvant abimer l'objet, mais très intéressant: on obtenait des objets uniques d'une plus grande puissance. Ce métier était compliqué et demandait une grande connaissance des facteurs et risques. Certains sont devenus célèbres (pour les connaisseurs, le premier anneau à 2 points d'action sans malus). Pour moi, cette composante du jeu l'a révolutionné.
Je pourrais parler de tellement de choses: les guildes, les donjons, les factions, la beauté du jeu, les quêtes, les maisons, le drop... Mais j'aimerais aborder le plus important, selon moi:
Revenons au rythme du jeu. Dans Dofus, si on oublie le tchat, je pouvais jeter mon clavier: la souris suffisait. Pas de course effrénée à la poursuite des monstres à grands coups de ZQSD / jump / clic. Non. Il n'y a aucune pression liée à la nervosité du jeu. Chaque carte n'est qu'une table d'échec ayant ses caractéristiques propres, que ce soit en combat ou non. On voyage de carte en carte, au rythme d'un clic par changement de tableau. Cette lenteur apportait au jeu quelque chose d'important: La connexion entre les joueurs était forte, Ils avaient le temps de se poser pour discuter, et échanger. Il suffit de se promener dans le jeu pour s'apercevoir que dofus est en fait, en plus d’être un bon jeu, un hub social très efficace, un tableau géant de tchat rooms parsemées de joueurs, de monstres et de quêtes.
Et c'est ce point qui a fait de ce jeu ma meilleure expérience vidéo-ludique. Pour chaque personnage que j'ai joué, je me suis fait des amis au fil de mon aventure. J'ai été recruté dans une guilde. j'ai eu des clients, des concurrents, des partenaires. j'ai embauché des mercenaires. Je suis devenu artificier (qui n'est même pas un métier officiel) et je me suis fait un nom. J'ai passé des nuits à discuter de tout et de rien avec ma guilde et mes amis virtuels. J'avais toujours le temps d'interagir avec mes compagnons de jeu, entre 2 tours ou un changement de carte. J'ai ri, j'ai ragé, je me suis émerveillé. J'ai même participé à des mariages. La manière dont le jeu est conçu le rendait extrêmement vivant et animé.
Je n'ai pas été un gros joueur de Dofus niveau 200 qui déchire tout. Je n'ai pas eu besoin d'en arriver là pour apprécier le jeu dans son ensemble, le chemin étant bien plus intéressant que le but à atteindre. C'est pour cette expérience sociale enrichissante, que je n'ai pas encore trouvé dans un autre jeu, que Dofus mérite le sommet de mon top 10.