Le crime de l'Orion Express

Tient, et si je me faisait un petit Dragon Quest, pour tuer le temps ! Ça tombe bien, ce sont justement des petits jeux très rapides et dynamiques, réputés pour leur modernité et leur rythme effréné, idéal pour s'amuser rapidement ! Blague à part : cet épisode IX fait parti des plus appréciés de toute la saga et j'étais justement passé à côté lors de sa sortie, l'heure est donc au rattrapage.

De la saga Dragon Quest, j'avais fait déjà quatre épisodes : en premier, le IV (très basique), puis le VIII (vraiment très sympa !), le V (scénario génial mais gameplay et progression archaïque) et enfin le XI (probablement le meilleur épisode objectivement). Ce Dragon Quest IX sur DS ne change vraiment rien de la formule : des (nombreux) combats au tour par tour, des niveaux et des points de compétences, des monstres rigolos, des personnages enfantins et sympathiques, et la fameuse Toriyama touch. La richesse, la grandeur et le côté "épique" de l'aventure proposée fait de ce DQIX un opus tout à fait digne de la saga.

Je salue la réalisation globale de très bonne qualité pour un jeu DS : en dépit de quelques ralentissements, la console crache ses poumons et nous offre ce qu'elle sait faire de mieux en terme de graphismes 3D. De quoi palier au manque général d'originalité des environnements. Les musiques sont en revanche trop répétitives à mon gout.

Le scénario est (avec l'épisode IV) le moins bon de tout ce que j'ai connu avec les Dragon Quest : déjà, l'absence de personnalité des protagonistes que l'on gère se fait cruellement sentir, et ensuite on se contente d'aller de petites situation en petites situations (plutôt mignonnes), avant d'arriver à une dernière partie qui accumule tous les gros clichés que l'on trouve en général dans les JRPG (avec le sort de l'humanité une énième fois menacé par une divinité vengeresse). Dommage. Mais encore une fois, l'univers et les situations ne manquent vraiment pas de charme.

Parlons Gameplay. Ce Dragon Quest se démarque principalement par son système de création de personnage libre : à nous de désigner notre avatar et les trois compagnons qui nous accompagnerons lors des combats. L'idée est plutôt intéressante, hélas le système de "job" n'est pas assez permissif et ne permet pas de modifier ses personnages (une fois crées) aussi librement qu'on le voudrait (remarque, c'était sûrement très bien pour le multijoueur - que je n'ai pas testé). Je me suis très rapidement lassé de mes personnages auxquels j'ai attribué à chacun un mode de combat automatique.

J'en arrive au gros problème du jeu : sa lenteur et son rythme à l'ancienne. Les niveaux augmentent beaucoup trop lentement, le système de sauvegarde trop rigide, les ennemis - même les basiques - sont des sacs à PV, les PM s'épuisent trop rapidement, la progression laborieuse et monotone... Bref : je me suis copieusement em****é avec ce jeu. Je n'ai peut-être plus la patience nécessaire pour les gros JRPG, mais en même temps, si le scénario était plus intéressant ou si les combats étaient moins longs, moins nombreux et plus variés, j'aurais sans doute pris bien plus de plaisir à aller jusqu'à la fin.

En résumé, on ne peut vraiment pas dire que ce Dragon Quest IX ne manque pas de qualités. En fait, objectivement, il s'agit même d'un très bon jeu. Mais d'un jeu chiant.