150 ans après notre ère, les robots ont réduit les hommes à l'esclavage. Ces derniers se retrouvent affublés de couronnes genre supers bracelets électroniques qui leur envoient des décharges mortelles lorsqu'ils refusent de se soumettre. Le bien-nommé Monkey, tous muscles à l'air et coiffé entre Vegeta et Plastic Bertrand (les jeunes, allez voir sur Google pour vous rendre compte) se retrouve capturé sur un aéronef en compagnie d'une jeune inconnue du nom de Trip. Les deux parviennent à s'échapper au terme d'un prologue fastoche mais Trip, intelligente, fragile et parfaitement baisable n'a pas confiance en Monkey qui transpire un peu trop la testostérone. Alors, elle lui place sur la tête, pendant qu'il est inconscient, une des fameuses couronnes, récupérée on ne sait plus comment et qu'elle a reprogrammée. A présent, Monkey est complètement dépendant de Trip: non seulement il ne peut plus lui faire de mal, mais en plus il doit la protéger car si elle meurt, il meurt aussi.
Enslaved: Odyssey to the west est un jeu moyen et vite torché qui compile baston, plateforme et coopération avec un personnage (Trip) géré par la machine.
Si les phases de combat à coups de bâton, sans être originales, témoignent d'une certaine efficacité, les séquences de plateforme en pilote automatique déçoivent par leur manque de challenge et d'intérêt puisqu'il est impossible de tomber. Quant aux phases coopératives à proprement parler, qui revêtent généralement la forme de puzzles, on se dit que les développeurs ont quelque peu manqué d'inspiration, surtout au regard de ce qui se fait dans Zelda Spirit Tracks sur DS.
Techniquement, la réalisation est en demi-teinte, entre une interprétation peu ordinaire d'un monde post-apocalyptique aux couleurs bariolées et une moisson de bugs et d'approximations dans les animations et le mixage des voix.
Restent un scénario signé Andy Garland (qui a commis précédemment celui de "28 jours plus tard") intéressant pour un jeu vidéo mais bof bof dans l'absolu et surtout des personnages vraiment charismatiques, Trip et Monkey (malgré la coupe), dont on a plaisir à suivre l'évolution de leur relation. Dommage (sans trop spoiler) que la fin de l'histoire soit en forme de coït interrompu et que l'on ne nous dise pas si Trip est originaire de Caen...