150 ans après notre ère, les robots ont réduit les hommes à l'esclavage. Ces derniers se retrouvent affublés de couronnes genre supers bracelets électroniques qui leur envoient des décharges mortelles lorsqu'ils refusent de se soumettre. Le bien-nommé Monkey, tous muscles à l'air et coiffé entre Vegeta et Plastic Bertrand (les jeunes, allez voir sur Google pour vous rendre compte) se retrouve capturé sur un aéronef en compagnie d'une jeune inconnue du nom de Trip. Les deux parviennent à s'échapper au terme d'un prologue fastoche mais Trip, intelligente, fragile et parfaitement baisable n'a pas confiance en Monkey qui transpire un peu trop la testostérone. Alors, elle lui place sur la tête, pendant qu'il est inconscient, une des fameuses couronnes, récupérée on ne sait plus comment et qu'elle a reprogrammée. A présent, Monkey est complètement dépendant de Trip: non seulement il ne peut plus lui faire de mal, mais en plus il doit la protéger car si elle meurt, il meurt aussi.

Enslaved: Odyssey to the west est un jeu moyen et vite torché qui compile baston, plateforme et coopération avec un personnage (Trip) géré par la machine.

Si les phases de combat à coups de bâton, sans être originales, témoignent d'une certaine efficacité, les séquences de plateforme en pilote automatique déçoivent par leur manque de challenge et d'intérêt puisqu'il est impossible de tomber. Quant aux phases coopératives à proprement parler, qui revêtent généralement la forme de puzzles, on se dit que les développeurs ont quelque peu manqué d'inspiration, surtout au regard de ce qui se fait dans Zelda Spirit Tracks sur DS.

Techniquement, la réalisation est en demi-teinte, entre une interprétation peu ordinaire d'un monde post-apocalyptique aux couleurs bariolées et une moisson de bugs et d'approximations dans les animations et le mixage des voix.

Restent un scénario signé Andy Garland (qui a commis précédemment celui de "28 jours plus tard") intéressant pour un jeu vidéo mais bof bof dans l'absolu et surtout des personnages vraiment charismatiques, Trip et Monkey (malgré la coupe), dont on a plaisir à suivre l'évolution de leur relation. Dommage (sans trop spoiler) que la fin de l'histoire soit en forme de coït interrompu et que l'on ne nous dise pas si Trip est originaire de Caen...
Jeff_ervescent
5
Écrit par

Créée

le 20 nov. 2010

Critique lue 210 fois

1 j'aime

Jeff_ervescent

Écrit par

Critique lue 210 fois

1

D'autres avis sur Enslaved: Odyssey to the West

Enslaved: Odyssey  to the West
Memento
8

Enslaved: Odyssey to the West – Un captivant voyage

Enslaved a quelque chose. On se résout assez vite à le penser une fois le jeu en main. Ne serait-ce que parce que ce vert, comme une couleur étrange, s'empare du titre et le dévore, au point qu'on y...

le 29 oct. 2010

13 j'aime

4

Enslaved: Odyssey  to the West
Sirocco
5

Un Certain Goût D'Inachevé...

Que dire sinon que je suis très partagé par l'expérience que m'a proposé Enslaved. Le fond est pourtant bon. La forme, quant à elle...Explications. Enslaved Odyssey to the West est un titre medley,...

le 30 juin 2011

12 j'aime

Enslaved: Odyssey  to the West
slowpress
7

Les vacances d'Andy Serkis Simulator 2010

Enslaved, c'est le bébé d'Ico et d'Uncharted. Enslaved, c'est de l'escalade genre Assassin's Creed mais en mieux parce que tu t'appelles Monkey. Enslaved, c'est un peu de bagarre avec un bâton et un...

le 17 août 2014

11 j'aime

3

Du même critique

Pac-Man: Championship Edition DX
Jeff_ervescent
10

Génocide de fantômes!

Pac-Man Championship Edition DX n'est pas qu'une excellente refonte graphique de son prédécesseur. C'est surtout une évolution très intéressante du gameplay car à présent, pour péter les scores, il...

le 28 nov. 2010

9 j'aime

Le Petit Prince
Jeff_ervescent
2

Joann Sfar, moi je préfère son frère Joey

D'une façon générale, j'avoue que j'ai beaucoup, beaucoup de mal avec Joann Sfar... Déjà avec ses dessins: d'une case à l'autre j'ai du mal à reconnaître les personnages... Ensuite, j'ai des doutes...

le 12 nov. 2010

8 j'aime

6