Resident Evil Dead (test pc)
Adapter la série evil dead en jeux vidéo peut s'avérer un sacré défit. Je ne parle pas bien sûr des hordes de fans (comme moi) qui se sont fait tatouer un portrait de Brucie sur le pénis et attendent avec une ferveur proche d'un cocktail parkinson/tourette/épilepsie l'occasion divine de jouer dans la peau de Ashley "Ash" Williams. Mais il y a de quoi être perplexe, d'une part parce que tout gamer qui s'y est déjà fait prendre par deux fois minimum sait à quel point les adaptations films/jeux (ou dans le sens inverse Mr. Boll...) sont souvent synonyme de fiasco. D'autre part, Evil Dead, 1 et 2 du moins, sont des films dont l'intrigue se développe dans un huit-clos: une cabane dans les bois (bien sûr, on peut toujours sortir faire une promenade dans les bois mais l'on risque fortement de se faire violer par des ronces, des orties, et se prendre des coups de bâton dans les parties intimes.). On se voyait donc mal avoir un jeu où toute l'action se déroule dans un chalet quatre pièces à devoir tuer... trois ou quatre possédés.
Je n'ai pas joué aux autres adaptions de la trilogie, mais le partis-pris ici est bien de faire une suite directe aux deuxième et troisième film, en reprenant les même lieux. Voici l'histoire en quelques mots: Ash rêve encore la nuit des monstres qui à libéré et massacré dans sa folle jeunesse. Ne pouvant se défaire de cs visions cauchemardesque, il écoute les conseils de sa petite copine qui ne trouve rien de mieux que de lui suggérer de repartir dans la cabane afin d'y exorciser ses démons, drôle d'idée me direz-vous. Mais à peine arriver, la main de Ash (vous voyez de laquelle je veux parler...) déclenche le magnétophone (vous voyez duquel je veux parler...) et réveille le démon de Khandar. S'en suit le retour du "Méchant Ash", qui à la bonne idée d'enlever la copine du gentil Ash, et voilà, s'est parti pour l'aventure.
Bien évidement, l'histoire peut sembler farfelue pour les non-initié, mais il y a fort à parier que le titre s'adresse avant-tout aux fans des films, cible facile à leurrer en camouflant derrière une telle mythologie un soft aussi médiocre, mais bref, je me suis fait avoir alors je vais me taire...
La quête principale nous pousse donc à partir à la rescousse de sa petite amie, en espérant que cette dernière ne soit pas déjà posséder. La forêt s'est élargie et vous aurez l'occasion de découvrir ses autochtones, quant Sam Raimi rencontre Tobe Hooper. Et si dans le pire des cas, vous ne connaissez pas l'histoire de base, vous ne risquez pas pour autant de vous sentir dépayser tant le jeu est calquer sur... Resident Evil (oui oh bon d'accord Alone in the Dark pour les rageux français). Et c'est bien là le problème, le jeux pompe littéralement son gameplay sur le titre de Capcom, mais n'arrive pas pour autant à atteindre son efficacité, bien certains décors soient assez jolis, certaines ambiances bien reconstruites, le titre peine à nous plonger dans une ambiance réellement oppressante. La maniabilité reste trop approximative, les monstres apparaissent, vous donne un coup qui vous fait perdre la moitié de vos vie, et disparaissent sur le champ. Et si la map de départ semble assez petite, vous en aurez néanmoins pour vos jambes avec tous les aller-retours stupides qui vous seront imposé, afin de retrouver un moteur de tondeuse, une batterie de voiture, un sac de chaux et une pelle pour enterrer le cadavre de votre petite amie (oups, j'en ai trop dit!).
Voilà, en bref, je lui met quand même un quatre, pour une ambiance générale et les décors, qui s'il ne frisent pas la perfections et l'angoisse, arrive néanmoins à retranscrire un peu de l'atmosphère des films.
