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Impossible de ne pas avoir entendu parler d’Evil Dead, trilogie de films horrifique dont on a surtout retenu le côté volontairement kitsch opéré dans le second volet (servant de reboot à la licence). Une série télévisée a même été réalisée, ainsi qu’une comédie musicale (si si) et un nouvel opus est prévu pour le courant de l’année. La licence a déjà connu des adaptations vidéoludiques par le passé, et Ash a même été invité au sein du casting de Dead by Daylight.

Evil Dead : The Game se présente comme un multijoueur où quatre survivants doivent s’entraider afin de tenir tête à une des incarnations du Mal. Si l’on pourrait craindre une énième itération du concept de Dead by Daylight sans en approcher la finesse (comme ce fut le cas pour Resident Evil Resistance), Evil Dead : The Game propose un gameplay bien différent.


Survivre à un cauchemar éveillé

Evil Dead : The Game se décompose ainsi en deux rôles pouvant être incarnés, chacun disposant de son propre gameplay. En tant que survivant, vous devez vous allier avec trois autres joueurs et exécuter différentes étapes pour vaincre les créatures du Mal. Vous devez d’abord dénicher les trois morceaux de la carte afin de pouvoir localiser les pages perdues du Necromicon et la dague Kandarian. Cette dernière est nécessaire pour vaincre les Créatures du Mal. Il ne vous reste alors plus qu’à préserver le Necromicon durant un temps donné pour remporter la victoire.


Afin de pouvoir mener à bien toutes ces étapes, vous êtes libre de fouiller chaque bâtiment pour y dénicher des armes que ce soit de poing ou de feu. Selon le survivant incarné, certaines armes ne seront dévolues qu’à vous, comme les tronçonneuses pour Ash. Ne négligez pas les munitions et observez bien avec votre lampe torche pour révéler des objets utiles comme les allumettes et amulettes. Ces dernières octroient des bonus temporaires comme améliorer votre défense. Quant aux allumettes, elles vous éviteront de sombrer dans la peur.


En effet, en plus d’une jauge de vie, votre personnage dispose d’une jauge de terreur. Celle-ci augmente dès que vous vous éloignez du groupe, vous confrontez à des démons ou faites face aux farces de l’ennemi comme un arbre possédé, des pièges, etc. Une fois terrorisé, votre survivant peut être possédé par le démon incarné par le joueur adverse. Durant un temps donné, votre avatar échappe à votre contrôle et peut se mettre à frapper vos alliés, vider vos munitions, voire s’éloigner de votre objectif. Les allumettes permettent d’allumer des feux et lampes-tempêtes pour dissiper les ténèbres et vous aider à retrouver un peu de contenance.


Avec un peu de chance, au sein des coffres, vous pouvez trouver du Plamant Rose, une boisson qui vous octroie des points de compétences. A vous de les dépenser pour améliorer votre santé, votre résistance à la peur et autres attributs.


Que vous gagniez ou non, chaque partie, ainsi que l’ensemble des actions réalisées, vous octroient des points d’expérience que vous êtes libre de dépenser dans l’arbre à compétences de votre personnage, que ce soit survivant ou créature. Des atouts qui vous permettent d’améliorer les statistiques de votre avatar, mais aussi sa compétence unique. Celle-ci peut être activée après un certain temps de chargement et permet aussi bien de renforcer votre personnage, que déployer une attaque puissante ou encore créer une zone de soin. Tout dépend du survivant incarné.


Une douzaine de survivants est disponible dont certains sont à débloquer en réalisant des missions, des morceaux de scénarios inspirés de la licence se menant en solo. Les missions se révèlent d’ailleurs plus retorses que le multijoueur puisque les améliorations apportées à votre avatar ne sont pas pris en compte. Vous devez réussir avec de la simple technique. Chaque survivant est lié à une classe qui dispose de statistiques pré-établies comme les leaders qui résistent mieux à la peur ou les soutiens qui sont utiles pour soigner les autres membres de l’équipe.


Devenir la terreur qui hante votre sommeil

Qu’en est-il du côté des monstres ? Vous avez le choix entre trois entités, reprenant les antagonistes de la licence que ce soit des morts-vivants putréfiés, des aliens ou des squelettes sortis de l’époque arthurienne.


Si vous ne pouvez pas user d’armement, vous possédez des capacités démoniaques. Pour cela, vous devez remplir votre jauge d’énergie en collectant des orbes disséminées sur la carte (et revenant après un temps donné). Vos actions, et le temps, font monter votre niveau ce qui vous permet d’obtenir des points à utiliser dans différents traits comme la possession, l’ouverture de portails, votre jauge d’énergie…


L’ouverture des portails sera un de vos meilleurs atouts car ils permettent d’invoquer, selon le portail utilisé, des unités basiques, d’élite et même un boss. Chacun d’eux peut être possédé par vous-même (le boss l’est automatiquement) pour vous permettre d’agir directement sur le terrain. Les pièges sont aussi très utiles pour que, dès qu’un survivant s’en approche, des ennemis apparaissent ou des arbres se mettent à les cogner. Vous pouvez même posséder les voitures pour écraser les humains avec.


Le rôle de créature du Mal se rapproche celui d’un Mastermind, d’une sorte de Maître du Jeu dont les survivants ne sont rien de moins que les victimes. Tout le principe va être d’enrayer la progression des humains en les poussant à se retrancher dans la terreur, à les ensevelir sous les pièges et ennemis jusqu’à les vaincre soit en les tuant, soit en les empêchant de réaliser les tâches dans le temps requis.


Chéri(e), ça va saigner !

Fait troublant, et amusant, le jeu se montre bien plus sanglant lorsque vous êtes survivant que créature. Vous pouvez achever vos ennemis à l’aide de R3 ce qui déclenche une mini-cinématique façon Finish à la Mortal Kombat. Si on n’approche pas le taux d’hémoglobine du jeu de combat, on est pas là pour enfiler des perles. Un titre à réserver aux plus de 16 ans pour ces quelques scènes. D’autant plus que votre avatar est vite recouvert de sang après quelques confrontations.


Le jeu se déroulant durant la nuit, il a fallu que l’action demeure lisible tout en conservant ce jeu de clair-obscur propre au genre horrifique. Un travail réussi puisque tout le jeu reste clair, même lorsque les ennemis se font nombreux et qu’il faut tenter d’endiguer toute cette masse. La pluie s’invite même parfois à la fête, ce qui ajoute une ambiance à un décor déjà anxiogène entre ses bâtiments abandonnés et tout un aspect ville déserte. La carte est grande (au point où user de la voiture permet de raccourcir durablement les distances) et propose différents lieux iconiques de la licence.


Niveau sonorité, on reste dans ce qui fait de classique pour le genre mais efficace avec un sound-design porté sur l’environnement que ce soit les bruits émis par les créatures que les répliques de votre avatar qui ne va cesser de citer ses propres répliques des films. N’oubliez pas d’activer les sous-titres français pour en profiter car le jeu est doublé en anglais. Petite mention honorable : lorsque votre avatar est possédé, c’est le démon qui parle à votre place. Une aura rouge vous entoure indiquant le danger à vos coéquipiers.


On regrette tout de même que si un joueur quitte le groupe, la session est totalement annulée et vous devez en relancer une nouvelle. On aurait préféré une option laissant le salon ouvert le temps de recruter assez de monde, ou que la partie s’adapte au fait d’avoir un joueur en moins chez les survivants.


En résumé

Evil Dead : The Game arrive à se démarquer des autres productions multijoueur du genre avec son propre gameplay, permettant d’équilibrer aussi bien survivants que créatures du Mal. Les survivants fonctionnent d’autant plus avec une bonne cohésion d’équipe et dépendra de la communication de ses membres (mais ça, c’est le cas avec tout multijoueur). Le jeu rend hommage à la licence aussi bien à travers ses personnages que ses décors reprenant des lieux iconiques. Comme tout jeu axé sur le multijoueur, c’est sur la durée que le titre devra savoir se renouveler aussi bien par des ajouts que des évènements.

So-chan
7
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Créée

le 27 mai 2022

Critique lue 91 fois

So-chan

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