FPS couloir classique mais plutôt réussi, FEAR garde de ses aînés des combats nerveux et bien mis en scène, contre des ennemis très agressifs. Sans pour autant manquer d'être le maillon faible de la série, il en reste néanmoins un FPS agréable et un FEAR honnête qui ne fait pas honte à la saga.

De Fear 1, il garde des combats frénétiques et brutaux dans lesquels on utilisera quasiment jamais la fonction de cover pourtant pas trop mal foutue. Les ennemis se coordonnent, contournent, délogent à la grenade et paniquent quand vous arrachez la moitié du corps de leur pote en une salve de shotgun. Le level design se prête souvent à de belles batailles tactiques et très mobiles.
Les flingues sont à la hauteur et apportent une belle dose de gore, même si on regrettera de n'avoir l'emblématique nail-gun que quelques salles avant la fin.

De Fear 2, il conserve une partie de cette ambiance visuelle fascinante, avec des décors glauques et variés, certains environnements très travaillés et un chouette boulot sur la lumière.

Mais dans les deux cas, il le fait avec un peu moins de talent et ne fait absolument jamais peur. La faute à des effets vus et revus, un travail paresseux sur le son et le fait qu'on commence à connaitre un peu trop bien les ficelles : Zones étiquetées "Peur" entre deux gros combats, avec des effets macabres ou des petits scripts pour faire sursauter mais jamais aucun danger réel, si bien qu'on en vient à les traverser d'un air blasé, en regardant vite fait à droite et à gauche, comme dans un mauvais train fantôme.

Comme d'habitude, Fear 3 essaye de raconter une histoire et la narration est plutôt bien dosée. Pas trop encombrante, légèrement intrigante mais franchement pas palpitante.
Les deux personnages principaux sont particulièrement moisis, entre le barbu muet au regard hargneux à qui on a envie de mettre des claques et le méchant "mouhaha®" Fettel avec sa VF insupportable qui nous sort son lot de commentaires abscons et inutiles entre chaque level.
On appréciera au moins que pour la première fois dans un FEAR, la fin n'est pas complètement torchée et prend le temps d'aller au bout de ses idées à l'occasion d'une vraie séquence de narration interactive, offrant ainsi une conclusion décente à la série.

Je m'attendais à tellement pire, suite au changement de studio et aux premiers screenshots. Je suis quand même agréablement surpris par le résultat et je regrette juste de ne pas avoir pu l'aborder en coop, ce qui lui aurait peut-être fait gagner ou perdre un ou deux points.
Ezhaac
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le 21 sept. 2012

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Ezhaac

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