Far Cry Primal est la nouvelle itération de l'une des licences phares d'Ubisoft. Après quatre premiers opus se déroulant de nos jours et un spin-off typé films d'action des années quatre-vingt, la licence prend place dans le monde préhistorique et plus précisément à Oros, contrée une nouvelle fois imaginaire. Initialement, j'étais peu emballé par la sortie de ce jeu car malgré une époque intrigante pour le jeu vidéo j'avais peur de me retrouver avec un jeu ne se renouvelant pas assez comparé à Far Cry 3, sentiment que j'avais eu en parcourant Far Cry 4 que je considère plus comme un « Far Cry 3 à la montagne » qu'un jeu à part entière et qui m'avait de ce fait déçu (bien qu'étant un bon jeu). Ainsi, c'est fébrilement que j'ai enfourné la galette dans ma console.
Dés le début de l'aventure, Takkar, le personnage que l'on incarne, attaque avec des membres de sa tribu un imposant mammouth. La chasse tourne rapidement mal et voici tout ce joli monde attaqué par un dangereux tigre à dents-de-sabre : l'ambiance est posé, on est ici pour en baver. Je vais m'arrêter là dans le spoil de l'aventure rassurez-vous ! De toute façon, il n'y a pas de scénario ou presque et ce qui m'apparaissait comme un (gros) défaut n'en ai pas un car ça colle à l'univers. En effet, durant l'Age de Pierre, les Hommes étaient moins évolués (on peut l'entendre au travers du langage utilisé par les personnages prononçant des phrases comme « Takkar chasser chèvres ») et les préoccupations n'étaient pas des histoires de lutte de pouvoir (ou tout du moins pas comme nous les connaissons désormais et comme elles sont retranscrites dans les précédents opus) et la survie occupait une grande part de l'existence de nos ancêtres et cela est ici bien retranscrit. Que ce soit les autres hominidés hostiles répartis en deux tribus rivales, les animaux féroces mais aussi la nature, tout est hostile ou presque et il faudra faire preuve de prudence pour survivre. Néanmoins, la difficulté de l'ensemble m'apparaît faiblarde (je joue en mode difficile, soit l'avant-dernier mode de difficulté). Bref, jouez à ce jeu pour ses sensations, pas pour son histoire.
Quiconque a joué aux précédents Far Cry ne sera pas presque pas dépaysé par le gameplay de Primal. Tout d'abord, on retrouve le système de craft au travers de la chasse afin d'upgrader le matériel de notre valeureux guerrier mais ici il apparaît plus vital qu'auparavant car les armes s'usent et il faudra chasser et collecter les diverses ressources afin d’espérer survivre dans l'hostile Oros. En outre, grâce à ces collectes vous pourrez améliorer votre village afin de débloquer l'accès à de nouvelles compétences s'obtenant en échange de points de compétences débloqués.
Ici, il ne sera évidemment pas question de débloquer des tours radios mais des bûchers qui jouent le même rôle. Les camps et forts ennemis existent toujours mais pour planifier vos assauts il sera évidemment impossible d'utiliser le célèbre appareil photo qui est remplacé par une chouette permettant aussi bien de marquer ses ennemis que de les attaquer, de lancer des « bombes artisanales » ou bien encore de lancer aux trousses de vos adversaires un animal préalablement apprivoisé.
Evidemment l'arsenal est moins varié qu'auparavant : arc, gourdin, sagaies, pièges, couteaux et fronde seront vos seules armes en sus de vos animaux. Néanmoins, léger anachronisme dans cet univers avec le retour du grappin qui permet d'exploiter la verticalité du level design.
J'ai trouvé le jeu assez joli bien qu'il ait des graphismes similaires à Far Cry 4 si mes souvenirs sont exacts. Ainsi, je n'ai pas trouvé que le jeu flattait la rétine outre mesure. J'ai néanmoins apprécié la variété des décors (montagne enneigée, plaine, zone plus désertique) mais surtout la vie qui animait ses lieux. Il est ainsi possible de marcher dans la plaine et de croiser des chèvres fuir alors qu'un prédateur les traque. En outre, l'animation des animaux est très bien rendu : on s'y croirait !
La bande-son permet de se sentir en plein Oros, en plein danger car souvent les animaux grognent, se déplacent, créant une sensation constante et réussie de tension car on ignore d'où le danger va venir, notamment de nuit lorsque vous progresserez dans une quasi-obscurité, uniquement éclairé par un gourdin enflammé. La musique reste plus en retrait et se fond parfaitement dans l'univers avec des sons issus d'instruments « primitifs » tel des cornes.
Je conclurai ce bref article en conseillant ce jeu aux personnes ayant apprécié les précédents opus car l'univers permet d'apporter un nouveau souffle salvateur à la licence après un quatrième volet un brin paresseux. Néanmoins, je crains que les sorties annuelles de cette saga ne lui nuisent car le court laps de temps alloué aux développeurs risquent de nuire à leur créativité.
PS: Pourquoi n'y a-t-il plus de mammouths ?
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Parce qu'il n'y a plus de pappouths"""