Il y a quelque chose d’agréable à redécouvrir un classique. Et ce Final Fantasy Pixel Remaster, je l’ai abordé avec un mélange de curiosité et de nostalgie. J’avais déjà connu sa version GBA à l’époque, que j’avais trouvé plutôt sympathique. Mais là, avec cette refonte visuelle soignée, cette bande-son entièrement réorchestrée et cette interface plus fluide, je dois dire que la redécouverte a été plutôt plaisante.
FF1 c’est la simplicité. C’est un mot qu’on emploie souvent de manière négative aujourd’hui, mais là, c’est presque un compliment. C’est un jeu qui ne s’encombre pas de superflu. On choisit son équipe dès le départ (mage noir, mage blanc, voleur, guerrier, mage rouge) et en avant pour l’aventure. Pas de système de jobs complexe, pas de méta surpuissante, juste un bon vieux RPG old school, qui t’embarque avec une promesse claire : « forme ton groupe, bats des monstres, sauve le monde ». Et franchement, ça fonctionne toujours.
Moins rude et plus engageant qu'un Dragon quest, avec un univers mieux maitrisé et des mécaniques simple et efficace.
Il y a quelque chose d’enchanteur dans ce côté limpide. Le monde est simple, les donjons sont droits au but, les combats sont lisibles. On ne passe pas des heures à lire des tutoriels ou à fouiller les menus pour savoir comment maximiser tel ou tel système.
Juste, on joue et pour un JRPG, ça fait du bien.
Mais évidemment, on sent que c’est un jeu d’un autre temps et cette version, malgré les combats accélérés ne nous le cache pas. Le scénario tient en deux lignes, les personnages n’ont aucune personnalité (puisqu’il n’y a pas vraiment de protagonistes au sens narratif du terme), et la progression est ultra linéaire. On va d’un point A à un point B en suivant des indications parfois un peu floues, à l’ancienne. Ça a son charme, mais ce n’est clairement pas pour tout le monde.
Est-ce que ça en fait un indispensable de la saga Final Fantasy ? Pas vraiment. C’est un point de départ, un acte fondateur, oui. Mais ce n’est pas là que la série trouve toute sa force. Ce n’est ni aussi marquant que le VI, ni aussi narrativement ambitieux que le IV, ni aussi bizarrement attachant que le II ou le III.
C’est un squelette, une base solide, un prototype bien exécuté.
Le Pixel Remaster, lui, fait le boulot, c’est joli, fluide, lisible, agréable. La musique est sublime, d’ailleurs, je crois que c’est ce qui m’a le plus accroché. On sent l’amour du détail, ce soin à faire revivre un jeu très ancien sans trop le trahir. Et je respecte beaucoup ça.
Final Fantasy I, c’est un titre que je recommande... mais avec des pincettes. Il ne faut pas y aller en espérant une grande aventure émotionnelle ou des mécaniques complexes. Il faut y aller pour ce qu’il est, une pierre fondatrice. Une aventure simple, courte, sans fioritures, mais honnête. Et dans cette version Pixel Remaster, c’est peut-être même la meilleure porte d’entrée possible dans la série pour celles et ceux qui veulent découvrir Final Fantasy sans se perdre dans ses méandres scénaristiques ou ses systèmes tentaculaires. Ce n’est pas un chef-d'œuvre. Mais c’est un bon jeu et pour l'histoire du média c'est très agréable d'avoir cette version aussi facilement accessible.