Il manquait un chef-d’œuvre brillant comme un cristal dans la mythologie Fabula : qu’elle se réjouisse, Type-0 existe. Si Lightning returns était excellent, il n’était que l’épilogue d’une trilogie contrairement à Type-0 qui est complet, ayant son début et surtout sa fin que personne n’oubliera.
Son système de combat hyper dynamique retranscrit à la perfection la tension et la nervosité ressenties sur un champ de bataille. Les personnages privilégiant les attaques à distance (Ace, King ou encore Carter…) seront vite préférés pour la survie car la jauge de HP peut fondre rapidement et le casting des 14 héros ne sera pas de trop pour espérer finir certaines missions, surtout si on refuse les auxiliaires de renfort.
Handicapé de décors moches aux textures grossières, le portage faiblard ne nuit pas à l’efficacité tragique du propos. Quant au gameplay old-school (terme poli employé habituellement pour remplacer "chiant et dépassé"), il est certes risible pour son système de sous-quêtes (peu commode) mais bien pensé pour l’obligation de choisir son équipement et coéquipiers via uniquement la borne de sauvegarde. Cette contrainte de gestion fait tout le sel de la difficulté des affrontements, dont les thèmes guerriers efficaces d’Ishimoto renforcent la sensation d’epicness.
S’ils manquent de profondeur, les élèves de la classe 0 sonnent juste dans leur stéréotype individuel, suffisant pour qu’on puisse s’y attacher. Le sujet de l’adolescence face à la guerre a toujours su inspirer les japonais (Suikoden II, Valkyrie Chronicles) et donner le meilleur d’eux-mêmes. Si on peut fustiger le prix de lancement abusif, le bilan reste une évidence : avec ses invocations jouables et évolutives, son récit géopolitique couplé aux enjeux de Fabula, sa grande durée de vie (1ere partie et new game bouclés en 95 H), son OST soignée et surtout son système de combat impeccable, Type-0 reste le meilleur Final Fantasy (jouable solo) sorti depuis ces 5 dernières années.
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