PUTAIN QUELLE CHEVELURE !!!!!!!!!!!

2016 nous aura donné son lot de super-productions. La saga Final Fantasy qui existe depuis presque 30 ans nous fait découvrir son nouveau bébé.

Nous avons tous notre chouchou. Pour la plupart d'entre vous (tout du moins ceux de ma génération) le choix est porté vers le VII, à juste titre. pour ma part, le mien reste et restera, incontestablement, le IX, pour des raisons qui me sont propres et que j'ai évoqué dans une critique que j'ai posté il y a quelques mois. Néanmoins, l'annonce de celui ci n'a pas provoqué chez moi une certaine impatience comme l'aurait pu faire Deus EX. J'ai d'ailleurs énormément hésité à le précommander, sans doute influencé par le fade souvenir que m'a laissé Final Fantasy XIII ; ou peut être même l'absence de souvenirs car j'avoue ne pas me souvenir du scénario de ce dernier.

Dès le lancement, le jeu marche très fort. Les graphismes sont magnifiques ! Tout est présent, en passant par l'animation d'une chevelure , la fluidité d'un mouvement ou la présentation d'un plat cuisiné parfaitement réaliste. Pour comparaison, juste avant j'ai énormément joué à Xcom 2, vous savez le jeu ultra exigeant, inachevé et truffé de bugs. La différente est flagrante ! Je m'attendais à ce que ma PS4 crache ses boyaux mais le jeu est étonnement stable et les bugs ont été relativement rares même après 60 heures de jeu. Rajoutez à cela une direction artistique en béton armé. Les développeurs se sont davantage centrés sur un univers réaliste notamment en s'inspirant de divers environnements : Tokyo pour Insomnia, Venise pour Altissia, La Havane pour Lestallum... tout en rajoutant les éléments de la saga qui nous ont séduits pendant des décennies : les chocobos, les chimères, le Béhémoth punk...

Le gameplay lui marque un grand changement. Fini le JRPG au tour par tour pour au final s'orienter davantage vers un style occidental. J'avoue l'avoir trouvé assez déstabilisant et pas forcément adapté à toutes les situations mais il reste efficace. Les interactions avec le groupe sont bien présentes et me rappellent quelque peu ce que j'ai pu découvrir avec Kingdom Hearts. De même, la notion d'open world est intéressante mais aurait pu être davantage abouti. Pour vous déplacer vous avez le choix : marcher comme un vagabond, chevaucher fièrement un chocobo que vous pourrez personnaliser (le mien s'appelle Bucéphale) ou se faire conduire dans la Régalia si vous êtes un gros fainéant. Justement cette dernière aurait eu besoin de plus de finitions dans le sens ou elle ne semble comporter qu'une pédale puisque la conduite est largement assistée même en mode manuelle. Sinon en soit l'open world est efficace : une multitude de quêtes secondaires qui devraient vous occuper au minimum 50 heures.

Les personnages ont bien entendu leur charme et leur personnalité propre. Il y en aura pour tous les goûts : un prince réservé et timide, un ado légèrement attardé qui passe sa vie sur Instagram, un jusqu'au boutiste musclé et un cuisto philanthrope. Cela dit l'histoire est vraiment centré sur le groupe et le grand méchant alors que d'autres personnages secondaires auraient mérité un rôle plus déterminant (le Roi, le Maréchal Cor Leonis ou l'Empereur Ielodas entre autres).

Le scénario m'a cependant laissé perplexe dans le sens où je l'ai trouvé assez brouillon par rapport à ce que les précédents épisodes nous ont apporté. Bon j'avoue aussi avoir regardé le long métrage Kingsglaive après avoir fini le jeu ce qui en soit m'aurait aidé à voir et comprendre l'intrigue différemment.

Finalement ce jeu reste parfaitement maîtrisé, que ce soit grâce à son atmosphère, sa qualité artistique et son rythme. Certes le gameplay ne plaira pas à tout le monde et si vous hésitez encore, les let's play vous donneront un aperçu et vous aidera à prendre une décision.

Pour conclure, je tiens juste à pointer du doigt une initiative vraiment maladroite des développeurs. No rage de mon lynchage, vous vous en rendez compte après des dizaines d'heures de jeu et cela ne vous gâchera pas le plaisir de jouer. En effet, vous finirez sans doute par découvrir un donjon caché.Ce dernier est particulier dans le sens où il n'y a aucun monstres, juste une multitude de pièges. Ainsi cette "brève" aventure se transforme en jeu de plateforme. De plus un jeu de plateforme qui demande sur certains passages une précision quasi chirurgicale. Or quand on contrôle un personnage beaucoup trop vif qui a des chaussures en savon... vous aurez rapidement envie de vous arracher les 2 pouces.