De par sa nature de Doom-like, son univers lovecraftien et son style comics (qui m'a beaucoup rappelé le jeu XIII), Forgive me Father avait tout pour me plaire ! Et c'est le cas ! J'ai beaucoup ai... MAIS, il y a tout de même quelques défauts qui ternissent malheureusement l'expérience.


Avant d'en parler, il faut souligner les qualités qui n'appartiennent pas au domaine de l'esthétisme : le jeu est nerveux, agréable à prendre en main et c'est un plaisir de parcourir des environnements divers qui offrent parfois des vues magnifiques (ok, on parle un peu d'esthétisme quand même, d'ailleurs les monstres sont bien dégueu comme il faut et c'est stylé). On a même le droit de choisir entre deux personnages aux compétences bien distinctes, qui permettent ainsi de définir un style de jeu précis. La journaliste est plutôt casse-cou et n'hésite pas à foncer tête baisser sur l'ennemi tandis que le prêtre est plus posé et réfléchi.

En parlant de compétences, oui... Il y a un arbre de compétences comme dans énormément de titres qui n'appartiennent pourtant pas au genre du RPG, mais ici on reste sur quelque chose de simpliste pour ne pas se creuser trop la tête (on est là pour exploser du poulpe géant après tout). Il y a donc une ou deux améliorations par arme et compétence (qui modifient l'apparence desdites armes, ce qui encore une fois participe à la beauté visuelle du titre), quelques améliorations de santé et d'armure, juste assez pour personnaliser un peu son expérience mais sans trop en faire, le parfait équilibre en somme. Parmi les compétences, on trouve d'ailleurs une lampe torche car, à l'instar de Doom 3, le titre exploite parfois l'obscurité. Il faudra donc alterner entre la lampe torche et l'arsenal à notre disposition pour s'en sortir, ce qui laisse la part belle à quelques séquences de tension.

Malheureusement certains moments de tension ne le sont pas pour les bonnes raisons puisque le plus gros défaut de Forgive me Father réside dans le dosage de la difficulté peut-être un peu trop... aléatoire, dirons-nous. Heureusement, il est possible de changer de difficulté à n'importe quel moment (ce qui m'a permis de passer quelques passages sur lesquels j'étais bloqué pendant très longtemps), mais il est dommage de devoir en arriver là parce que l'aventure alterne entre des niveaux faciles et d'autres très (trop?) ardus. Et pour cause, les pics de difficultés sont dus à des ennemis parfois trop forts, je pense surtout aux espèces de kebabs sur pattes avec leur fouet... (oui, oui, ceux qui y ont joué les reconnaîtrons), qui explosent en mourant et qui sont un calvaire quand on les affronte dans des espaces exigus. Il serait possible de contrebalancer cette difficulté à l'aide des compétences du personnage, MAIS c'est sans compter sur les animations qui ont lieu avant chaque activation de ces dernières. Contrairement aux changements d'armes qui sont instantanés, l'activation d'une capacité coûte donc une précieuse seconde de trop qui peut vous condamner à une mort certaine. Par ailleurs, les points de sauvegarde se font trop rares et une mort à la fin vous ramène parfois au début du niveau (j'exagère, mais pas tellement).

Pour toutes ces raisons, Forgive me Father avait le potentiel d'être un parfait FPS si le game design n'était affublé des quelques points noirs que l'on vient de citer. Il convient de noter que ces tares sont certes fréquentes, mais sont fort heureusement contrebalancés par les grandes qualités artistiques du titre qui, la majorité du temps, s'avère plaisant à parcourir. Il ne nous reste plus qu'à espérer que le savoir-faire acquis avec la conception de cet épisode évite les mêmes à sa suite de connaître les mêmes ennuis. Dans tous les cas, Forgive me Father fut pour moi une excellente surprise qui m'a poussé à surveiller le travail du studio Byte Barrel de très près.

Haarrow
8
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le 28 mai 2023

Critique lue 22 fois

Steven Mahieu

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