L'utopie des uns est la dystopie des autres.

Un jeu de gestion dans un monde post-apocalyptique glacial plus abouti et complexe que le premier, avec une boucle de gameplay captivante.

Par rapport au premier, tout est à une plus grande échelle : on construit des quartiers par zonage (résidentiels, industriels, etc.) qu'on peut agrandir et améliorer par des bâtiments spéciaux (qu'on placera, euh, clic clic ...ah ok) et on gère ainsi une ville de plusieurs milliers d'habitants. Pas question ici de jouer à l'architecte, de construire les bâtiments un par un, de contempler son œuvre et de se dire" regarder comment les routes sont bien alignées et sont exactement à 90 degrés de la maison et du champ voisin". Il manque toutefois un peu de visibilité sur la vie des habitants. Il est aussi un peu difficile de différencier les différents quartiers qui ne se démarquent pas assez les uns des autres visuellement. Le jeu tire plus ses atouts coté jeu de gestion et stratégie politique que city Builder.

On retrouve la classique gestion des ressources utiles à la population comme les combustibles (pour le fameux générateur à vapeur central), la nourriture, les matériaux et les marchandises. Il faudra veiller au froid, à la nourriture, à la criminalité, l'insalubrité, la maladie, la quantité de main d'œuvre.

Il faudra satisfaire différentes factions politiques aux idéologies différentes, voter des lois ou plutôt faire voter des lois par un conseil avec la possibilité d'influencer les votes des différentes factions à coup de promesse afin d'obtenir la majorité. En résumé, il faudra jongler entre adaptation ou progrès, mérite ou égalité, tradition ou raison, quite à froisser l'une des factions et la mener à se révolter, le tout se corsant dans les derniers chapitres (on aura le choix de gérer ça de façon plus ou moins autoritaire). Il y a un arbre de recherche (des bâtiments varieront suivant la faction), sans rentrer dans les détails pour ne pas spoiler ce que le jeu a à proposer (le 1 parait plus léger à coté). On peut envoyer des éclaireurs sur une carte à la recherche de ressources, de survivants ou de nouvelles colonies (on peut également se retrouver à gérer plusieurs colonies sans temps de chargement).

Le jeu propose un système complexe et généreux dont on ne fait pas le tour en une heure. On n'est pas lâché dans un mode bac à sable ennuyeux mais dans un mode histoire en plusieurs chapitres ponctué de moments narratifs au fil du temps qui passe et des vagues de froid. On aura parfois des nouvelles de nos décisions passées (on voit quand même venir le retour de baton quand on a à choisir entre utiliser des enfants dans des mines peu accessibles ou utiliser des explosifs). Ce mode histoire est long, sans parler des quelques rechargements de sauvegarde les premieres parties étant chaotiques le temps de comprendre les ficelles du jeu (j'avoue être encore dans le flou sur certains points concernant les quartiers et la régénération des ressources).

La patte graphique du premier (l'univers steampunk) est présente, ainsi que son ambiance sonore superbe (le thème musical principal du compositeur polonais Piotr Musial, orchestre enregistré en live, est mémorable). En tout cas, ce deuxième opus m'enthousiasme plus que le premier.

Coté optimisation: pas de souci pour une 4070s à maintenir les 60fps (quoique pour ce genre de jeu un 30fps est aussi convenable) en qualité élevé dlss qualité en 2k mais il semble que la tour souffle quand même du chaud ce qui ne dépayse pas du jeu.