HeXen: Beyond Heretic (1995) fait suite à Heretic (1994) et constitue le second opus de la trilogie des Serpent Riders. À l'origine la trilogie devait se conclure avec un titre nommé Hecatomb (difficile de faire plus METAL qu'HERETIC, HEXEN et HECATOMB) mais John Romero ayant quitté id Software les choses se sont passées différemment, et le 3ème opus sera finalement HeXen II (1997). Le protagoniste est différent dans chaque jeu, mais l'objectif est à chaque fois de vaincre l'un des 3 Chevaucheurs de Serpents.

Ce qui fait la spécificité de la trilogie c'est avant tout son univers dark-fantasy, gothique et ténébreux : on est clairement dans du gros Sword & Sorcery qui tache et c'est un vrai régal.

Une des grosses nouveautés d'HeXen est que l'on peut choisir entre 3 classes : le guerrier, le clerc et le mage, chacune des classes disposant de caractéristiques et d'armes qui lui sont propres. Une spécificité que l'on n'a tristement plus retrouvée dans un FPS solo depuis HeXen II, à ma connaissance. Une autre particularité empruntée aux jeux de rôle est l'inventaire : les différents objets que l'on ramasse (potions de vie et de mana, torches, power-ups, etc) sont stockés à la manière d'un RPG, et il est possible de les utiliser par la suite à tout moment. À noter que cela ne concerne pas tous les objets, certains dont les petites fioles de vie et les orbes de mana sont consommés immédiatement à la manière d'un FPS classique.

HeXen était jusqu'alors le seul titre de la trilogie que je n'avais pas fini. J'avais une sauvegarde vieille d'au moins 10 ans d'un run mage presque terminé, dans lequel j'étais totalement bloqué. HeXen, comme HeXen II, est constitué d'une série de niveaux organisés autour de plusieurs hubs qui nécessitent de nombreux allers-retours, le tout étant particulièrement labyrinthique et riche en interrupteurs cachés un peu partout. C'est loin d'être toujours intuitif et il est facile de se retrouver complètement paumé. Cela me titillait de n'avoir pas terminé cet opus, j'ai donc décidé de tout recommencer, avec un gros guerrier cette fois, difficulté Berserker (4/5). Même si le design des puzzles est parfois vraiment poussif, il faut admettre qu'en étant très observateur et logique il y a toujours moyen de savoir environ où chercher la prochaine étape. Un bon sens de l'orientation 3D est tout de même indispensable, et pour être honnête on frôle quelques fois le mauvais design, le sadisme, ou probablement un peu des deux à la fois. J'ai quand même réussi à trouver mon chemin cette fois, sans aide extérieure et sans avoir été bloqué (trop) longtemps. J'ai été impressionné par la quantité d'ennemis à l'écran dans le dernier 1/5 du jeu, il faut littéralement se frayer un chemin à travers une marée d’adversaires, c'est ultra brutal.

Au bout du compte HeXen est certes imparfait (il suffirait de retravailler un tout petit peu les niveaux pour rendre le tout un peu moins confus et frustrant) mais bourré de charme et malheureusement - avec HeXen II - unique en son genre. En tout cas jusqu'à la sortie de GRAVEN de 3D Realms. L'excellent AMID EVIL lorgnait d'avantage du côté d'Heretic, et encore il en est finalement assez éloigné. id Software n'ont toujours pas dévoilé le nouveau projet sur lequel ils travaillent, peut-être une résurrection de la franchise prochainement ?

Septon
7
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le 29 oct. 2023

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Septon

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