Dès nos premiers pas dans Humanity, on pensera à une version moderne de Lemmings, avec ses flots d’êtres imbéciles allant en ligne droite, sans but ni réflexion, qu’il faudra canaliser par des commandes d’action initialement simples (tourner, sauter). Puis vient le second chapitre, qui viendra incrémenter l’idée de base de nouvelles mécaniques, plus retorses. Puis le troisième, et le quatrième, empilant les concepts, pour finalement livrer un jeu qui se renouvelle sans cesse et propose de véritables casse-têtes, surtout lorsque l’on cherche à récupérer tous les goldies. Des énigmes ni trop faciles, ni insolvables, procurant toujours cette satisfaction du moment “Eurêka!”.
Lemmings passe rapidement au second plan pour proposer une expérience singulière, alliant temps réel et planification à priori, missions d’infiltration et batailles rangées, plate-forme et sokoban. Une telle variété fait passer les sept chapitres et trois boss comme une lettre à la poste. Ajoutez à cela un enrobage tout en musique synth/lo-fi, en low-poly limpide, et avec un shiba blanc comme héros qui aide l’humanité à se définir dans l’adversité via un scénario secondaire mais pas inintéressant, et vous obtenez un excellent titre qui réussit à creuser son propre sillon dans les terres labourées du puzzle-game.