Infernax
7.1
Infernax

Jeu de Berzerk Studio et The Arcade Crew (2022Xbox One)

Quand des indépendants nous livrent une vision réussie d'un Castlevania 2 : Simon's Quest

Développé par Berzerk Studios, édité par Arcade Crew et sorti sur les supports du moment, Infernax se veut être un hommage 8 bits à Castlevania 2 Simon’s Quest dans sa structure globale. Vu comment cet opus de la série phare de Konami s’était viandé dans sa proposition sur NES malgré des idées intéressantes, voyons voir de quoi il en retourne réellement pour Infernax.


Se déroulant au temps suggéré des Croisades, le joueur va incarner le Duc Alcedor, un guerrier expérimenté qui rentre dans son monde natal d’Upel, après de longues et difficiles batailles.


Hélas pendant son absence, Upel a été détruit par des forces démoniaques et il n’en faudra pas plus pour Alcedor, de mener l’enquête et si possible de trouver l’original du mal et de l'éradiquer.


En attendant, son but sera de parcourir Upel à la recherche de cinq palais, dans lesquels il faudra détruire les cristaux (un par donjon) protégeant l’entrée du dernier donjon du jeu.


Si le scénario est un prétexte au gameplay, il n’en reste pas moins que la mise en scène est très soignée pour du neo retro 8 bits, avec quelques cinématiques pixelart de qualité et parfois bien gores.


Pour le gameplay, il s’agira de parcourir les régions d'Upel, agissant comme un monde ouvert comme celui de Castlevania 2 avec un zeste de Zelda 2 : The Adventure of Link. Effectivement, Alcedor devra explorer les différents décors et villages à la recherche d’objets et powers up requis dans la progression.


A noter que des PNJ pourront nous donner diverses quêtes secondaires pour gagner de l’or ou influencer l’histoire et certaines situations, vu que nous avons des choix moraux qui détermineront l’alignement d’Alcedor : Vertueux ou Maléfique. De plus, à l’instar de Simon’s Quest, Infernax possède un cycle jour / nuit qui modifiera certains événements liés aux quêtes, ou qui variera les ennemis selon le moment de la journée.


Armé de notre massue qui pourra évoluer afin de faire plus de dégâts, nous pourrons occire squelettes, démons répugnants et autres monstruosités avec des combats sympas, et qui rappelleront ceux de Zelda 2 pour la gestion du bouclier ou des attaques debout ou accroupies. Eliminer les ennemis permettra de gagner de l’expérience servant à améliorer sa force, ou obtenir des points de santé et de magie supplémentaires. Cette expérience sera à dépenser aux différents autels de prière qui serviront de points de sauvegarde.


Bref, le gameplay d’Infernax ne cache pas ses hommages évidents mais il est parfaitement maitrisé dans sa proposition. L’exploration est au cœur de la progression d’Alcedor, le challenge est de mise mais équilibré (en difficulté Classique) et récompensera le joueur à force de parcourir Ulpel et selon les choix effectués. Une véritable aventure non linéaire à l’ancienne qui est pleinement maitrisée par Berzerk Studios et qui montre finalement ce qu’aurait pu donner Simon’s Quest s’il était réussi et bien structuré.


Pour la réalisation graphique, l’hommage sera encore évidemment visible à travers un pixelart 8 bits de qualité, avec une palette NES. Les décors sont variés et cohérents et les sprites sont bien détaillés, avec des animations volontairement limitées à quelques frames. La particularité d’Infernax et qui sera présentée dès le lancement, c’est que le jeu est méchamment gore et le sang va gicler comme jamais, ce qui rappellera par moment avec ses monstres dégueulasses, un Splatterhouse.


Mais c’est pleinement justifié par le contexte mature d’Infernax et les effets sont fort réussis, à tel point que Berzerk se sont fait plaisir par exemple, sur les différentes morts possibles d’Alcedor (finish him par un monstre ou un boss, mort désintégré par la lave etc.
Et les différentes cinématiques, comme par exemple lors des choix moraux ou combats de boss, sont vraiment classes.


Les musiques ne sont pas en reste et sont très sympas, avec encore une fois des palettes de sons, que l’on retrouvait dans un Castlevania 2 ou 3, voire toute production Konami sortie sur NES. Mention spéciale pour moi aux musiques de l’overworld jour / nuit autour de Darsov, ou encore la musique des villes de jour. Les bruitages sont classiques et efficaces.


Pour la durée de vie, comptez environ 10h pour terminer Infernax selon la difficulté choisie (Classique ou Casual) et votre volonté d’explorer plus ou moins partout pour récupérer les objets et faire les missions secondaires. Perso, c’est ce que j’ai mis à peu près pour finir le jeu avec la meilleure fin et toutes les quêtes finies, avec un Alcedor complètement boosté.


A noter qu’il y a 5 fins différentes dans Infernax et qui seront dictées par les choix que vous aurez fait. Par conséquent, ceux - ci peuvent vous mener à d’autres zones qu’une autre fin n’aurait pas.


De ce fait, Infernax possède une excellente rejouabilité pour recommencer une nouvelle partie avec vos capacités débloquées, afin de voir les autres fins et les bonus post game comme un nouveau personnage jouable, cheats codes et j’en passe.


Conclusion : Loin de ressembler aux sempiternels hommages neo rétro à Castlevania / Metroid qui prolifèrent depuis des années sur la scène indée, Infernax est carrément ce qu’aurait du être Castlevania II Simon’s Quest il y’a 35 ans.


Effectivement, Berzerk sont des passionnés de la saga de Konami et cela se voit parfaitement dans Infernax, tout en arrivant à proposer une expérience rétro qui est d’excellente qualité avec son identité.


J’ai adoré Infernax et il s’agit sans problèmes d’une des expériences neo rétro 8 bits les mieux calibrées que j’ai faites récemment, proche de la qualité intrinsèque d’un Shovel Knight par exemple pour rester dans de l’indépendant 8 bits.


Bref, si vous êtes fan d’action – platformer 8 bits à la Castlevania ou comme Zelda 2, ne cherchez pas et faites absolument Infernax. L’expérience en vaut largement le coup et c’est sans problèmes un de mes plus gros coups de cœur actuel de 2022 !

NonoDudu31
8
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Créée

le 24 avr. 2022

Critique lue 70 fois

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