Lors d’une nuit sombre dans les années 1980, dans la petite ville de Miami, en Arizona, une secte satanique tente d’invoquer un démon. Au lieu de l’entité qu’ils espéraient, ils réveillent Baphomet, le mal ancestral.


Pendant ce temps, notre protagoniste, John, est réveillé par l’enlèvement de son amie, il va dès lors se lancer en quête de soutiens pour repousser l’invasion démoniaque avant qu’il ne soit trop tard…


Kingdom of Night nous permet donc d’incarner ce fameux John qui va devoir affronter des forces maléfiques venues d’ailleurs, des seigneurs démons, des habitants corrompus, et bien d’autres menaces plus ou moins naturelles.


Comme tout bon RPG d’action, il nous faudra choisir une classe, gagner des niveaux en accomplissant des quêtes ou en éliminant des menaces pour ensuite personnaliser nos compétences. Cela va influencer notre façon de jouer et de résoudre des situations particulières.


Kingdom of Night propose ainsi une aventure digne de Stranger Things avec tous les clichés des années 80 : la bande d’amis à la Goonies, les camarades de classe peu enclins à nous aider ou encore la brute du lycée.


Il y aura également toute une multitude d’histoires secondaires plus ou moins intéressantes, où l’on en découvrira plus sur les autres personnages, leurs traumas et sur les petits secrets de Miami. Il y en a partout et elles seront fort utiles pour notre progression.

Kingdom of Night – Baphomet ate my Neighbors

Kingdom of Night est un projet Kickstarter à la base et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a drôlement évolué pendant toutes ces années de gestation. SI la promesse de départ est tenue, à savoir que Diablo rencontre Earthbound, certaines promesses de la campagne ne l’ont pas étés.


On se retrouve donc dans une sorte d’ersatz de vielle série des années 80 avec un héros destiné à sauver le monde grâce aux conseils avisés d’un vieil homme mystérieux. Voila qui ferait plaisir à notre ami Perceval.


Kingdom of Night nous plonge presque directement dans l’action avec la découverte de notre notre lycée et de notre bande d’amis. Nos préoccupations se limitent à trouver le moyen d’allez à la fête organisée chez un pote mais tout va très vite changer lorsque notre amie est enlevée.


Une fois à l’extérieur, on va se rendre compte que des créatures rodent et exterminent une bonne partie de la population de Miami. On pourra ensuite choisir notre classe à savoir Barbare, Chevalier, Rogue, Nécromancien et Sorcier.


Dans Kingdom of Night, l’arbre de compétences est divisé en trois branches, chacune comprenant dix talents différents. À chaque niveau, on pourra choisir de mettre nos points dans l’une des trois branches de notre classe.


Ce n’est qu’une fois le niveau 10 atteint dans notre première branche, que l’on pourra passer à une autre et ainsi personnaliser entièrement notre style de jeu. Les compétences ne sont pas très nombreuses et bien entendu dédiées à notre classe.


Kingdom of Night ne s’embarrasse pas des montées de statistiques trop complexes. On ne dispose que d’une barre de vie, d’une d’endurance (pour les guerriers) et des timers de compétences. Ce seront nos équipements qui vont être importants dans le gain de puissance ou de résistances.


Charon is not stoned

Dans Kingdom of Night, on trouvera de nouveaux équipements grâce aux récompenses de quêtes, aux trésors dissimulés dans la ville et aux butins aléatoires avec des taux d’apparition variés. Comme tout bon diablo-like, les objets vont des plus communs aux plus uniques.


Les objets que l’on va looter vont influer directement sur le développement des statistiques de notre personnage et ils possèdent des capacités spéciales qui nous rendront encore plus puissant. Il faudra toutefois bien optimiser leurs effets car on ne peut en porter que 3 ou 4 à la fois.


Kingdom of Night nous donnera aussi la possibilité de revendre ou d’acheter de l’équipement plus puissant à des vendeurs parfois incongrus (4 enfants planqués dans une cabane dans les arbres possèdent du très bon stuff!). L’argent sera important car on devra acheter des objets de soins assez souvent.


Mais avant l’importance du loot, ce qui fait la force ou la déchéance d’un bon diablo-like, c’est son système de combat! Ici, il est simple mais efficace. On ne dispose que d’un attaque normale et des compétences que l’on va acquérir au fur et à mesure de notre progression.


Kingdom of Night se joue en temps réel avec un système de ciblage qu’il faudra activer afin de passer en mode combat. Les combats sont très différents en fonction de la classe choisie ce qui est logique mais s’il y a bien une chose à retenir, c’est que les classes magiques constituent le mode Hardcore de difficulté!


Au corps à corps, c’est simple, on frappe, on esquive dans la direction de notre choix et on active des compétences au moment où elles sont disponibles. La magie, elle, demandera de faire des combinaisons de touches pour être utilisées.


Si, au début de notre aventure, tout se se passe bien dans les premières heures, l’apparition d’un nombre exagéré de créatures rendra les combats magique… complexes et frustrants. Il est largement préférable de commencer avec un barbare ou un chevalier au début.


Rogue Legacy

Kingdom of Night, on pourra également jouer en coopération avec un autre joueur mais uniquement en local. La marche à suivre n’est pas des plus intuitives mais le tout est fonctionnel, il est préférable de bien mélanger les classes d’ailleurs.


Sachez toutefois qu’une fois le second joueur ajouté, il n’est plus possible de l’enlever de la sauvegarde. C’est particulièrement surprenant car la seule façon de déconnecter le second joueur sera d’aller éditer à la main le fichier de sauvegarde… Il est possible que ce ne soit plus le cas dans la version 1.0 du jeu mais le problème était présent sur ma version Review.


Kingdom of Night propose un mix très intéressant entre la narration (parfois très poussée) et les combats dans ses 10 premières heures. On explore la carte, on découvre des quêtes bien écrites, on avance l’histoire principale tout en combattants quelques démons plus ou moins dangereux.


Malheureusement, la balance penche progressivement vers l’overdose de combats avec énormément d’ennemis dans de très grandes zones qui disposent de synergies particulièrement pénibles à affronter. On terminera même par foncer dans le tas sans combattre à un moment histoire d’avancer dans le scénario.


Il y a parfois parmi tout ce tas d’ennemis des mini boss qui deviendront difficiles à cibler car il y a trop de mobs standards au milieu. Il peut même arriver que l’on se retrouve encerclé dès l’entrée d’une pièce ce qui nous fera grandement baissé nos points de vie car on ne pourra pas échapper aux coups quelque soit la direction de notre esquive!


Kingdom of Night est très mal dosé en matière de difficulté car ce ne sera qu’après le 2 ou 3ème boss que l’on obtiendra du matériel assez puissant pour survivre à ces attroupements ou que l’on aura assez d’énergie pour frapper et esquiver en permanence.


Le placement des créatures est, lui aussi, assez spécial car certaines zones proches de notre bar (qui sert de point de départ) seront peuplées de créatures bien trop fortes pour nous et la montée en expérience par le combat est trop lente pour se passer des quêtes secondaires.


It Came Frome the Desert

Kingdom of Night n’est clairement pas exempt de défauts, il manque de réglages graphiques avancés, j’ai rencontré pas mal de bugs sur certaines quêtes secondaires et parler à certains personnages est presque impossible vu leur placement dans le décor.


Le jeu est pourtant bien belle réussite en matière de direction artistique avec de très beaux graphismes en pixel art et un design des créatures très réussi. En revanche, on cherche la bande-son la plupart du temps. Celle-ci est très (trop) discrète même si on retrouve Vince DiCola pour le titre phare du jeu.


Il existe 23 succès à débloquer et ils ne sont pas très difficiles à débloquer. Il vous suffira de lire la description des succès pour comprendre ce qu’il faut faire. Certains ne sont pas débloqués pour moi alors que j’ai bien fait ce qu’il fallait, soyez prévenus.


Kingdom of Night n’est disponible qu’en anglais à l’heure actuelle et j’ai de gros doutes sur la faisabilité d’une version française à l’heure actuelle. Il faut compter de 15 à 25 heures pour en faire le tour, ce qui est excellent vu le prix et l’expérience proposée.


Il semblerait que d’autres langues étaient prévues, en voic la liste: English, Japanese, Traditional Chinese, Simplified Chinese.


Kingdom of Night ne nécessite pas une machine de compétition et il tourne sur le Steam Deck sans trop de soucis. Il faudra parfois faire preuve de souplesse pour lancer quelques compétences. Le prix est tout à fait raisonnable pour ce genre de production à savoir 19.99 €.


Kingdom of Night est un jeu que j’attendais beaucoup mais qui souffre de trop gros problèmes d’équilibrage et d’une progression dans son histoire trop nébuleuse pour devenir un incontournable de cette année 2025.

LoutrePerfide
6
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le 3 déc. 2025

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