L'habit ne fait pas le moine
Il ne faut pas se fier aux apparences. Si Kingdom Rush avec son étiquette "tower defense" va logiquement faire penser à beaucoup de joueurs que ça ne peut qu'être un jeu bas de gamme bon qu'à faire patienter cinq minutes aux chiottes, la réalité est tout autre. Développé par un petit studio uruguayen, ce qui était à la base un tower defense pour mobile a depuis a reçu un portage sur la plate-forme PC. Leur bébé est passé par une update graphique, y'a même des réglages dans les options. Et ils ont virés le système de farm propre au genre poussant à faire 50 fois les mêmes maps.
En me renseignant, je découvre même que de nombreuses mises à jours sont venues régulièrement apportées du contenu au jeu, au point que le post-game actuel fait plus que doubler la durée de vie du soft. Visiblement, ils ont pris soin de leur protégé. Mais dans les faits ?
Dans les faits, le jeu se révèle rapidement addictif. Son univers heroïc-fantasy médiévale et sa patte artistique haute en couleur lui donne un cachet certain. Les musiques sont entrainantes, les animations sympathiques et les bruitages font le job.
Mais le gameplay emmène le jeu à un autre niveau. Tower défense sur la forme, mais un jeu de stratégie sur le fond. Selon votre niveau de difficulté et/ou la map en cours, vous ne passerez pas si votre tactique n’est pas un minimum réfléchi. Et comme farmer les cartes ne permettra pas de gagner les étoiles nécessaires aux upgrades, il faut faire avec les moyens du bord. Chaque map dispose d'ailleurs de deux défis avec des restrictions imposées, mettant d'autant plus à l'épreuve les tacticiens. Tant qu'on parle d'upgrade, tout ce que vous aurez dépensés peut être remis à zéro et réinvestis différemment à tout moment, pratique pour des stratégies spécialement pensées pour une bataille qui le nécessiterait.
Un jeu qui pousse à sans cesse revoir ses fondamentaux et à ne pas se reposer sur la même et unique tactique tout du long tout en imposant un challenge d'abord progressif puis d'un niveau constant, voilà les principaux atouts de ce soft qui ne paye pas de mine à première vue. À première vue seulement. Et même moi qui voit d'habitude d'un mauvais œil ce genre de production, je suis le premier surpris de la qualité cette dernière.