Les sims Online, l’histoire d’un naufrage

Faites-vous partie des joueurs/joueuses qui au-delà d’une simple distraction cherchent une 2e vie dans ces mondes virtuels ? Encore loin du fantasme de Ready Player One, aujourd’hui nous parlerons des Sims Online.

On l’appelait aussi « FreeSO » pour Free Sims Online, car les sims online à la base c’était un jeu officiel d’EA qui n’a pas tenu économiquement, et qui a été réuploadé gratuitement par des fans.

Vous n’en avez peut-être jamais entendu parler, il est vrai que cela remonte au temps du 1er opus des sims, donc en 2000 ! Même moi qui jouais au sims 1 à ce moment-là, je ne connaissais pas. (En même temps j’avais pas internet…)

En y réfléchissant, il y avait peu de chance que ma mère me laisse jouer à un jeu avec un système d’abonnement à cette époque !

Bref c’est donc deux ans plus tard, en 2002, que naissent les sims online, un jeu qui utilise le moteur graphique des sims 1.

La différence avec le jeu de base, vous l’avez deviné, c’est le mode en ligne, et je ne parle pas d’un multijoueur local, mais bien d’un multijoueur massif ! À la manière d’un MMORPG, le jeu avait un monde qui tournait en continu, donc le temps ne passait pas aussi vite que dans le jeu solo, et vous n’aviez qu’un seul sims à contrôler, celui que vous représente, votre avatar, votre 2e vous.

L’idée est plaisante n’est-ce pas ? Pourtant les serveurs du jeu ont rapidement fermé leurs portes. Pourquoi ? Tout simplement car ça ne marchait pas, et ce projet a fini par être une perte d’argent pour EA. Les joueurs ont été dégoutés par le système d’abonnement (et on les comprend) et sont retournés sur le jeu de base. Les sims online ne faisaient pas non meilleure presse auprès des parents, qui ne souhaitent pas laisser leurs innocentes têtes blondes converser avec des messieurs bien louches cachés derrière leurs avatars, si vous voyez ce que je veux dire.

Mais je vais surtout parler de freeSO qui est une réimplantation du moteur des sims Online, qui utilise C #. Le but était de rester fidèle à l’original tout en incluant des améliorations. C’était un projet mené par des fans.

Je n’en ai entendu parler qu’en 2024 mais le jeu était jouable depuis quelques années et aurait même eu un pic de fréquentation pendant le confinement (covid19), nous pouvons aisément comprendre pourquoi.

Bien sûr quand j’ai découvert ça je l’ai tout de suite installé, car c’est tout juste ce dont j’avais besoin, mais j’avais peu d’espoir d’y trouver âme qui vive. À ma grande surprise, j’y ai trouvé une petite communauté bien active, d’environ 70 personnes. Ça peut paraitre peu, mais le monde n’y était pas aussi grand que dans Azeroth par exemple, de ce fait on se croisait facilement. Les terrains pouvaient accueillir jusqu’à 30 personnes. Via la carte du monde, vous pouviez vous aussi acheter un terrain et en faire que vous vouliez (maison, magasin ect)

La raison pour laquelle les joueurs se croisaient facilement, c’est que très peu de personnes ouvraient leurs terrains au public, donc il n’y avait que très peu de choix de destination. À ce moment-là, c’est la course à la popularité : plus vous avez de visiteurs, plus vous avez de « simflouz » donc les terrains populaires étaient toujours les mêmes : des endroits pour augmenter ses compétences et pour gagner de l’argent avec des objets comme des chevalets de peinture, des ateliers de potion ou encore des machines à écrire alignées les uns à côté des autres.

Les joueurs se plaçaient dessus pendant des heures, parfois (souvent) laissaient tourner et allaient faire autre chose.

Il y avait assez peu de terrain original, et quand ils étaient ouverts, ils étaient désertés. C’était bien dommage car le jeu offrait la possibilité de participer à la création d’un univers complet et autonome dans lequel la porte du rôleplay était complètement ouverte.

Mais les joueurs ont pour la plupart préféré construire de gigantesques usines à Simflouz où rien ne se passe.

Je salue toutefois :

• -la gentillesse et l’entraide de certaines personnes qui se sont montrées adorables.
• -les graphismes charmants malgré leur âge
• - le système de métier qui était vraiment en avance sur son temps

Le concept était vraiment chouette, et je me doute que ceux qui avaient l’habitude d’y jouer doivent se sentir plutôt mal.

RIP FreeSO.