Dans cette critique seront masqués tous les passages clefs de l’intrigue qui pourraient y apparaître


J’avais par-ci par-là entendu parler de ce jeu, de façon élogieuse dans la majorité des cas. C’est donc sans vraiment me renseigner dessus que je l’ai acheté. Je ne savais qu’une chose, que c’est un jeu dont le personnage principal est une étudiante qui mène une enquête et qui a des choix à faire.
J’ai donc été très enthousiaste lorsque j’ai découvert que Max (notre étudiante) se découvrait le pouvoir de remonter dans le temps. Puis, j’ai déchanté. J’y reviendrai.


Plaçons un peu l’intrigue :
Max, une étudiante présentée comme une geek un brin asocial, revient dans la ville de son enfance pour y suivre des cours de photographie avec le meilleur professeur qui soit, monsieur Jefferson. Trois choses se retiennent des premières minutes de jeu : Rachel Amber, personne disparu va avoir une place importante dans notre enquête ; on entretiendra un lien conflictuel avec le Vortex Club, club élitiste de bourge méprisant ceux qui n’en font pas parti, et Nathan Prescott, petit richard à la gâchette facile est un vilain (reste à savoir jusqu’à quel point ou s’il est complètement paumé). En effet, ce dernier tue celle qui s’avèrera être Chloé, notre « Best-friend (punk) forever », déclenchant ainsi nos pouvoirs et démarrant l’histoire.


Déjà, ça sent le cliché et l’Amérique. Je ne vais pas présenter tout monde, mais tout dans ce jeu est un cliché pas possible. Notre professeur trop beau trop intelligent, l’étudiant nerd qui connaît toutes les théories pas possibles de physique et qui a le béguin pour nous, le fils à problème de la famille qui contrôle la ville, le directeur sans courage qui n’ose pas perdre un donateur, le responsable de la sécurité traumatisé par la guerre et qui est un fana de l’autorité, le dealer qui vit dans sa caravane avec son chien de combat et qui veut vous tuer au moindre faux pas. Chloé, le stéréotype de l’adolescente paumée qui se cherche en faisant mumuse avec les teintures, les tatouages, les armes à feux, l’alcool, la drogue mais qui est trop mignonne parce qu’elle adore son autre meilleure amie pour la vie disparue et qu’elles se faisaient toutes les deux une cabane dans la décharge. Et Max, notre insupportable « geek » (laissez-moi vomir) qui prend constamment des photographies (dégueulasses, soit dit en passant), qui tout d’un coup veut faire amie-amie avec tout le monde, et qui n’a pas deux sous de jugeote.


Bon, en vrai les clichés ne me dérangent pas particulièrement, mais une petite gueulante fait du bien.
Parlons pouvoir maintenant. C’est pareil, la solution de facilité a été clairement privilégiée. Dans un film, un jeu, un livre, bref, n’importe quoi mettant en place une histoire, il faut accepter les principes mis en place. Si le scénariste décide que pour voler il suffit de mettre un ballet fourré aux hormones entre ses jambes, il faut l’accepter tant que celui-ci reste un outil permettant de poser les bases de son scénario. Ici, voici les règles de notre pouvoirs : Vous ne pouvez revenir que quelques secondes (minutes) en arrière


sauf si vous avez une photographie sous la main,


vous pouvez vous « téléporter » (mot employé dans le jeu d’ailleurs). Pour ce faire il suffit d’aller deux mètres plus loin et de revenir dans le temps. Pas de double de vous, non. C’est idiot, mais allez, acceptons. Vous pouvez subtiliser un objet dans le présent, et l’avoir avec vous dans le passé, disparaissant ainsi du présent. Je passe sur cet aspect-là. Trop de pouvoir, ton sang tu peux voir. Enfin, Si vous faites tombé un objet par maladresse, que vous revenez en arrière et refaites la même action, vous serez maladroite à nouveau. Bref, Max Caulfield est une buse sans nom.


Comme je sens que je suis partie pour une critique bien trop longue, je ne vais parler que de ce qui m’a le plus fait grincer des dents, sans lien logique.



  • Ajout de contenu inutile, Max devient cochon aux truffes, sauf qu’ici les truffes sont des bouteilles en verre pour un jeu de tir. Phase sans intérêt et particulièrement ennuyeuse. Derrière, vous utiliserez votre pouvoir pour que Chloé puisse tirer sans regarder sur les cibles. Ça se passe de commentaire.

  • Warren, complètement éperdu de vous bien que Max face semblant de rien, apporte à une ou deux reprises un côté agréable à l’histoire, avec son aspect « chevalier servant ». Mais son côté donné « nerd », parce-qu-il-en-faut-bien-un-qui-apporte-des-réponses-tirées-d’un-châpeau-sous-prozax vous gratifiera d’un ou deux moments magiques. Comme les raisons de la tempête (Oui oui, il y a une tempête, j’y reviens juste après)


    ou lorsqu’il apprend pour Max et ses pouvoirs.


  • Cette tempête est un peu le fil conducteur de Life is strange.


    Le jeu commence et fini avec elle.



Et c’est, comment dire, complètement et totalement ahurissant la manière dont celle-ci a été exploitée. C’est un point tellement important sur la raison de ma note que j’hésite à le masquer tant il m’a achevé.


Cette tempête semblait être au début la raison du pouvoir de Max. Mais non, elle n’en était que la conséquence. D’ailleurs, la fin à double choix (bien que la possibilité de détruire la ville fut surprenant et agréable) n’a absolument aucun sens.



  • Cette fin, parlons-en.


    En quoi sacrifier Chloé arrêterait la tempête. J’ai envie de développer mais ce serait trop long. C’est un non-sens complet.


  • L’absence de conséquences rapides à nos sauts dans le temps est aussi un énorme problème. Par exemple, à un moment il faudra fouiller dans les affaires de notre agent de sécurité zélé. Vous aurez la possibilité de ne laisser aucune trace grâce à votre pouvoir. Conséquences ? Aucunes.



Je vais m’arrêter là sur le matraquage. Il reste quelques bons points quand même, comme le moment un peu plus sous tension sur le toit. Mais globalement, énorme incompréhension sur l’éloge fait ça et là de ce jeu qui, selon-moi, ne la mérite pas.


Ah, j’oubliais, ne faites que le chapitre 5. Les autres ne servent strictement à rien pour le dénouement de l’histoire. Vous avez été déçu de Mass effect 3 ? Cramponnez-vous, Life is strange ce place hors concours.


Des bisous.

Airk3n
4
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le 2 mars 2017

Critique lue 189 fois

Airk3n

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